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Luni Sacks, c’est pas du Goldman

Publié le 21 décembre 2016 par Le Limonadier @LeLimonadier
Cadeau #7 - City Lounge - the deep session 2

Pendant que vous réfléchissez au sens caché de ce titre fin et subtil comme un pochon de Moonrock, nous allons vous parler de musique de canaille, de rap moderne (et français) dans ce qu’il a de meilleur et de plus frais. Nous allons parler de Luni Sacks.

Sous ce blase étrange se cache un jeune MC aussi impertinent qu’intelligent originaire d’Annecy. Tu as bien lu, la putain de ville d’Annecy, plus connue pour son grand lac et ses belles montagnes (dont le mont Veyrier, cité dans l’un de ses morceaux), que pour sa scène musicale débordante… No offence la Haute-Savoie. Bon, en vrai on ne sait rien de la vie culturelle annécienne, vu qu’on est juste des connards de mégapolitains.

Savoyard ou pas, Luni Sacks est plutôt du genre à te faire vomir ta raclette, grâce à un savant mélange de références crues, de name-dropping de l’enfer et de flow décadent, sur fond de beats inquiétants. Une cuisine grasse et jouissive (comme une tartiflette ou un gros pilon), qui use ton organisme en te procurant malgré tout un plaisir intense. Pour peu que tu sois légèrement désaxé/alcoolisé comme nous autres, bien entendu.



Membre du collectif Francis Tra$h qu’il cite à maintes reprises dans ses tracks, Luni Sacks ne fait donc pas de rap pour te mettre à l’aise, non. Sa musique à lui est sombre, enfumée, voire malsaine pour les âmes les plus sensibles (à qui on conseille de retourner vers Bigflo et Oli). Dans Souterrain Son Vol.1, le nom de l’actrice porno Christy Mack, côtoie celui du mythe de Sadako et du président Erdogan, le tout accompagné de notes de piano désaccordé, de basses lourdes et de samples variés. Du rap « violent comme une claque de daron », selon les paroles de l’intéressé. On plussoie.

Un univers « anti-bisounours » appuyé non seulement par des prods affûtées de Luni Sacks lui-même, mais également de membres de son collectif, dont certains donnent de la voix… et feraient presque de l’ombre à notre protagoniste. On pense évidemment à Majdon Co et Karl Ghost, qui n’ont rien à lui envier en matière d’insanité. Inutile de te dire que tu entendras à nouveau parler de ces gus dans un proche avenir, hein.

Mais quoi retenir de Souterrain Son Vol.1 finalement ? Sans te commander, on te conseille vivement d’écouter « Retour de Jaffar », « Rapides et Dangereux », « Francis Karlito Shit », « Bal Masqué » et l’ultra-lourd « Bizness ». Ce qui représente déjà la moitié de la mixtape. Du coup, qu’ajouter de plus sans tomber dans les louanges mielleuses ? On va s’arrêter là, et vous demander gentiment -mais fermement- d’appuyer sur Play.

Raph

Raph

Il était une fois Moi. Jeune, vigoureux et d'une intelligence rare, Moi a longtemps cherché un site et une équipe à sa mesure.
C'est ce qu'il trouva enfin lors de sa rencontre avec les membres fondateurs du Limonadier, où le monde put enfin prendre conscience de tout l'incroyable potentiel qui était le sien.
Passionné par le Rap et plus généralement par la planète Terre, c'est tout naturellement que Moi décida d'écrire et de partager inlassablement ses dernières trouvailles sonores.
Cocktail Préféré de Moi :
Une caïpirinha bien fraîche, cela va de soi.
Raph

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