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OBÉSITÉ et SÉDENTARITÉ : Elles font des insuffisances cardiaques impossibles à traiter – Journal of American College of Cardiology

Publié le 01 mars 2017 par Santelog @santelog

OBÉSITÉ et SÉDENTARITÉ : Elles font des insuffisances cardiaques impossibles à traiter – Journal of American College of CardiologyOn connait déjà l'association entre l'obésité, la sédentarité et le risque cardiaque. Cette étude de l'Université du Texas montre que le manque d'exercice et le surpoids sont fortement associés à un type d'insuffisance cardiaque au pronostic particulièrement mauvais. Cette analyse des données de 3 grandes études, présentée dans le Journal of American College of Cardiology souligne l'importance des interventions de mode de vie telles que l'augmentation des niveaux d'activité physique et la perte de poids pour lutter contre le fardeau de cette maladie croissant avec le vieillissement de la population et particulièrement problématique chez les femmes âgées.

est une affection chronique caractérisée par l'incapacité du cœur à fournir suffisamment de sang oxygéné pour répondre aux besoins du corps. Il existe 2 sous-types d'insuffisance cardiaque, -avec fraction d'éjection préservée : ce type d'insuffisance cardiaque est caractérisé par la nécessité d'une élévation des pressions du remplissage pour obtenir le même volume diastolique : le cœur s'est rigidifié, résiste à l'expansion et ne se détend pas assez. Ce type d'insuffisance cardiaque touche majoritairement des personnes âgées, plutôt des femmes, avec une hypertension artérielle (HTA). Son développement semble être lié à l'augmentation de la rigidité artérielle et d'une lésion ventriculaire gauche avec une fibrose. L'incidence de l'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée est en hausse avec le vieillissement de la population. Elle représente 30 à 50 % de l'ensemble des insuffisances cardiaques. -avec fraction d'éjection réduite : ce type d'insuffisance cardiaque est caractérisé par la dyspnée, l'intolérance à l'effort et (ou) un œdème résultant d'un problème d'éjection du sang (le cœur " ne se vide pas assez " ) La coronaropathie en est une cause fréquente. La fraction d'éjection se réfère au pourcentage de sang qui sort du cœur à chaque contraction.

Si de précédentes études ont suggéré une association entre de faibles niveaux d'activité physique, et le risque global d'insuffisance cardiaque, cette étude montre que l'association est plus prononcée pour l'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée, le type d'insuffisance cardiaque qui est Le plus difficile à traiter

Ici, l'analyse a porté sur les données de 51.000 participants à 3 études de cohorte, dont 3.180 ayant développé une insuffisance cardiaque. Parmi ces patients insuffisants cardiaques,

-39% étaient atteints d'insuffisance cardiaque avec une fraction d'éjection préservée,

-29% d'insuffisance cardiaque avec une fraction d'éjection réduite,

-32% d'insuffisance cardiaque non précisée (insuffisance de données). ​​

L'incidence de l'insuffisance cardiaque avec la fraction d'éjection préservée s'avère réduite de 19% en cas de pratique de l'exercice aux niveaux recommandés,

-de même, une association inverse est constatée entre l'indice de masse corporelle (IMC) et le risque d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée : un IMC élevé est ainsi plus fortement associé à une insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée qu'avec fraction d'éjection réduite.

La prévention, seul recours contre l'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée : il existe des traitements médicamenteux qui permettent de réduire la mortalité chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection réduit, et, en dernière option, il y a la transplantation cardiaque. Cependant, les essais cliniques n'ont pas identifié de médicaments qui puissent réduire la mortalité chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection préservée. Il reste une dernière option pour ces patients : la prévention. C'est ce que ces résultats soulignent, l'importance cruciale des interventions de mode de vie dont une pratique régulière de l'activité physique et le retour à un poids de santé.

Journal of American College of Cardiology December 01, 2016, DOI: 10.1016/j.jcmg.2016.01.013 Association Between Sedentary Time and Coronary Artery Calcium

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