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Le Jardin des Souvenirs, la chronique sombre...

Publié le 02 mai 2017 par 7bd @7BD
Le Jardin des Souvenirs, la chronique sombre... Titre: Le Jaridn Des Souvenirs Auteurs : Mark Waid (scénario), Paul Azaceta (dessin) et Nick Filardi (couleurs) Editeur : Delcourt collection : Comics Année : 2017 Pages : 128 Résumé : Des morts anonymes qui s'entassent chaque semaine dans un cimetière spécifique où leurs tombes sont gravées de numéro, faute de noms. Voilà comment ça se passe à New-York. Sauf que quelqu'un refuse de laisser courir, quelqu'un veut rendre à ces victimes au moins leur identité, voire le repos. Un homme qui se dresse devant l'injustice et agit avec l'aide de plusieurs petites mains, infiltrées de droite et de gauche, ouvrant de petites portes pour trouver une info, une piste, un lien. Cet homme mystérieux, que tout le monde connaît de réputation mais que peu ont croisé, se nomme John Doe ! Et ce cimetière d'anonymes se nomme le jardin des souvenirs... Mon avis : Un polar noir, donc ! Car John Doe va devoir descendre souvent dans les bas-fonds pour trouver ce qu'il cherche. Les ambiances sombres, la nuit, le crime, autant d'éléments qui attirent de prime abord l'amateur de mystères. Sans oublier bien sûr ce personnage principal entouré d'une étrange aura, un anonyme qui défend les anonymes. Qui est John Doe ? Nous n'aurons pas la réponse dans ce recueil. On en apprendra plus sur les victimes qu'il retrouve que sur sa propre vie. Malgré son réseau d'informateurs qui parfois s'interrogent pour se rendre finalement compte qu'ils n'en savent guère plus que nous ! Mais si le personnage est mystérieux, je ne l'ai pas trouvé forcément attachant. Se heurtant au gros calibres de la pègre, je s'inquiète un peu pour lui mais cet anonymat, cette absence de caractère fort, à part l'obsession d'arriver à ses fins, a tendance à l'éloigner de moi. Et en tant que lecteur, j'ai du mal à me retrouver dans ce héros. Je suis plus enclin à ressentir le stress, les remords, les inquiétudes des gens qui l'entourent, des membres de son réseau, personnages plus humains.
Le pauvre John oscille entre deux extrêmes, l'enquêteur que rien n'arrête et qui surpasse tout le monde et le détective qui se fait toujours avoir par plus malin que lui. J'ai le curieux sentiment que Mark Waid a du mal à trancher. Finalement, John commet des erreurs que j'anticipe à la lecture, et d'autres fois, il me bluffe par ce qu'il avait préparé. Cela le rend peut-être moins parfait mais du coup, je m'attache difficilement à ce personnage. Le Jardin des Souvenirs, la chronique sombre...
L'autre souci qui m'éloigne de ce brave John est la mise en scène. Les scènes d'action sont confuses, je me perd sur qui a le dessus, comment il passe d'ici à là. Bon, tout cela est peut-être également un peu confus. Je vais prendre un exemple : John pourchasse un coupable, il le rattrape en lui sautant dessus et les deux hommes roulent au sol. Là, notre héros maîtrise son adversaire au milieu de la foule, dans un grand hall style centre commercial. Et soudain, des flics entourent John et le menacent de leurs armes – et quand je dis des flics, c'est pas deux ou trois, mais plutôt sept à huit -. Case d'après, John court dans l'escalator, tous les flics à ses trousses ! Mais comment a-t-il fait pour se sortir de là ? Sans doute comme Rocambole... J'ai du mal à suivre les différentes scènes d'action car je me perds entre les protagonistes d'un combat. Tout cela me complique la tâche et m'empêche rester immergé dans l'histoire. A côté de ce petit souci de mise en scène, heureusement, il y a quand même le trait âpre et rugueux de Paul Azaceta qui impose vraiment cet univers sombre. Les mises en image des virées nocturnes de John sont fascinantes. Ces ombres, ce noir, ce jeu de reflet de lumière dans les lunettes du héros, autant d'éléments qui vous posent une belle ambiance. Les couleurs aussi sont à la hauteur du trait. Elles semblent presque épaissir la page ! La collaboration Paul Azacta et Nick Filardi donnent un beau résultat. Le style graphique n'opte pas pour un réalisme poussé. Des traits épais, des visages stylisés, des corps un peu massifs conviennent tout à fait à l'histoire mais leur mise en scène rejoint ce que je disais plus haut. On suit mieux l'action quand les gens restent en place. Quand ça bouge, la confusion prend le dessus. Enfin, pour moi en tout cas. Visiblement, ce recueil propose le début des aventures de John et relève plus du pilote que du one-shot. Si l'ambiance sombre vous tente et que vous ne vous intéressez pas à lire des scènes d'action claires, vous pouvez toujours tenter votre chance avec ce Jardin des souvenirs (titre que j'adore, ceci dit en passant) ! Zéda et John Doe en pleine enquête ! Le Jardin des Souvenirs, la chronique sombre... David
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