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Oriana Fallaci

Publié le 30 décembre 2016 par Hunterjones
Oriana Fallaci Née à Florence en Italie en 1929, son père est activiste politique anti-Mussollini. Il en paiera le prix. Bien que pré-adolescente, elle est très active dans les mouvements anti-fasciste pendant que son père se fait torturer par les Chemises Noires. Elle est membre de la Giustizia e Liberta, mouvement de résistance. Elle sera décoré après la guerre pour son rôle de maquisarde et ses prouesses à un si jeune âge.
Oriana Fallaci
Elle en garde un dégoût marqué et profond du pouvoir qu'elle considère inhumain et haineux, et verra la désobéissance comme l'ultime rempart contre les oppressions qui naissent du pouvoir.
Elle commence une carrière de journaliste, elle n'a alors que 17 ans. À 21 ans, elle devient correspondante pour le journal Il Mattino Dell'Italia Centrale. 4 ans plus tard, elle est engagée par le journal L'Europeo et placée aux actualités romaines, une section concentrée sur les célébrités et sur le jet set italien. Elle interview Magnani, Mastroianni, Fellini. Sa technique de rendu d'interview met l'accent sur les contradictions des interviewés. C'est si nouveau que le malaise est trop grand et on la déplace à la section de Milan qui la fera voyager aux États-Unis et en Europe. Elle interviewera entre autre, Paul Newman, Alfred Hitchcock et Sean Connery. Son livre I Sette Peccati di Hollywood (les 7 pêchés d'Hollywood) raconte ces épisodes de sa vie.
Oriana Fallaci
En 1960, elle est envoyée en Orient d'où elle en pondra le livre Viaggio Intorno Alla Donna (voyage autour de la femme), qui deviendra la prémisse de son essai Le Sexe Inutile. Elle insiste sur le rôle de la femme en temps de guerre dans son premier roman en 1962, Penelope Alla Guerra (Pénélope à la guerre). Elle lance un livre réunissant les entrevues avec les membres de la Nasa en 1965, Se Il Sole Muore (Si le soleil meurt).
Deux ans plus tard, elle demande d'être correspondante de guerre dans le conflit au Viêt Nam. Ses articles seront extrêmement populaires, vendus et traduits partout dans le monde. Elle y critique les deux côtés, les interventionnistes des États-Unis et les Viêt Côngs. Elle en fera son livre le plus célèbre Niente e Cosi, Sia (La vie, la guerre et puis rien).
Oriana Fallaci
En 1968, 10 jours avant l'ouverture des jeux Olympiques de Mexico, elle est sur place lors du massacre de Tlatelolco. On lui tire dessus trois fois, elle est traînée dans un sous-sol par les cheveux et laissée pour morte. Elle survit et devient une preuve vivante que le déni gouvernemental face à la tuerie d'étudiant manifestant pacifiquement est une trahison. Elle lance son essai politique sur le pouvoir Gli Antipatici (Les abusifs).
Oriana Fallaci
Les années 70 sont extrêmement actives pour l'auteure/journaliste. En plus de lancer 3 livres, elle interviewe Henry Kissinger (qui se dira cowboy solitaire tout seul à diriger la Maison Blanche et regrettera cette entrevue toute sa vie), le Shah d'Iran, Willy Brandt, Lech Walesa, Zulfikar Alî Bhutto, Ariel Sharon, Walter Cronkite, Kadhafi, Sammy Davis Jr, Nguyen Cao Ky, Yasser Arafat, Indira Gandhi, l'archevêque Makarios III, Golda Meir, Nguyen Van Thieu, Haile Selassie et l'ayatollah Khomeini. Face à ce dernier, elle est voilée et choisit de se dévoiler devant lui. L'ayatollah lui répond avec mépris que le voile n'est que pour les jeunes femmes bien de toute manière.
Oriana Fallaci Elle interviewe aussi l'homme politique et poète grec Alexandros Panagoulis. Ce dernier a été torturé pour sa résistance affichée lors de la dictature de Georgios Papadopoulos. Exilé à Florence en Italie afin de donner un nouveau souffle à la résistance, Alexandros vivra une idylle amoureuse avec Oriana.
Bien que soutenant le parti radical italien prônant la légalisation de l'avortement, son livre de 1975, Lettera a un Bambino Mai Nato (lettre à un enfant jamais né) est plutôt un essai anti avortement. Elle se coince elle-même dans les contradictions qui ont expliqué le succès de ses entrevues. Alexandros est assassiné se tue lorsque pris en chasse en voiture, ce qu'il était perpétuellement, pas des agents secrets grecs.
Oriana Fallaci
Fallaci écrira Un Uomo (un homme) en 2004 roman, dédié à Alexandros et inspiré de sa vie.
En 1983, elle publie Inshallah, consacré à la mission italienne à Beyrouth.
Elle retourne sur les bancs d'école en Amérique et sera diplômée en lettres d'un doctorat du Columbia College de Chicago. Elle tiendra des séminaires à l'université de Chicago, à Yale, à Harvard et à Columbia. Vivant à New York pour y travailler un ultime roman, elle sort de sa réclusion suite aux attentats de septembre 2001.
Oriana Fallaci Elle lance alors deux brulôts qui trempent dans l'islamaphobie. Elle succombe à la tentation raciste et ça lui vaut plusieurs critiques peu élogieuses. On compare ses écrits à l'antisémitisme de Céline, 50-60 ans plus tôt. Elle y confond entre autre islamiste et Musulman.
Certains pays, comme la Suisse, exige de la traîner en cour pour discrimination envers les musulmans.
Elle succombe à un cancer à l'âge de 77 ans.  
Septembre dernier marquait le 10ème anniversaire de sa mort.

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