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Oui, le phénomène Macron était bien une (énorme) bulle médiatique

Publié le 17 février 2017 par Guy Deridet

Par Thomas Guénolé, politologue. Auteur de La Mondialisation malheureuse (éditions First) et Petit guide du mensonge en politique (Fayard, 2017, réédition). Dans Marianne.



Macron : on ne sait pas où il va, mais on sait très bien d'où il vient. Macron : on ne sait pas où il va, mais on sait très bien d'où il vient. Macron : on ne sait pas où il va, mais on sait très bien d'où il vient. Lundi 13 Février 2017

Il existe un indicateur fiable et objectif pour identifier les bulles médiatiques. Il apparaît qu'en 2016, le phénomène Macron en était indiscutablement une... et ce matraquage médiatique a conduit un pan significatif de l'électorat à le trouver intéressant du simple fait de cette surexposition.

La question de savoir si la candidature d’Emmanuel Macron relève ou pas d’une bulle médiatique a beaucoup intéressé, et intéresse encore, tous ceux que cette campagne présidentielle hors-normes interpelle ou passionne. Cette question n’a pas été clairement tranchée pour autant. Or il existe un indicateur fiable et objectif pour identifier les bulles médiatiques. D’un côté, l’on mesure les « parts de voix » du candidat dans les médias mainstream, c’est-à-dire le taux d’articles qui citent son nom dans le titre. De l’autre, l’on mesure ses parts de voix sur les grands réseaux sociaux, c’est-à-dire le taux de contenus émis par les gens au sujet du candidat. Si le taux dans les médias est significativement supérieur au taux sur les réseaux sociaux, cela signifie que les médias s’intéressent beaucoup à un candidat alors que sa campagne prend beaucoup moins dans la population : c’est donc une bulle médiatique.

A l’aide de données analysées via Talkwalker par Véronique Reille Soult, directrice générale de Dentsu Consulting, il apparaît alors qu’en 2016, le phénomène Macron était indiscutablement une énorme bulle médiatique. Du 1er avril au 31 septembre 2016, il avait en effet 43% de parts de voix dans les médias contre 17% sur les réseaux sociaux. Puisque l’écart dépasse même le passage du simple au double, et puisque le taux dans les médias est proche de la majorité absolue, l’on peut raisonnablement qualifier cette situation de matraquage médiatique pour « vendre » la marque Macron à l’électorat.

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