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Elvira, maîtresse des ténèbres

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
Elvira, maîtresse des ténèbresElvira, maîtresse des ténèbres (Elvira, Mistress of the Dark). 1 heure 36. États-Unis. Comédie - Fantastique. Sortie en France le 24 janvier 1990 (le 30 septembre 1988 aux États-Unis). Réalisé par James Signorelli avec Cassandra Peterson, William Morgan Sheppard, Edie McClurg, Daniel Greene, Kris Kamm, Scott Morris, Ira Heiden, Ellen Dunning, Susan Kellerman, Jeff Conaway, Frank Collison, Pat Crawford Brown, William Duell, Kurt Fuller, Charles Woolf, Jack Fletcher, Lee McLaughlin... " Je m'appelle Elvira mais vous pouvez m'appeler... Ce soir ! " Avis écrit le 15 février 2017.

Devenue star de la série Z horrifique, Elvira voudrait monter un grand spectacle à Las Vegas, mais il lui manque cinquante mille dollars. C'est à ce moment qu'elle apprend la mort de sa riche grand-tante, Morgana. Avec ce décès renaît l'espoir. Elvira débarque alors dans la petite ville ultra conservatrice de Fallwell dans le Massachusetts. En fait la grand-tante ne lègue à Elvira que sa maison et un mystérieux livre de cuisine pour lequel un vieil oncle, Vincent, paraît prêt à toutes les folies. Elvira se heurte aussi à Chastity Pariah, une mégère représentant un club de défense de la moralité.

Bien que son personnage soit devenu assez mythique dans la culture populaire, je dois bien admettre que je n'avais jamais vu avant aujourd'hui le film " Elvira, maîtresse des ténèbres ". De ce long métrage, je savais juste à quoi ressemblais l'héroïne principale et j'avoue que j'étais assez curieux de voir si le résultat final était aussi fun que ce que l'on avait pu m'en dire.

Verdict ? C'est le cas. Ce n'est pas la grande éclate de mon côté, j'ai même eu un peu de mal au début à rentrer dans ce délire mais au final, le scénario écrit par Sam Egan, John Paragon et Cassandra Peterson m'a fait passer un bon moment. Totalement loufoque et sans prise de tête, j'ai même souris à de nombreuses reprises devant les répliques assez sympathique que possède ce scénario.

Les gags sont potache, parfois un peu lourdingue et tourne bien souvent autour du même sujet mais petit à petit, j'ai réussi à me laisser entraîner. J'ai notamment bien aimé le portrait de cette Elvira que l'on nous vend comme une femme objet mais qui au final possède son caractère et sait ce qu'elle veut. J'ai aimé que dans sa légèreté générale, elle contrôle plus qu'on la contrôle.

Après, on ne va pas se mentir, cette histoire ne va pas chercher très loin. Tout n'est que prétexte pour nous proposer des situations cocasses et on peut même trouver le temps long si on ne rentre pas dans le trip. Il y a un petit côté hommage aux vieux films fantastiques qui m'a bien plu aussi et une ode à la liberté et au droit de vivre sa vie comme on le souhaite que j'ai trouvé très agréable.

D'ailleurs, avec le recul, je me dis que c'est peut-être ça la force de ce film. Au-delà de son personnage principal haut en couleur qui marque les esprits, on peut réduire ce film au simple divertissement sympathique et c'est très bien comme ça. Mais à côté, le long métrage propose une certaine interrogation je trouve sur notre société, le regard des autres, la volonté de vivre comme on le souhaite et le combat que l'on peut mener contre les bien-pensant. Ce n'est clairement pas le but premier de ce film mais il y a pas mal de thèmes que je trouve intéressant.

Pour incarner notre héroïne, on a le droit à une Cassandra Peterson (Elvira) parfaite. D'ailleurs c'est bien simple, l'actrice n'existe plus, elle est Elvira. On la crédite en tant que telle dans le générique et même des années plus tard, l'actrice est indissociable de ce rôle mythique à qui elle a donné vie. La caricature est exagéré, les traits grossiers mais c'est assumé et ça fonctionne.

Issue du monde de la télévision comme un certain Pee-Wee (chez qui elle a fait une participation), je préfère nettement plus ce portrait bien fun et léger qui m'amuse plutôt que celui de Pee-Wee qui, sous certains aspects, a un petit côté angoissant. Cassandra Peterson s'investit totalement dans ce qui restera le rôle de sa vie et le public ne s'y trompe pas. Dans sa simplicité, je ne suis d'ailleurs pas étonné de voir le statut de personnage culte qu'elle peut avoir.

Du coup, le revers de la médaille c'est que le reste du casting est bien souvent inexistant. Paradoxalement, il n'y a que le chien coloré d'Elvira qui parvienne réellement à avoir une âme dans ce film. William Morgan Sheppard (Vincent Talbot) et Daniel Greene (Bob Redding) sont sans doute un peu trop léger dans l'importance que tente de leur donner le récit. Quant à Edie McClurg (Chastity Pariah) et Susan Kellermann (Patty), ce sont celle qui sortent le plus du lot dans les rôles secondaires. Il y a un côté un peu jouissif de les voir cracher leurs venins à l'écran qui amuse pas mal.

La réalisation de James Signorelli est sinon assez amusante. Le long métrage a pris un sacré coup de vieux avec des effets visuels très approximatifs même pour un film de la fin des années 80 mais il y a un petit côté kitsch plaisant qui contribue à lui donner son charme. L'ambiance en tout cas me plait. Je ne sais pas si l'on s'est éloigné ou non du support télévisuel mais le délire reste constant de bout en bout.

Pour l'atmosphère, j'ai bien aimé aussi les différents costumes tout comme les décors où on joue bien entre le contraste du monde d'Elvira et celui de la communauté où elle débarque. Le montage est lui aussi agréable et permet de donner un peu de rythme à tout ça même quand il ne se passe pas grand-chose ou que le final est bien risible. Quant à la bande originale composée par James B. Campbell, elle s'intègre bien sans jamais trop se faire sentir.

Elvira, maîtresse des ténèbres

Pour résumer, j'ai passé un très bon moment devant " Elvira, maîtresse des ténèbres " que je ne regrette vraiment pas d'avoir enfin vu. Sincèrement, je pense même que j'aurais pu l'apprécier davantage si je l'avais découvert adolescent. Quoiqu'il en soit, même si j'ai eu un peu de mal à adhérer au délire au début, très vite je me suis laissé prendre au jeu. C'est aussi simple que mémorable, c'est le film pop-corn du samedi soir ou d'Halloween parfait qui va en tout cas jusqu'au bout de son concept.


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