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Black-ish (Saison 3, épisodes 5 à 18) : familiale et toujors incisive

Publié le 23 mars 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Fût un temps, j’avais le temps de parler de comédies comme Black-ish épisodes par épisodes. Ce temps est révolu. Mais j’ai voulu revenir vers Black-ish, enchaîner les épisodes et voir comment cette saison 3 était réellement capable d’évoluer après que son introduction m’ait légèrement déçu. Les épisodes s’enchaînent mais ne se ressemblent pas forcément, avec les surprises qui vont avec bien évidemment. Des épisodes comme « LEMONS » (3.12) ou même « Being Bow-racial » (3.11) viennent alors nous rappeler pourquoi on ne peut qu’aimer une comédie comme Black-ish. C’est une série qui est capable de parler des problèmes de race à sa façon, tout en restant drôle et pleine d’autodérision. Il faut bien avouer que le côté le plus charmant de cette série est sa capacité à raconter des histoires familiales tout en tâclant à sa façon des sujets de la société américaine. C’est fort, intelligent et parfois même surprenant. Mais c’est aussi une comédie qui souffre par moment de son manque de renouvellement, de cette impression que les histoires se ressemblent et n’ont pas vraiment le même ton, ou en tout cas le même intérêt que la première fois que ces sujets ont été traités. Ce qui est amusant cependant c’est de voir l’évolution des personnages. Ils grandissent dans la famille Johnson et chacun est toujours aussi intéressant à sa façon. Il y a donc des épisodes toujours décevants comme le dernier « Manternity » (3.18) qui échoue lui aussi à sa façon quand elle cherche à parler de problèmes de femmes.

Pourtant, les femmes c’est quelque chose que Black-ish connaît bien. S’il y a bien un truc que j’apprécie dans cette série c’est la maman de la famille, Bow. Tracee Ellis Ross a toujours été constante, même dans les épisodes les plus décevants de la série. Ce n’est pas parce qu’il y a des trucs ennuyeux par moment ou des sujets mal traités que Black-ish ne fonctionne pas. Bien au contraire. La série est tout de même originale. Notamment quand elle décide de parler du problème des jouets qui sont rarement typés. Le « ToysRn’tUs » (3.17) reprend alors un sujet de la société américaine : Black Lives Matter, pour le tourner à sa façon en Black Toys Matter. Et ça fonctionne dans l’idée uniquement. L’épisode n’était pas exceptionnel alors qu’il avait largement la capacité d’être beaucoup plus drôle, plus intelligent aussi. La série fait les choses de la bonne façon, je n’en doute pas, mais elle ne fait rien de brillant non plus alors qu’elle avait ici une idée en or. Mais ce sont des épisodes comme « LEMONS » qui font l’intérêt de Black-ish. La série tâcle alors Trump et parvient à s’amuser du Président des Etats-Unis de façon très différente de ce que j’aurais pu imaginer au premier abord. La série parvient alors ici à parler de la dure réalité des choses, dans un pays qui a élu un Président dont finalement personne ne semblait vouloir.

Les comédies parviennent souvent à parler de politique et surtout Black-ish. Cette dernière en a fait sa figure de proue et ne s’en sort pas trop mal de ce point de vue là. Le monologue de Dre au début de l’épisode sortait un peu du commun mais restait très proche de ce que la série a toujours fait depuis ses débuts. C’est pour ça que j’aime aussi cette série. De voir la famille Johnson parler de Trump et des conséquences que cela devrait avoir dans leur vie est une façon de parler aussi de l’état de la société américaine actuelle, notamment chez les afro-américains. Black-ish a beau être une comédie, tirer un peu certains traits, elle sait s’y prendre pour nous surprendre de ce point de vue là. Et ce sont des épisodes de ce genre là qui viennent nous rappeler pourquoi on regarde cette comédie. Du coup, cette saison 3 a beau avoir débuté en demi teinte, Black-ish a su se rattraper avec des sujets toujours universels mais travaillés de façon intelligente. Je ne sais pas trop où est ce que Black-ish compte bien aller. Finalement, j’espère que la fin de la saison sera de bonne facture. Je ne doute pas de la capacité des scénaristes à proposer des trucs qui valent vraiment le coup, mais je sais aussi que ce n’est pas forcément facile de se renouveler et de proposer des trucs différents. On verra bien comment cela se passe par la suite.

Note : 6/10. En bref, Black-ish reste une bonne comédie mais elle dérive aussi par moment et tombe dans certains pièges.


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