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Petite Poucette

Publié le 17 mai 2017 par Pralinerie @Pralinerie
Ce petit livre de Michel Serres se lit rapidement et questionne beaucoup sur notre société. Il s'intéresse particulièrement à la mutation technologique et à l'arrivée du numérique. Cette révolution, du même ordre que le passage de l'oral à l'écrit et du manuscrit à l'imprimé, est en cours. Et la petite Poucette, une des actrices du changement avec son habileté à taper des messages avec son pouce. 
Petite Poucette Explorant les divers aspects du monde, notre philosophe montre les évolutions qu'il subit, les changements qui s'opèrent. Il compare l'ancienne manière de faire à la nouvelle, il explique de façon assez didactique à nos parents ce que sont leurs enfants, des mutants ! 
Si l'idée est intéressante, j'ai trouvé qu'on restait très la surface des changements et des potentiels qu'ils ouvrent, que cela restait finalement très descriptif. Et que la position d'observateur de l'auteur ne suffit pas, qu'il serait bon de chercher à mieux comprendre et analyser ces changements, de s'inquiéter d'un internet toujours plus rempli de contenus mais des si faibles moyens pour vérifier les sources ou même les difficultés pour les plus jeunes à prendre du recul, à s'interroger sur ces contenus. Tout se dilue en lui, comme se dilue notre esprit critique devant l'abondance d'un supermarché rempli de publicités, de promo, d'offres si diverses que l'on n'y retrouve rien.  C'est donc un point de départ intéressant que ce livre, mais il mériterait d'être complété, d'être débattu et pourquoi pas d'être questionné pour rêver la société que nous voulons construire. Je note cet extrait sur le travail, qui me parait très vrai concernant la génération Y et les suivantes :
"Comme il n'y a plus que des individus, que la société ne s'organise qu'autour du travail, que tout tourne autour de lui, même les rencontres, mêmes les aventures privées qui n'ont rien à voir avec lui, Petite Poucette espérait s'y épanouir. Or elle n'en trouve guère, elle s'y ennuie. Elle cherche à imaginer aussi une société qui ne soit plus vraiment structurée par lui. Mais par quoi ? Et combien de fois lui demande-t-on son avis"

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