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Catherine Urien. « Tristan Corbière n'a pas la reconnaissance qu'il mérite »

Publié le 05 mai 2017 par Seb322 @nordbretagne
Une bibliothèque, un lycée... Certains ne connaissent Tristan Corbière que par son empreinte dans la vie morlaisienne.
Catherine Urien, elle, est tombée sous le charme de ce poète durant sa jeunesse même si elle vouait une plus grande admiration à Rimbaud. Aujourd'hui, elle consacre un ouvrage à Corbière en nous entraînant dans son pays, en baie de Morlaix !

Un personnage contradictoire 

Catherine Urien a enseigné la littérature française et latine jusqu’en 2015. « En parallèle de mon métier de prof, j'ai toujours écrit » assure la morlaisienne. Elle y consacre aujourd'hui davantage de temps depuis qu'elle a quitté les bancs du lycée. Boulimique de lecture, elle a commencé par écrire de la poésie donnant naissance à plusieurs recueils. « Je n'ai pas publié énormément d'ouvrages ». Ses premiers pas avec Corbière remonte à ses 17 ans. « Je le trouvais extrêmement violent. A l'époque, je n'ai pas perçu la richesse de ce poète. J'étais beaucoup plus fascinée par Rimbaud » se souvient Catherine Urien. Qu'importe ce désamour de départ, aujourd'hui, elle lui redonne ses lettres de noblesse en nous livrant un récit où la fiction côtoie la réalité. « Jean-Luc Steinmetz a déjà consacré une biographie à Corbière en 2011. Et il disait que les journées du poète à Morlaix et à Roscoff restaient à inventer... ». D'où l'idée de ce périple dans la baie de Morlaix ! Dix années auront été nécessaires pour donner vie à ce récit.

A chaque fois, le regard de Catherine Urien s'illumine en évoquant son personnage qu'elle qualifie de « contradictoire ». « Il se faisait passer pour quelqu'un de laid, mais en même temps, il était un dandy qui avait le goût de la provocation ». Rapidement, à l'âge de 14 ans, il a eu pleinement conscience qu'il allait mourir très jeune se sachant condamné par la maladie. « Il a essayé de vivre dans l'urgence ».
Dans son livre, Catherine Urien a voulu entrer dans sa conscience. Et elle nous raconte sa vie à la façon d'un journal de bord. « On le voit avec les peintres à Roscoff ou en 1870, lorsqu'il rencontre une actrice italienne qui sera la femme de sa vie ». Un seul recueil de poésie, les Amours Jaunes, aura permis au jeune auteur de se faire un nom. « C'est quelqu'un d'attachant qui n'a pas eu la reconnaissance qu'il mérite ». Aujourd'hui, Catherine Urien tente de réparer cette injustice. Elle qui a donné son tout premier cours de français au lycée... Tristan Corbière. 

Pratique.
« Au pays de Tristan Corbière », disponible aux Editions Diabase. 

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