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Le progrès technique : l'alimentation

Publié le 06 janvier 2017 par Gauchiste

On vous dit tellement que vous « mangez de la merde » que vous en riez presque. Le « encore un p'tit coup pour la route » appliqué aux aliments solides. Ça ressemble à « faut bien crever de quelque chose » ou « faut que je me mette au sport », ou encore « si on écoutait les infos, on ne mangerait plus rien ».

C'est pas faux.

Entre les aliments, c'est un peu la chasse aux pires molécules. Je ne parle pas des sucres et graisses abondantes dans les plats préparés, mais je parle aussi d'aliments très peu transformés. Entre les herbicides, fongicides, insecticides, OGM dont on ne saura jamais à quel point c'est dangereux, sulfites (pour la charcuterie), remplacement du sucre par du sirop de glucose, hydrogénation des graisses, inclusion de nanoparticules (silice et titane notamment), antibiotiques, hormones de croissance, etc. On s'y perd !

Sans compter tous les polluants qu'on ne mange pas mais qui polluent quand même l'environnement : déforestation de jungles millénaires (mort de milliers d'espèces animales), transport (donc CO2), stockage au froid (encore CO2), chauffage des serres aussi pour avoir des fruits en plein hiver (toujours CO2), risques sanitaires des sélections (huîtres triploïdes) avec concentration des maladies dans des animaux toujours plus consanguins, avec des plantes toujours plus clonées pour des espèces toujours plus orientées vers une seule propriété (le rendement) et toujours plus vulnérables aux mêmes maladies...

Et pour terminer le tableau, les emballages, avec les bisphénols, les phtalates, encore des nanomatériaux (argent surtout), des conservations par irradiation, gaz propulseurs à effet de serre, sans parler des problèmes d'incinération ou de recyclage de tous ces emballages.

Encore faim ? Inutile de nous plaindre, le cancer à vaincu la famine.

Moi, j'ai le temps et j'essaie un peu de suivre, mais c'est difficile de savoir vraiment. Si on ajoute à ça l'effondrement des qualités nutritives des mêmes aliments que l'on mangeait avant, on se demande vraiment pourquoi on mange encore.

Pour ma part, je me nourris essentiellement de végétaux, limitant les risques. De préférence pris sur le marché, en choisissant un vendeur en fonction de ses produits (on ne fait pas pousser les avocats ou les oranges près de chez moi par exemple). Idéalement, je préfère quand je peux les faire pousser, mais en appartement, c'est moins simple.

Je disais dans un ancien article « on reconnaît les gens à ce qu'ils mangent ». Qu'est-ce que peut bien raconter notre alimentation sur nous-mêmes ?


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