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Code Black (Saison 2, 16 épisodes) : changer pour mieux recommencer

Publié le 12 février 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Renouvelée sur le fil, Code Black a eu une seconde chance. Alors que les audiences de la première saison n’étaient pas catastrophiques mais pas exceptionnelles non plus, CBS avait alors donné une seconde saison de 16 épisodes à la série. Après tout, Code Black n’est pas mauvaise et avait largement de quoi bâtir quelque chose sur plusieurs saisons. Mais CBS a aussi demandé des changements, qui ont été opérés dès le premier épisode. Le premier épisode de la saison est alors une sorte de reboot, de second pilote, où mis à part des changements dans le casting, ce sont des changements dans la narration qui ont également eu lieu. La série a alors dû se muer, changer des tas de choses et introduire de nouveaux enjeux. Pour autant, malgré la difficulté de changer en cours de route, Code Black relève le défit plutôt bien. On sent que les scénaristes maîtrisent ce dont ils parlent et la façon dont ils en parlent. Si le départ de deux personnages ne s’effectue pas avec la plus grande délicatesse (il n’y a pas d’explications sur leur départ), Code Black choisit cette année de donner une place différente à Rorish. Marcia Gay Harden se retrouve plus au coeur des aventures médicales et donc au coeur de l’action de cette salle d’urgences. Si les changements ne sont pas énormes non plus, la série tente également de nous introduire de nouveaux personnages.

Je trouve presque dommage que les patients n’aient pas suffisamment de place pour que l’on puisse s’attacher à leur histoire. Certes, Code Black met un point d’orgue à ce que les médecins et les patients puissent papoter et avoir une relation au travers du cas développé mais ce n’est pas suffisant pour connaître la vie des patients. Bien au contraire, cela réduit vraiment le champ des possibles et certains épisodes se ressemblent donc un peu trop à mon goût. C’est ce qui arrive notamment à la fin de l’épisode qui cherche à conclure le plus rapidement possible les choses et perd donc un peu le fil. Cela ne veut pas dire que Code Black est un échec dans sa façon d’aborder les choses, mais qu’elle aurait pu forcer certains éléments afin de se différencier réellement des autres séries médicales. CBS est clairement passée par là, bridant un peu l’évolution de la série afin de lui donner un aspect plus facile, plus procédurier, avec lequel il est simple de rentrer dans l’histoire peu importe l’épisode que l’on va suivre. Avec des audiences médiocres mais pas non plus cataclysmiques, Code Black n’aura probablement pas de troisième chance, ce qui est presque bête car je me suis attaché petit à petit aux personnages et à ce qu’ils ont à nous raconter dans cet salle des urgences.

Cela a beau être une série d’action médicale (contrairement à d’autres comme Chicago Med qui est plus centrée sur les relations entre les médecins, comme Grey’s Anatomy) mais elle ne cherche pas toujours à créer de grandes surprises et c’est bien ce qui me chagrine un peu ici. La série devient alors une sorte de mélodrame pas toujours efficace mais qui reste intéressant malgré tout. D’ailleurs, certains personnages peinent par moment à exister et c’est peut-être justement là le souci. Le genre médical est un genre que j’affectionne tout particulièrement et Code Black tente de répondre à ce dont le genre avait besoin. Si les choix de CBS ne sont pas toujours les meilleurs, ils n’en reste pas moins intéressants malgré tout. L’arrivée de Boris Kodjoe dans la première saison a probablement donné envie aux scénaristes de lui donner une place supplémentaire dans cette saison 2, ce qui n’aura pas été de refus. Même si son personnage manque parfois d’un peu de développement, il aura été durant ces 16 épisodes quelqu’un d’intéressant sur qui la série pouvait s’appuyer dans le feu de l’action. Le plus important c’est l’arrivée de Rob Lowe. Alors que sa comédie The Grinder avait été annulée par FOX à la fin de la saison précédente, il s’est trouvé une place ici qui lui va comme un gant.

Son personnage, léger et charismatique apporte un charme supplémentaire à Code Black. C’est un peu le Dr. Mamour que Code Black n’avait pas eu en première saison. Rob Lowe n’en fait pas des caisses et ne nous propose pas de la grande prestation mais il reste intéressant malgré tout de par le petit plus qu’il vient apporter. Finalement, Code Black ne s’en sort pas trop mal avec cette seconde saison. J’espère au fond de moi que CBS donnera à la série une nouvelle chance car elle le mérite amplement. Des moyens ont été mis en oeuvre pour éviter de trop modifier la série tout en lui donnant une seconde jeunesse alors qu’elle n’en est qu’à sa seconde année. De plus, le final de la saison était assez efficace avec de l’action, du suspense et des morts. Quoi de mieux.

Note : 6.5/10. En bref, une saison 2 parfois perdue dans ses pensées mais qui trouve son salut grâce à des personnages intéressants et de l’action presque omniprésente.


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