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Critique Ciné : Le Fondateur (2016)

Publié le 10 janvier 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Le Fondateur // De John Lee Hancock. Avec Michael Keaton, Nick Offerman et John Carroll Lynch.


Quand j’avais vu la bande annonce, je me souviens que j’avais hâte de découvrir ce que Le Fondateur pouvait bien incarner et raconter. L’histoire de celui qui a fondé The McDonald’s Corporation, société exploitante des franchises McDonald’s devenue le premier propriétaire immobilier du monde était une sacrée histoire et le résultat est clairement au rendez-vous. En effet, Robert D. Siegel (Turbo, The Wrestler) parvient à nous raconter avec son scénario l’histoire d’un homme qui a cru en un petit fast-food du fond de la Californie pour en faire l’entreprise que l’on connaît aujourd’hui. L’une des choses les plus fascinantes là dedans c’est de voir comment le tout s’est passé. Au fond, Le Fondateur n’est pas le film le plus original du monde dans le sens où il reprend les basiques d’un film sur la construction d’un business mais étrangement, l’entreprise créée derrière est l’intérêt du film. On vient tous voir Le Fondateur pour l’histoire de McDo, de ce fast-food qui nourrit 1% de la planète chaque jour. Aidé par la mise en scène ultra sobre et classique de John Lee Hancock (Dans l’ombre de Mary, The Blind Side), toujours passionné par les biopics, Le Fondateur s’inspire du vrai et nous fait croire à tout ce qu’il raconte.

Dans les années 50, Ray Kroc rencontre les frères McDonald qui tiennent un restaurant de burgers en Californie. Bluffé par leur concept, Ray leur propose de franchiser la marque et va s'en emparer pour bâtir l'empire que l'on connaît aujourd'hui.

L’autre point positif de Le Fondateur c’est Michael Keaton. Ce dernier est impeccable et ravage tout sur son passage. Le casting de seconds rôles est lui aussi très intéressant, comme Nick Offerman et John Carroll Lynch qui incarnent les frères McDonald’s, créateurs de McDo qui ont fini par céder le tout à Ray Kroc dans une bataille qu’ils ne pouvaient pas gagner et n’avaient surtout pas la force de gagner. Le film connaît cependant quelques longueurs mais reste fascinant pour l’entreprise fascinante qu’il met en scène. Je me demande d’ailleurs sur McDo a dû donné son accord ou non pour que ce film soit mis en boîte. En tout cas, ce ne serait pas étonnant. John Lee Hancock parvient donc à raconter une belle histoire, celle d’une success story comme il y en a finalement peu dans le monde des entreprises. Parmi les dernières success story nous avons Facebook, déjà contée par David Fincher dans The Social Network avec une vraie efficacité. Le Fondateur se veut légèrement différent et n’échappe pas à certains défauts inhérents au biopic classique. Le Fondateur c’est aussi un portrait, celui de l’Amérique des années 50, des débuts de la société de consommation à la montée en puissance des Drive-in, prémices du fast-food façon McDo.

Note : 7.5/10. En bref, un solide biopic inattendu.


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