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La tyrannie des apparences, Valérie Clò

Par Maliae

La tyrannie des apparences, Valérie ClòRésumé : Pour ses dix-huit ans, Thalia reçoit de ses parents le plus beau des cadeaux : ses premières injections pour vieillir prématurément la peau. Elle sait qu’être jeune est la pire des conditions. Elle a beau teindre ses longs cheveux en gris, elle reste laide. Le monde a bien changé. La jeunesse est devenue maudite et chaotique. Désormais, la vraie vie commence à cinquante ans et le pouvoir est aux mains des anciens.

Le père de Thalia, vieillard tout puissant, pense à l’avenir de sa fille et décide qu’il est grand temps de la marier à un homme d’âge mûr. En effet, rien n’est plus choquant et socialement déplacé que de s’unir entre jeunes… Thalia faillira-t-elle à l’ambition de son père ?

Avis : Cette histoire est très intéressante car elle montre le diktat de la beauté, mais de façon inversé. Ici, ce n’est pas la jeunesse qui est recherché à tout prix, mais la vieillesse. Ici, les rides c’est beau, la peau fripée c’est beau, les vieux sont beaux et les jeunes pas terribles. Cela provoque un rejet des jeunes, une différenciation des traitements.

Thalia, dont le père travaille comme scientifique pour faire vieillir la peau, commence à se poser des questions sur sa vie, sur son avenir, sur ce qu’elle veut vraiment. Des attentes différentes de ce que lui impose son père et sa mère, qui veulent le marier à un vieux parce que c’est comme ça que ça fonctionne. Un vieux à qui elle fera des enfants, car les jeunes ne sont là que pour ça, sinon pourquoi les épouser ?
Si on devait comparer à notre époque, on pourrait voir ceux qui se marient avec des vieux que pour l’argent, par exemple.

D’ailleurs notre époque n’est pas mise de côté, Thalia trouve un livre d’une certaine Laura, qui décrit sa vie, et du coup, notre époque est mise en parallèle de celle-ci, et montre que peu importe le diktat, une partie de la société finit toujours par se faire exclure à cause de celui-ci.

C’est une bonne critique de la société, de ses diktats, des profiteurs pharmaceutiques et chirurgie esthétique. À qui ce genre de choses profitent.

Cette lecture est assez douce, Thalia évolue au fur et à mesure des pages, cherche sa voie, se cherche, et se sent écrabouillée par les ambitions de son père. Pourtant elle va trouver de l’aide en Loïs, et changer. C’était sympathique de voir la façon dont ses pensés changent, comme son esprit qui a plutôt subit une propagande, finit par s’en libérer et voir les choses autrement.

L’autrice écrit bien, j’ai aimé la façon dont c’était écrit, avec très peu de dialogues, et qui sont insérés à l’intérieur du récit, avec des extraits de l’oeuvre de Laura, mettant en parallèle les deux époques.

C’était une très bonne lecture, donc.

Le détail qui tue : j’avais post-itée des phrases mais les post-its se sont barrés la route alors… Tant pis.

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