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Angoulême, tant de belles choses à voir... et à entendre !

Publié le 28 février 2017 par 7bd @7BD
Le FIBD 2017 réserve énormément de surprises et d'activités. Entre les expositions, les rencontres, les ateliers, les conférences, les projections et les stands des éditeurs, vous avez de quoi occuper facilement vos quatre jours de festival et vous allez même probablement en rater car vous ne pourrez pas tout faire ! L'année 2017 n'a pas été en reste. Comment vous donner un aperçu de tout ce que vous pouviez trouver sur place ? Un listing exhaustif ne serait pas spécialement intéressant à lire. Alors, que diriez-vous d'un petit tour d'horizon en mots et en photos de tout ce que nous avons vu. Car cette année, comme l'année dernière d'ailleurs, nous étions deux émissaires de 7BD sur place, Juju et moi ! Et nos mirettes ont été charmées par le tour forcément incomplet que nous avons effectué.
Allez, en route ! A mon arrivée à la gare, la première chose qui frappe est le nouveau monument érigé sur la place, un obélisque. Mais pas n'importe quel obélisque, une sculpture dédiée à Goscinny, le scénariste – entre autres – d'Astérix. Et comme tout Obélisque qui se respecte, il est orné de citations extraites des BD de Goscinny. Et pour couronner le tout, le socle porte une phrase de Goscinny, un trait d'humour qui apprend à relativiser le métier de scénariste. Photo Obélisque Goscinny Angoulême FIBD 2017 Un monument pour un auteur, orné d'une citation se moquant du métier d'auteur.  Joli, non ? Et puis mon petit tour a commencé. Tout d'abord, une folle immersion dans la BD au travers des expositions. Le hasard m'a mené à l'exposition Kushi dont Juju vous a parlé dans cet article ! Photo expo Kushi Angoulême FIBD 2017 Une exposition sous une yourte ! Et puis, la ballade continue jusqu'à l'Espace Franquin pour découvrir « Hermann, le Naturaliste de la BD », où je vous ai fait entrer précédemment. Hermann intervenait lors d'une rencontre à laquelle je n'ai pu assister. Mais quelqu'un d'autre y était, David Roche. Lors de mes pérégrinations au festival, j'ai eu le plaisir de revoir David. Dessinateur membre du collectif « L'Atelier 54 », il a croqué quelques dessins sur le vif, lors de rencontres et de conférences et m'a donné l'autorisation de les utiliser dans cet article. Merci David ! Hermann croqué par David Roche de l'Atelier 54 Hermann, à gauche, vu et croqué par David Roche A l'espace Franquin, donc, mais à l'étage juste au-dessus, une autre exposition consacrée à une scénariste, Loo Hui Phang. Cette auteure ne se contente pas d'écrire pour la BD, elle œuvre aussi dans le spectacle vivant et le cinéma. Cette exposition recoupait des planches issues des BD qu'elle a écrite ainsi que des photos de certaines de ses réalisations scéniques ! La visite s'organisait par thème. Une exposition sur un scénariste est toujours intéressante, ne fut-ce que pour voir comment s'effectue la scénographie du lieu. En effet, un scénariste écrit, et la présentation de simples pages de textes dactylographiées peut créer une certaine usure. Si l'exposition sur Fabien Nury des années précédentes donnait une grande part aux mots de l'auteur commentant les planches, celle sur Loo Hui Phang laisse la part belle au visiteur. Il y avait certes quelques explications, mais c'était à nous de traverser les extraits des recueils présentés et de sentir, de percevoir le style de Loo Hui Phang à travers ces différentes collaborations. Une approche différente mais tout aussi intéressante. Photo expo Hermann Angoulême FIBD 2017 Une ambiance assez sombre, rappelant celle de l'exposition Hermann. Le point curieux de l'expo était la sculpture présentée à l'entrée. Sorte d'empilement de pierre portant le nom de différents auteurs. Photo expo Loo Hui Phang  sculpture entree Angoulême FIBD 2017 Une tombe ou un monuments aux auteurs ? Et pour en savoir plus sur Loo Hui Phang, elle intervenait lors d'une rencontre. L'occasion de vous présenter un autre dessin pris sur le vif pendant cet événement. Loo Hui Phang croqué par David Roche de l'atelier 54 Loo Hui Phang vue et dessinée par David Roche En