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Cass McCombs - Het Depot ( Foyer) - Leuven, le 21 février 2017

Publié le 21 février 2017 par Concerts-Review
Cass McCombs - Het Depot ( Foyer) - Leuven, le 21 février 2017

Cass McCombs - Het Depot ( Foyer) - Leuven, le 21 février 2017

Le matin, tu lis ' derniers tickets', à 20h, quand les portes daignent s'ouvrir, les hôtesses nous guident vers le Foyer.

JP est bien élevé, il n'a proféré aucun juron, tu l'as fait à sa place: bordel, godv.!

Ta dernière rencontre avec Cass le Californien remonte à décembre 2009, au Botanique, depuis le singer-songwriter a accumulé les albums: cinq!

Le dernier 'Mangy Love' (2016) jouit de critiques laudatives.

A l'entrée, on questionne: is er een voorgramma?

Son pianiste assure le support.

Un nom?

Chopin!

T'as pas vraiment cru ce drôle et à 20:30', un barbu vêtu d'une chemise de bûcheron, made in Texas, prend place derrière le Fender, le Roland et d'autres brols électroniques, il se présente, Hello, I'm Frank LoCrasto!

Pendant 30', Frank va nous abreuver d'instrumentaux que certains ont qualifié d'analgésiques, la plupart de ces plages marquées synth exotica peuvent s'entendre sur son dernier album qui a reçu ' LoCrasto' comme nom de baptême.

Une première rêverie liturgique se voit illustrée de samples volière exotique avant de virer easy listening, façon Barry Manilow .

Bruit de fond idéal pour une attraction foraine, on peut aussi lui conseiller d'aller jouer au coin d'une rue dans une station balnéaire quelconque, de déposer un béret sur le sol, Amédée qui joue de l'orgue de barbarie à Argelès le fait tous les ans, ce qui lui permet de se payer un litron de cépage syrah chaque soir!

Même scénario pour les suivantes, un univers figé quelque peu désuet, exempt de toute trace de nocivité.

Cet exercice gymnopédiste, à mi-chemin entre Satie, André Brasseur et James Last, aurait plu à grand-maman.

La suivante se nomme ' Hotels' , ensuite il reprend du Henry Mancini, non, pas le thème de la panthère rose' et enfin il termine par ' Simple Times'.

Reposant!

A 21h, lorsque le Cass McCombs Band pénètre dans la buvette, celle-ci est pleine à ras bord.

Frank reprend place derrière ses orgues, tout au fond de la maison, on distingue le batteur Otto Hauser, un gars fort demandé aux States, Vashti Bunyan, les Black Crowes, Elvis Perkins, Sharon Van Etten, e.a., ont déjà fait appel à ses services, le grand Dan Horne tient la basse et face à nous, Cass et sa Fender .

Quelques soucis techniques avant d'entamer le gig, puis le quartet attaque ' Big Wheel', un extrait d'un double album de 2013.

Une belle tranche, brûlante, de country rock tendance americana.

Le ton est donné, les musiciens jamment comme des chefs, les harmonies vocales, même si il faudra régler le volume pour Dan, sont d'un haut niveau, les riffs de guitare cinglent, la basse est impériale, Otto n'est pas le huitième nain, son jeu est d'une efficacité à toute épreuve et Frank s'éloigne à des milliers de kilomètres de ses plaisanteries précédentes, il abat un boulot comparable à celui de Benmont Tench chez Tom Petty.

Le laid-back ' Bum bum bum' succède au premier fait d'armes, puis vient le superbe et allongé 'Opposite house' qui éveille en toi comme des flashes de Steely Dan.

' Morning Star' reste en mode midtempo, la délicatesse de la mélodie, digne des Byrds, est soudain bousculée par un solo de basse à la wah wah, on avait déjà mentionné Tom Petty, on peut ajouter Kurt Vile ou Sun Kil Moon.

La subtilité et la légèreté de ' Medusa's Outhouse' te transportent haut dans un fluide gazeux flou quand tout à coup ta songerie est interrompue car Cass cesse son chant harmonieux pour répéter plusieurs fois.. it's so easy you try... avant de nous placer un solo lumineux et de reprendre le fil.

Du bel ouvrage.

Il lui vient l'idée de nous emmener ' In a Chinese Alley', une ruelle pas dépourvue de violence, le solo de guitare fait salement mal pendant que les copains jouent aux métronomes.

Otto n'est pas descendu du bus, il a décidé de changer de rythme pour lancer le lament précieux, ' Cry'.

Après un titre intitulé ' Sleeping', sur une playlist incomplète, Cass décide de reprendre un morceau plus ancien, 'Dreams Come True Girl' date de 2009 et sur l'album Karen Black assure les secondes voix.

La charmante ballade se mue soudain en noise chaotique et voit apparaître une nana sérieusement allumée qui, après avoir bousculé et arrosé tout le monde en agitant une chevelure trempée, grimpe sur scène pour un numéro exhibitionniste pour lequel il manquait la barre verticale.

La givrée poursuit son festival pendant ' Run sister run', il s'agit d'éviter de dangereux coups de pied qui effleurent certaines parties sensibles de nos anatomies.

Le band ignore les extravagances de la cousine de Miley Cyrus, qui vient d'entamer un pugilat avec un adversaire inexistant, et achève son morceau.

Un coup monté?

La séance était filmée par un petit chauve à lunettes!

Leuven, ' County line' is our last track.

Une dernière perle évoquant les jams du Grateful Dead.

Bis.

Pas la peine de quitter la salle, on discute le coup et on vous emballe deux tranches bien saignantes.

Le lyrique ' I'm a shoe' et un fuzzy rock fraîchement sorti du garage.

Tout Louvain a quitté le Depot le sourire aux lèvres, Cass et son band ont répondu à toutes les attentes en donnant un show fascinant!

photos- jp daniels ( concert monkey)
Cass McCombs - Het Depot ( Foyer) - Leuven, le 21 février 2017
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