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[Critique] La Grande Muraille

Par Wolvy128 @Wolvy128

1-étoile

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Entre le courage et l’effroi, l’humanité et la monstruosité, il existe une frontière qui ne doit en aucun cas céder. William Garin (Matt Damon), un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. C’est en combattant cette force incommensurable qu’il trouvera sa véritable vocation : l’héroïsme.

Réalisé par Zhang Yimou, cinéaste star en Chine, La Grande Muraille est un blockbuster américano-chinois complètement bancal, souffrant d’absolument tous les défauts que l’on pouvait craindre au départ. Ainsi, le scénario se révèle tout d’abord d’une rare médiocrité, réussissant le triste exploit de réunir une histoire remplie de ficelles et d’incohérences, des personnages sans la moindre épaisseur dramatique, des seconds rôles totalement inutiles et une intrigue générale jamais originale. De la quête de rédemption du héros au concept de reine mère, en passant par la notion même d’acolyte, tout est affreusement cliché. Côté casting, les acteurs se montrent ensuite assez peu convaincants, aucun ne semblant vraiment y croire. Et on peut difficilement leur en vouloir compte tenu du pauvre développement dont bénéficient leurs personnages. A l’exception du héros et de la générale chinoise, tous les personnages sont en effet dispensables. Enfin, même les effets spéciaux laissent à désirer, alternant tantôt le bon tantôt le moins bon. Un défaut impardonnable au regard de l’importance du budget (135 millions de dollars quand même).

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Même pour un divertissement spectaculaire sans grande prétention, ça fait quand même beaucoup de points négatifs pour prendre un réel plaisir lors du visionnage. Heureusement, tout n’est pas à jeter. On se satisfera ainsi de l’approche artistique, globalement maîtrisée. Hormis la qualité défaillante des CGI, le long-métrage peut effectivement s’appuyer sur un visuel assez somptueux. Non seulement la mise en scène de Zhang Yimou est plutôt enlevée, et ingénieuse dans sa façon de retranscrire les scènes de bataille, mais la photographie est aussi particulièrement soignée. Un constat identique pour les costumes, en particulier chinois, qui sont tout bonnement sublimes. Il en découle des plans vraiment attractifs, dont certains sortent clairement du lot. Dommage cependant qu’ils soient entrecoupés d’autres parfois atroces. Enfin, un mot sur les acteurs, qui ont déjà été plus inspirés. Si Matt Damon et Jing Tian limitent la casse dans les seuls rôles un tant soit peu intéressants du film, Pedro Pascal et Willem Dafoe sont quant à eux inexistants, leurs personnages n’ayant absolument aucun intérêt.

En définitive, La Grande Muraille s’avère donc être un blockbuster totalement bancal. Pas aidé par un scénario alignant tous les défauts que l’on pouvait craindre au départ, et des acteurs pour la plupart transparents, le film n’a pour lui que sa dimension artistique maîtrisée. Et c’est largement insuffisant pour convaincre !



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