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Allo maman, ici bébé

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
Allo maman, ici bébéAllo maman, ici bébé (Look Who's Talking). 1 heure 38. États-Unis. Comédie. Sortie en France le 4 avril 1990 (le 13 octobre 1989 aux États-Unis). Réalisé par Amy Heckerling avec John Travolta, Kirstie Alley, George Segal, Olympia Dukakis, Bruce Willis, Twink Caplan, Abe Vigoda, Don S. Davis, Louis Heckerling, Shirley Barclay, David Berner, Jerry Wasserman, Joy Boushel, Neal Israel, Daniel Auteuil... Avis écrit le 1er février 2017.

Mollie tombe enceinte d'Albert, un homme marié. Ce dernier décide de rester avec son épouse et cette nouvelle provoque l'accouchement de son ancienne maîtresse ! Le taxi qui amène la jeune femme à l'hôpital va devenir le meilleur ami de la maman, ainsi que la nourrice du bébé. Celui-ci commente d'ailleurs et suit avec attention les aventures sentimentales de sa mère.

Cela faisait un petit moment maintenant que je n'avais pas revu " Allo maman, ici bébé ". Pourtant, j'adore ce film. Je ne m'en lasse pas même après avoir usé la VHS étant gamin. En me rematant ce film récemment en dvd, je savais donc à l'avance que je n'allais pas être totalement objectif lors de l'écriture de mon avis puisque ce long métrage a bercé mon enfance et figure parmi les films qui sont à l'origine de ma cinéphilie.

Pourtant, j'ai quand même essayé de chercher la petite bête. Si j'aime défendre les œuvres indéfendables (ou du moins tenter de trouver quelques points positifs), sur les œuvres que j'adore, je cherche toujours aussi à chercher quelques petits points négatifs histoire d'équilibrer la balance. Seulement voilà, à chaque fois, le gamin qui sommeille en moi se replonge dans ce film et j'adore ça.

Le scénario écrit par Amy Heckerling n'a pourtant rien de bien exceptionnel. Il correspond bien à tous les critères que l'on attend pour ce genre de comédie familiale mais ça fonctionne et c'est sans doute ça le plus important. Finalement, qu'il y ait des facilités, que cela soit léger, on s'en moque un peu. Le jeune public est aux anges tandis que le public plus adulte peu regardé cela d'un œil amusé.

De mon côté en tout cas, je dois bien admettre que je souris toujours autant. Il y a pourtant quelques petits détails assez durs quand on regarde d'un peu plus près comme le thème de la mère célibataire ou encore celui du père à mettre en maison de retraite mais tout ceci est là pour juste donner un peu de profondeur à cette histoire gentillette qui fait du bien. On ne se prend pas la tête, on passe un bon moment et ça marche tellement que des années plus tard, ce film continue encore de marquer certains cinéphiles.

Devant la caméra, je crois que c'était la première fois à l'époque que je découvrais John Travolta (James Ubriacco). J'hésite avec " La fièvre du samedi soir " que je me matais pas mal aussi. Quoiqu'il en soit, j'ai tout de suite bien aimé cet acteur et là, en revoyant le film, je trouve que ce type de personnage lui va bien. Sympathique, j'accroche tout de suite avec lui. J'ai aimé sa joie de vivre communicative qui va aider aussi le personnage de Mollie à bien rebondir après la naissance de son enfant.

Et justement, Kirstie Alley (Mollie Jensen) est pas mal du tout dans ce rôle de mère un peu dépassé par les événements et un brin naïve. Quand je revois cette actrice maintenant, impossible pour moi de ne pas repenser à sa prestation ici. C'est aussi léger mais je trouve qu'elle parvient à dégager une certaine tendresse pour son rôle qui fait que l'on s'y attache assez vite. Son couple avec John Travolta fonctionne très bien et même si l'issue est prévisible, j'aime beaucoup aussi le fait que la romance ne soit pas si appuyé que ce que l'on aurait pu craindre avec ce sujet.

Pour le reste de la distribution, c'est un peu plus anecdotique. Seul le très jeune Jason Schaller (Mikey) sort du lot mais cela va de soi puisque c'est lui qui est au centre des attentions. Il doit aussi surtout beaucoup au doublage. Personnellement, madeleine de Proust de mon enfance oblige, je ne peux pas voir ce film en version originale. Je ne m'attarderais donc pas sur la voix de Bruce Willis mais je trouve que la voix de Daniel Auteuil pour donner encore plus vie à ce bébé est parfaite. Si Marie Vincent fait également un bon boulot dans le doublage de Kirstie Alley, j'ai beaucoup d'affection aussi pour le jeu vocal de Daniel Russo qui accentue encore un peu plus la sympathie que j'ai pour le personnage de John Travolta.

Côté mise en scène, je suis assez surpris par le travail d'Amy Heckerling. Honnêtement, en revoyant le film, je pensais que j'allais me prendre un sacré coup de vieux dans la gueule mais finalement, l'ensemble passe vraiment très bien. Même les effets visuels, très kitsch j'en conviens, m'ont fait sourire et font partie intégrante à mes yeux du plaisir que je peux ressentir.

Après, si on veut être sévère, on peut toujours trouver des choses à dire. Certains plans sont parfois mal cadrés et on peut apercevoir (notamment lors de la course en taxi vers l'hôpital), l'équipe technique dans certains reflets mais quoiqu'il en soit, je m'amuse et je n'ai pas envie de leur en tenir trop rigueur.

Le montage est pas mal du tout aussi. C'est dynamique, c'est rythmé et même si il n'y a jamais de véritable " dangers ", on est sans cesse pris dans cette comédie qui assume de bout en bout son statut. Quant à la bande originale composée par David Kitay, je la trouve très jouissive. Les musiques choisies collent à merveille avec ce film et aujourd'hui encore, quand j'entends certains de ses titres, je ne peux m'empêcher de l'associer à ce long métrage.

Allo maman, ici bébé

Pour résumer, " Allo maman, ici bébé " est un film qui me fait du bien. Oui, c'est imparfait et encore plus avec le temps si l'on a le souci du détail. Cependant, à chacun de mes visionnages, je me replonge avec une certaine douceur dans ma jeunesse et je me sens bien ce qui explique ma très bonne note ressentie. Il y a des films qui nous marquent, qui construise notre cinéphilie pour différentes raisons et celui-ci en fait partie pour moi. Un excellent classique de la comédie américaine, une sucrerie dont je ne me lasse pas.


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