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Daniel Cole – Ragdoll

Par Yvantilleuil

Daniel Cole – RagdollPour un premier roman, Daniel Cole met la police de Londres à rude épreuve en lui servant six victimes pour un seul corps, surnommé « Ragdoll », poupée de chiffon en anglais.

Ce qui interpelle en particulier le célèbre inspecteur William Oliver Layton-Fawkes, surnommé Wolf, est tout d’abord la tête de ce cadavre composé des membres de six différentes personnes. Il s’agit en effet de celle de Naguib Khalid, un serial killer qui lui a causé un paquet d’emmerdes il y a de cela quatre ans. Puis il y a le doigt de ce corps recomposé qui pointe très clairement vers la fenêtre de son appartement, situé juste en face de la scène de crime. Pour couronner le tout et afin de confirmer que quelqu’un lui cherche bel et bien misère, le tueur diffuse une liste des six prochaines victimes et la date de leur exécution… et le dernier nom de cette liste n’est autre que… celui de Wolf !

Daniel Cole propose donc un compte à rebours particulièrement prenant, qui impose à Wolf et son équipe d’identifier au plus vite l’identité et le lien reliant les six personnes composant le cadavre, tout en protégeant les futures victimes et en tentant de maîtriser des médias qui font la course à l’audimat avec cette histoire particulièrement sordide.

La narration passe intelligemment d’un personnage à l’autre afin d’offrir plusieurs points de vue qui finissent progressivement par lever le voile sur ces mystérieux meurtres. Les personnages sont d’ailleurs l’une des forces de ce roman. D’un Wolf divorcé, jadis interné et très borderline au petit bleu de l’équipe qui va progressivement gagner en assurance, en passant par l’ex-femme journaliste de Wolf, le casting fonctionne en effet à merveille.

La narration est très fluide et l’intrigue, qui fait un peu penser à celle du « Chuchoteur » de Donato Carrisi, réserve quelques bonnes surprises, tout en pointant du doigt des médias qui recherchent plus le scoop que l’information. Il faut également souligner que, malgré le point de départ particulièrement sordide, l’auteur ne fait que survoler les scènes les plus macabres, sans forcément rechercher le gore ou l’hémoglobine.

Un excellent polar !

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