extérieur, Gaston Lagaffe était à l'honneur devant l'entrée de l'hôtel de ville, exposition en plein air, mais fort enrichissante avec sa masse de panneaux. Photo expo Gaston Angoulême FIBD 2017 Gaston et ses créateurs ! Puis course à petites foulées jusqu'au Théâtre pour voir l'expo consacré à la French touch et aux 20 ans de Panini, descente à l'hôtel Saint-Simon pour voir les Knock Outsider Komiks et arrivée au musée pour voir la deuxième plus belle expo de ce festival, celle consacrée à Kamimura que Juju a joliment chroniquée ! Photo expo knock outsider komiks hôtel saint-simon angoulême FIBD 2017 Derrière la porte de l'hôtel Saint-Simon se cachait une bien curieuse et originale exposition Oui, pour revenir à Knock Outsider Komiks, c'était l'occasion de découvrir la rencontre entre l'art Brut, la pop culture et la BD !En regardant bien la photo, vous verrez les oeuvres d'un des artistes exposés... A côté de cela, un autre grand événement du festival s'annonçait en fanfare : la venue de Mézières. Exposition à la médiathèque, projection du film Valérian, masterclass avec l'auteur en personne. Mézières croqué par David Roche de l'atelier 54 Angoulême FIBD 2017 Mézières, à droite et le présentateur Tewfik Hakem, à gauche, croqués par David Roche de l'Atelier 54. Et les jours suivants, descente au pavillon jeune talent pour une salve de conférence sur la BD numérique. Tout d'abord intervention de Thomas Cadène, Josef Siaffedine, Erwann Surcouf, Camille Duvelleroy et Julien Auber qui parlaient du projet été. Je vous ai donné tous les détails dans cet article. Ensuite, vinrent plusieurs intervenants pour parler du modèle économique de la BD numérique, Hervé Le Creac'h des Auteurs numériques, promeut le turbomédia et a créé Skribble, un logiciel destiné à créer tout seul chez soi des Turbomédia. Il était venu avec son collègue Sébastien. Gilles Gipo est venu parler du projet Picstell et Thierry Mary, de l'école l'iconograf, présentait la plate-forme de BD en ligne Whatch Digital Comics,. Photo conférence économie BD numérique Angoulême FIBD 2017 Une conférence, trois expériences, des tas d'échanges ! Et la journée se finit avec une intervention sur une question qui pique certaines personnes depuis des décennies : « Le rouleau peint japonais est-il à l'origine du Manga ? » Une présentation intéressante faite par des universitaires venus exprès du Japon pour aborder le sujet. Ce qui m'a permis de découvrir aussi comment se pense le découpage d'un manga japonais aujourd'hui.
Photo conférence rouleau japonais et manga Angoulême FIBD 2017  N'oubliez pas qu'au Japon, on lit de droite à gauche ! Et pendant que j'assistais à ces conférences, se déroulaient dans le même Pavillon jeune talents des ateliers et autres activités ! Bien sûr, je ne pouvais, sortant de là, passer à côté de la Cité de la BD où se déroulaient les expos Alex Alice, dont Juju vous a si bien parlé dans sa chronique et l'expo Will Eisner à la scénographie très new-yorkaise ! Photo Expo Will Eisner Angoulême FIBD 2017 Le Spirit de Will Eisner était à l'honneur, mais aussi la majorité de ses romans graphiques dans la seconde partie de l'exposition. Alors qu'en face, dans le Vaisseau Moebius, prenait place deux expositions, une présentant les nouveaux visages de Mickey Mouse, qui mettait en avant, dans une petite salle, des planches et des dessins des quatre auteurs européens, à savoir Loisel, Cosey, Tebo, Kéramidas ( avec l'aide de Trondheim au scénario) qui avaient repris Mickey pour quatre aventures spécifiques. 
Photo Expo visages de Mickey Angoulême FIBD 2017  Une salle, une exposition, quatre auteurs et aussi des tas d'activités pour les plus jeunes
Tandis que dans la salle voisine, la Machine de Philippe Dupuy s'étalait sobrement avec juste un encart explicatif et une petite vidéo. Photo Expo machine de Dupuy Angoulême FIBD 2017 Sur la machine défile une BD de Philippe Dupuy, spécialement adaptée à l'engin. Ou l'inverse ! Et encore à côté – oui, il s'en passait des choses dans ce coin d'Angoulême -, au musée du papier, vous pouviez trouver une exposition consacrée à Miroslav Sekulic Struja, auteur d'une BD dans un style naïf, les Quatre saisons. 
