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Festival Roots and Roses à Lessines ( Part one) , le 1 mai 2017

Publié le 01 mai 2017 par Concerts-Review

Festival Roots and Roses à Lessines ( Part one) , le 1 mai 2017

8e édition du Roots and Roses, concocté par le fin cuisinier Fred Maréchal et son commis de luxe, Myriam Boone.

Lessines va vibrer sur fond de rockabilly, de swing, de rock garage ou de blues, tous les ingrédients requis pour un festival roots.

Comme d'habitude, deux scènes, la roots et la roses, de la bonne humeur, des bénévoles attentifs, de la bouffe non qualifiée de junk food, plusieurs buvettes servant des bières et des jus artisanaux, un marchand de nippes et, nouveauté, un ring de catch, tout était réuni pour faire de cet événement, unique en son genre, une réussite totale.

Un timide soleil a incité les hésitants à se rendre sur la plaine de l' Ancien Chemin d'Ollignies, c'était la grande affluence en ce premier mai frileux.

Michel, rendez-vous à 9:15'

Zo vroeg?

Avec Luk et Daniel, nous ne serons pourtant pas les premiers clients à aller acheter nos tickets boisson/nourriture.

11:00, pour rester fidèle aux traditions, J P Smismans, après avoir lancé un jovial bonjour tout le monde, il aurait pu venir nous serrer la pince individuellement, nous étions 30 curieux sous le chapiteau, annonce le premier groupe: Power Shake.

Les Tournaisiens ont choisi leur nom de guerre en pensant à un morceau des Paladins qui doivent clôturer la soirée.

Un bon début de festival!

A peine quelques mètres nous séparent de la roots stage où les Scrap Dealers nous attendent.

Ils viennent de la campagne liégeoise, prévient JP Smismans.

Facebook mentionne: Hugues Daro /Régis Germain /Justin Mathieu /Cédric Georges et Bruno Lecocq.

Il était tôt, même si le coq était reparti se coucher, on n'avait rien bu et on a comptabilisé quatre éléments sur scène, ils étaient cinq en 2015 au Magasin 4.

T'avais des doutes quant à l'affiliation roots pour ces valeureux liégeois, effectivement leur première salve s'approche plus du stoner que de l'americana.

Depuis leur concert bruxellois, les Mosans ont sorti un nouvel album, After a Thousand Blows, on suppose que la playlist du jour en a tenu compte.

Un solide mur du son peint en shoegaze, des pointes de grunge, quelques effluves psyché, les amateurs de blues ont pris ce mix en pleine poire et n'ont pas vraiment compris ce qui leur arrivait.

Aucune concession, le set est dense, relativement hermétique, toute trace de jovialité était absente, les Scrap Dealers ont donné le concert le plus compact de la journée.

Le troisième groupe au menu ne t'est pas inconnu: Id!ots!

D'après certains, ces abrutis habitent le village fictif de Bevergem, où la grande gueule, Luc Dufourmont, joue au dur aux côtés d'autres BV du style Freddy De Vadder.

A chaque fois que tu as croisé la route de Dick Descamps, Luc Dufourmont, les deux vieux, et de Wouter Spaens, Tom Denolf, les deux gamins, tu t'es pris une fameuse claque en pleine poire.

Même scénario à Lessines.

Une entrée en matière à l'ostendaise, histoire de mettre la Wallonie à l'aise, putain, putain, c'est vachement bien ici ... et on traverse la frontière linguistique la fleur au fusil, ' Crossing borders'.

Tu revois Hannibal et ses éléphants!

Ils enchaînent sur ' Pakistan', chaleureusement applaudi par tous les porteurs de turban.

Grazie molto , sort le bouffeur de paling in het groen avant de dédier 'Backk' à Bert Bertrand, c'est du punk 55+, précise-t-il.

Lessines, t'es réveillé, t'as entendu les zoiziaux chanter dans le bois, non, voici 'Little birds'.

Ils filent volle gas, ces moineaux!

Une base post punk amorce ' 60 miles', les motards sont aux anges!

'Overrated', tu dis, Luc?

...see that girl over there she's looking at me...

Crapule, c'est ma mère!

La suivante est épicée, een liedje met wat haar op, dit-on chez nous, le bilingue 'High' aurait pu se trouver au répertoire du beau Serge.

Elle est bien cette nana, elle a toutefois un petit défaut!

Elle louche?

Non, c'est une salope!

Dis Tom, t'es gentil, t'as un beau maillot de bain, t'es bronzé comme un petit Gervais, mais sache qu'en français on dit le et pas la micro!

Après 'Albania' et la description du pénis de Floris qui descend jusqu'aux genoux, viennent 'Bricks to dust', 'Mosquito' et 'The bill' pour terminer un concert bien charpenté et ne manquant pas de sel.

Un petit air Woody Allen avec son galurin, ses lunettes, o k la chemise rouge, c'est pas ça...

