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Quelques minutes après minuit : un film pour ado éprouvant mais libérateur

Par Bottines

Lorsque je me suis rendue à la projection de ce film, je n'imaginais pas ressentir autant d'émotions. Après tout, il ne s'agissait que de l' adaptation d'un roman fantastique pour adolescent, me suis-je dit ! Grave erreur, car il s'agit certainement du film qui m'a le plus fait pleurer de toute ma vie. Il faut dire que le principal thème abordé, le deuil, est celui qui arrache le plus facilement des larmes aux spectateurs.

Quelques minutes après minuit : un film pour ado éprouvant mais libérateur

Mais je dois dire qu'il est ici particulièrement bien traité. Certes, le public visé est plutôt un public jeune, mais pas question pour autant ici de les "ménager". Pas ou peu de bons sentiments, pas de happy end, les jeunes spectateurs doivent tout comme le héros faire face à ce qui est peut être la pire épreuve de l'existence : la maladie d'une mère.

Quelques minutes après minuit : un film pour ado éprouvant mais libérateur

J'ai aimé cette histoire qui n'épargne personne et qui retranscrit sans concession la cruauté dont peut parfois faire preuve la vie. Aucun des personnages, pas même le jeune héros Conor, n'est totalement bon ni totalement mauvais. Chacun a sa part d'ombre et sa part de lumière, chose qui rend le récit d'autant plus réaliste.

Pourtant, il s'agit bel et bien d'un film fantastique, savant mélange de captations réelles, d'animation et de dessins animés. Un mix qui étonne d'abord, avant de séduire, et qui apporte une belle intensité à ce récit multidimensionnel : d'un côté, le quotidien morne de l'adolescent qui tente de composer avec ses angoisses et sa colère, de l'autre ses rencontres surnaturelles avec un arbre qui se mue en monstre. Et en toile de fond, les légendes pleines d'enseignements que ce dernier lui narre, à certains moments-clé de son parcours.

Quelques minutes après minuit : un film pour ado éprouvant mais libérateur

À mesure que le récit progresse, l. e héros est poussé dans ses retranchements, poussé à laisser exploser ses émotions Il faut vivre et assumer tout ce que l'on ressent, même si cela nous paraît injustifié, semble dire Patrick Ness, l'auteur de l'histoire. S'en suivent des tourments émotionnels éprouvants mais ô combien libérateurs, qui nous épuisent et finalement nous soulagent un peu... Un film fin et "quasi-thérapeutique" à conseiller notamment aux adolescents qui traversent un deuil.

Réalisé par Juan Antonio Bayona

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