Photo Expo Miroslav Sekulic struja Angoulême FIBD 2017  L'expo regroupant extrait de BD, dessins et grandes illustrations !
D'ailleurs, joignant le son à l'image, il se lança dans une fresque murale en quatre parties, accompagné par des musiciens. Chaque prestation portant le nom d'une saison. Photo performance Miroslav Sekulic struja Angoulême FIBD 2017 Je suis arrivé à la fin de la performance ! Une fois tout cela visité (et le reste dont je ne vous parle pas, faute de l'avoir vu), vous pouviez remonter dans la navette BD spécial festival vous ramenant au centre ville. Et là, vous aviez l'opportunité de découvrir des conférences au conservatoire, comme celle avec Ed Piskor, dont je vous ai parlé dans la chronique de Hip Hop FamilyTree. Photo conférence Ed Piskor Angoulême FIBD 2017 Ed Piskor, Xavier Guilbert, pour parler de la carrière et l'oeuvre de Ed ! Ou encore celle avec Simon Hanselmann, que j'ai ratée mais David Roche nous en a offert un petit croquis.
Simon hanselmann croqué par David Roche de l'atelier 54 Angoulême FIBD 2017  Simon Hanselmann à gauche et l'animateur, de dos, à droite vus et dessinés par David Roche !
Alors, oui, quand on ne le sait pas, au premier abord, on peut se poser la question. Simon Hanselmann, auteur australien, c'est l'homme qui porte la robe avec des cheveux longs, sur le dessin. Et alors, oui, pour l'avoir croisé plus tard dans la journée, le portrait est tout à fait ressemblant. Non loin du conservatoire, il y avait des événements spécifiques pour la presse, dont la rencontre avec Daniel Clowes à l'hôtel de ville que je vous ai relatée ici. Et, en plus, si vous alliez traîner sous la tente des éditeurs, vous pouviez tomber sur de petites expos voire sur des événements, comme la rencontre organisée pour la projection de Seuls sur le stand de Dupuis, avec une courte intervention de Vehlmann, Gazzotti, David Moreau, le réalisateur et les acteurs principaux du film !  Notons, en parlant du stand Dupuis, que l'éditeur fêtait, cette année, son grand retour à Angoulême ! Photo conférenceSeuls Angoulême FIBD 2017 Alors de gauche à droite : Bruno Gazzotti (dessinateur), Jean-Stan du Pac (Terry), Kim Lockhart (Camille), Fabien Vehlmann (scénariste), Sofia Lesaffre (Leïla), Paul Scarfoglio (Yvan), David Moreau (réalisateur) et Stéphane Bak (Dodji) Et j'étais très content de la présence de l'Asie, qui promeut autant ses artistes papier que la BD numérique, avec par exemple le Webtoon coréen, ce que n'a pas manqué de remarquer Delitoon, les promoteur et défenseurs européens du Webtoon, car leur stand était bien présent dans ce secteur. Je pourrais continuer à vous parler de tout un tas de choses, comme ces belles expos qui se déroulaient à la maison du peuple, un lieu associatif qu'il faut vraiment aller voir pendant le festival pour découvrir des expos, certes mais aussi une ambiance, ou encore « chez Isabelle », au fond de l'impasse Charlie Schlingo, où souvent Fluide Glacial pose ses affaires et où se trouve aussi de belles expos plus indépendantes. Et j'en dirais, et j'en dirais, comme disait l'autre. Mais là, je vais surtout me taire en espérant vous avoir donné envie d'aller faire un tour au FIBD 2018, où Cosey sera à l'honneur car c'est lui qui a gagné le grand Prix 2017. Ce qui me rend bien heureux, car j'aime beaucoup Cosey, dont les BD (en tout cas, celles que j'ai lues) m'ont permis de m'évader loin, si loin, tout en restant dans mon canapé. Mais si je commence à vous parler de Cosey, je ne m'arrête plus donc, il vaut mieux que je pose la plume maintenant et pour de bon. Pour finir sur un dessin, une œuvre issue de l'expo Kazuo Kamimura du Musée d'Angoulême.
Photo dessin Kamimura Angoulême FIBD 2017
David
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