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« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Publié le 02 mai 2017 par Elisabeth1

Au Musée d’Art moderne et contemporain (MAMCS)
jusqu’au 30 juillet 2017
« Rien n’a jamais cessé de commencer »
: énigmatique et poétique, cette phrase de Pierre
Mercier (1946-2016)

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
vidéo avec défilement d’un texte de Charles de Bovelles, 6’30

donne son titre à un projet
collaboratif qui réunit le Musée d’Art moderne

et contemporain de Strasbourg (MAMCS),
la Haute école des arts du Rhin (HEAR) et
le LaM –
Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut
– trois lieux qui ont

accompagné le parcours de l’artiste.

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Cibachrome, bois graphité, verre, 68×52 cm.
Musée des beaux-arts, Calais


Cette manifestation pluridisciplinaire incluant
une exposition sur deux sites
, ainsi qu’un festival,
entend
rendre compte de la pensée et de l’oeuvre
Pierre Mercier, tant dans le champ des arts visuels,

photographie, dessin, sculpture, vidéo, installation
ou encore performance, que dans son rôle de

formateur-informateur dans les différentes
écoles d’art

(Dunkerque et Strasbourg) où il a enseigné.

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

La question de la transmission et du flux comme
moteur et témoin du vivant et de l’humain s’avère, en

effet, centrale dans son parcours d’artiste-enseignant.
Au MAMCS, une exposition au parcours globalement
chronologique – depuis les années 1980

jusqu’aux dernières vidéos réalisées en 2015 –
vise à mettre en lumière une pensée en constellation,

nourrie de philosophie, de poésie et d’histoire de l’art.
Outre les quelque cent oeuvres (photographies,

vidéos, dessins, installations) réunies dans cette
présentation, de nombreux carnets et documents

d’archives témoignent de l’intérêt de Pierre Mercier
pour le Moyen Âge, la
peinture de vanités, l’art du
portrait et l’oeuvre d’Auguste Rodin.

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Au fil de ses « Promenades » – ainsi nomme-t-il les
vidéos que le regardeur est invité à expérimenter
visuellement (montage alternant texte et image, travail sur le

fragment, le ralenti…) – Pierre Mercier propose une
lecture vivante et singulière de Gilles Deleuze,

Félix Guattari, Charles de Bovelles, Ludwig Wittgenstein,
Jacques Lacan devenus personnages à part
entière.
Les écrits de Robert Graves et de Jean-Pierre Vernant
sur les mythes et ceux d’André Leroi-
Gourhan sur
le geste et la parole nourrissent également sa démarche
qui allie réflexion sur l’image et
développement
d’une oeuvre plastique où se multiplient les tentatives
de traiter de la mobilité, la
symétrie, le double, la couleur,
la dialectique horizontal/vertical ou encore le diagramme.

Cultivant le « faire » dans toutes ces acceptions y compris
l’expérimental, le mal fait, le grossier, le

bricolage et le grotesque.

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Pierre Mercier a développé une oeuvre multidirectionnelle
où l’humour et la dérision sont bien souvent invités.
De ses premières photographies en noir et blanc

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

sur le thème des travailleurs dans la rue à ses vidéos
réalisées en Iran, de ses séries mettant en scène des pièces

viandes à ses dessins sur papier journal, en passant par
ses sculptures vivantes ou encore aux
nombreuses
promenades vidéos, l’exposition propose une circulation
dans une oeuvre ramifiée qui
interroge l’art autant
que la vie, « jusqu’au bonheur »
(titre emprunté au roman de Patrick Varetz lu par

Pierre Mercier pour son oeuvre Promenade Obscure, 2015)

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Pierre Mercier, les vanités

Commissariat : Barbara Forest, conservatrice au MAMCS
et Estelle Pietrzyk, directrice du MAMCS

Avec le conseil scientifique de : Joëlle Pijaudier-Cabot,
directrice des Musées de la Ville de
Strasbourg,
Marie-Thérèse Champesme, commissaire d’expositions
indépendante, responsable de la
Villa La Brugère,
Christophe Boulanger, attaché de conservation au
LaM et commissaire d’expositions
indépendant,
Dominique Viéville, Conservateur général du
patrimoine, ancien directeur du musée
Rodin.

Autour de l’exposition :

Vendredi 28 avril : journée d’études à l’Auditorium
des Musées (MAMCS). Programmation et modération : Christophe Boulanger, attaché de conservation en charge de l’art brut, LaM.
Samedi 20 mai : Nuit européenne des musées.
Programmation de deux performances.
Samedi 17 juin à 14h30 :
visite « Le temps d’une rencontre » avec Francisco Ruiz
de Infante, artiste plasticien, réalisateur et enseignant
à la HEAR
Vendredi 19 mai à 12h30 et mardi 23 mai à 14h30
: visite « 1 heure, 1 œuvre »

Manifestations partenaires

LaM – Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut

L’exposition organisée par le LaM se tiendra du
18 novembre 2017 à fin février 2018 à
Villeneuve d’Ascq (59).

www.musee-lam.fr/



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