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De répondre à l’overdose météorologique

Par Antoine06 @AVissuzaine

Sur son blog, mon ami Patrick Mottard poussait un salutaire coup de gueule quant à l'overdose de météo que nous subissons sur nos smartphones, télévisions, radios et journaux.

Si la sage colère de l'ami se justifie en grand nombre de points, j'apporterais cependant quelques observations à son courroux.

La première, Cher Patrick, est que nul te contraint à consulter les applications météos de ton smartphone ni ne t'empêche d'éteindre la télévision, c'est en substance ce que tu conclus avec l'autodérision que je te connais.

Ensuite, et cela n'engage fort heureusement que moi, sans être un forçat de la consultation météorologique, les techniques modernes permettent de se renseigner avec précision avant une activité de plein air telle une randonnée ou une compétition sportive. Toutefois, et en ce qui me concerne, les inscriptions pour les marathons se faisant plusieurs mois avant l'épreuve aucune considération météorologique ne peut entrer dans le choix de la course sauf peut-être pour le marathon de l'Antarctique (qui existe réellement, voir sur ce lien ).

En outre, les récent(e)s participant(e)s aux championnats régionaux de cross à Fréjus ou interrégionaux de cross à Rocbaron (Var itou) te confirmeront volontiers que la pluie (voire les trombes d'eaux) sont vivifiantes et la boue très bonne pour la peau !

Enfin, et surtout, de toutes les diffusions de bulletins météos mes préférées sont radiophoniques, elles ont une forme de récitation poétique, d'inventaire à la Prévert.

Enfant, la voix chevrotante d'Albert Simon décrivait le pays sans que je suive ni comprenne vraiment toute la litanie de noms mystérieux. Où pouvait donc se situer ce limousin ou ce bassin aquitain ? Il n'y a guère qu'en juillet que je localisais la dernière information du bulletin qui finissait toujours par la couleur du ciel sur l'étape du Tour de France et je pouvais aller jouer serein rassuré (ou pas) pour les conditions de courses de Bernard Hinault et ses concurrents bien moins bon que lui.

La météo marine, bien sûr, était le sommet de la chansonnette incompréhensible avec cette mystérieuse phrase "Mer calme à peu agitée allant de cinq à six Beaufort et de mille trente à mille cinquante hectopascals"

Beau fort ? Il n'était pourtant pas possible que la météo ne parle ni de fromage ni de mon papa (lequel aurait eu quatre-vingts ans à la dernière chandeleur, souvenir que j'ai commémoré la semaine dernière avec une bouteille de vin nantais et une amicale compagnie) !

Je pense, cher Patrick, qu'il était temps que je m'engage dans un débat important à quelques mois des élections présidentielles et après que l'on m'ai reproché une publication amorale sur un réseau social.

Merci de m'avoir donné cette occasion, et bien entendu je suis disposé à poursuivre cet échange constructif et essentiel autour d'un verre.


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