Woody Pines de Nashville fait de la country teintée de honky-tonk et de western swing, quand il te dit que sa plus grande influence est Hank Williams, le plus vieux, t'as vite compris que les amateurs de roots music vont se frotter les mains pendant 40'.

Le petit gars s'accompagne à l'acoustique, saisit parfois une superbe National Resonator, et il dispose d'un harmonica, il est venu flanqué de deux barbus aux meilleures intentions, un contrebassiste et un guitariste qui manie fabuleusement la pedal steel.

' Long gone' ( enregistré sur 'You gotta roll' de 2012) ouvre, il est suivi par le traditionnel ' The cuckoo' au magnifique rendu.

On s'est tapé une très longue route pour voir vos campagnes, kids, il a fallu se lever avant le coq, voici un petit swing sautillant ' Anything for love'.

' Junco partner' remue tout autant, ces braves gens s'avèrent être des virtuoses hors pair , le final cha cha cha fait sourire, puis, comme promis, il propose le Hank Williams du jour avec une nouvelle fois un rôle prépondérant pour la pedal steel.

Après ce fait d'armes, le trio nous balade du côté du Kansas pur faire la connaissance du 'Hobo and his bride' qui sonne comme du Arlo Guthrie.

Some handclaps, please!

Clap, clap, clap, c'est parti pour l'endiablé ' Chew tobaccco rag', il saisit deux baguettes, agresse la caisse qui traînait là et enchaîne sur 'Who do you love'.

Il paraît qu'on peut encore en jouer une, ce sera ' Buckets of rain' de Bobby un prix Nobel, on la joue tous les soirs depuis qu'un mec nous a refilé 100 bucks pour l'interpréter.

Ah bon, encore 5 minutes, d'accord un petit country blues alors, ' I woke up this morning'.

Merci, Lessines, on va déjeuner, you were great!

Au suivant, Powersolo, du psychobilly danois, emmené par deux déjantés au profil aiguisé, Kim 'Kix' Jeppesen et son frangin, Bo "Atombarnet" Jeppesen, ils s'amusent tous les deux avec une guitare, un troisième larron, à l'arrière, imprime le rythme à la batterie.

Ces braves gens ont bien écouté les Cramps et nous ont envoyé un psychobilly/trash juteux dans les gencives.

Lessines a aimé et ri.

Dès les premières mesures de 'Baby you ain't looking right' , quelques agités se mettent à secouer la barrière les séparant des photographes.

Un cri sauvage ébauche 'Canned love', un morceau toujours aussi fébrile, les suivantes seront toutes de la même trempe, citons 'New fashioned girl' , 'Asshole', il en voulait des trous de cul , il en a eu, un comique laisse tomber son froc jusqu'aux talons, on aperçoit un slip pas vraiment net, il l'abaisse pour exhiber un arrière-train poilu.

Ambiance!

Pas calmés les gens d'Aarhus poursuivent leur trip hillbilly , dans le désordre, Lessines entendra e.a. ' Jurassic sex party', 'Nascar', 'Big lips', une histoire de dirty doughnuts, ' Dans les rues de Paris' et d'autres frantic rock'n'roll tracks invitant tes guibolles à bouger.

Signalons la soudaine métamorphose du capitaine, qui s'est trouvé une seyante casquette la croisière s'amuse qui mettait en évidence son nez aquilin, tandis que sa rutilante casaque rouge a forcé l'admiration de tous les jockeys présents sous la tente.

Amusant!

Blues singer, songwriter, actor and meditation teacher , dit la bio.

Monsieur Smismans nous rappelle que Steve Buscemi l'a fait tourner dans 'Animal Factory' featuring Willem Dafoe.

Cet après-midi, il est question de musique, Jake a embrigadé un bassiste nippé d'une peau de grizzly et un batteur pour amplifier son blues.

We are in a circus tent, attendez-vous à de la musique foraine, prévient le dandy qui entame le set en mode Tom Waits par 'I'm a crow' suivi par le midtempo 'If you want me' .

Avec Jake La Botz les amateurs d'Americana sont à la fête, pas de singeries à la danoise, de la roots servie sans artifices.

'Damsel in Distress' se retrouve sur son plus récent enregistrement ' Get right', tout comme 'Sunnyside' qui lui succède.

Une voix au loin crie ton nom.

Bon Dieu, Sainte Catherine, revenue d'Ibérie, un crochet par le bar s'impose, tu entendras la suite du show du gars de Chicago de loin.

'Getting closer', 'The hotel', 'How I wish she was mine' aux touches cabaret, 'Granma's photograph' aux couleurs sépia, 'Hobo on a passenger train' , 'Further you drive' et le blues ' Feel no pain' achèvent un set apprécié par les puristes.

Il est près de 16:00, sur la plaine, l'astre craintif, qui a fini par paraître, invite le public au farniente, la bière coule, les pigeons roucoulent, Michel VR cherche l'âme soeur, d'autres évoquent leurs souvenirs d'anciens combattants, Lou Deprijck vient d'arriver, c'est tout ça Roots and Roses....

Fin du premier chapitre!


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