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La Monnaie de Paris : des expos subversives dans un écrin classique

Par Bottines

J'ai pris l'habitude depuis quelques mois d'aller voir la plupart des expositions de la Monnaie de Paris, le lieu encore actuel de frappe des pièces de collections qui se destine à être aussi un lieu de vie et de culture. J'avais par exemple adoré en 2015 La Chocolate factory de Paul McCarthy, qui était d'ailleurs plus une installation qu'une exposition, puis celle de Maurizio Cattelan fin 2016, qui m'avait permis de découvrir l'espièglerie et les talents de mise en scène de l'artiste italien.

La Monnaie de Paris : des expos subversives dans un écrin classique

L'accès au deuxième étage de la Monnaie de Paris dédié à l'art contemporain

Si j'aime tant aller découvrir les expos de la Monnaie de Paris, c'est que je trouve toujours intéressant de voir comment un si bel écrin est investi par l'Art Contemporain, comment ce joyau de l'architecture du XVIIIème laisse entrer des oeuvres parfois subversives et souvent bizarres dans ses espaces si classiques. Je trouve que le contraste est souvent intéressant et les pièces parfaitement optimisées.

La Monnaie de Paris : des expos subversives dans un écrin classique

Le magnifique plafond de la salle principale du 1er étage

Ce mois-ci, c'est l'exposition À pied d'oeuvre(s) que je suis allée admirer. Comme son nom l'indique, ette expo, qui a lieu jusqu'au 9 juillet 2017, s'intéresse aux oeuvres au sol et ce qu'elles racontent du "passage de la verticalité propre à la sculpture au monument à l'horizontalité et à son rapport immédiat au sol". Chacun des artistes présentés a bouleversé à sa manière l'art et proposé de nouvelles perspectives en "allongeant" ses sculptures.

La Monnaie de Paris : des expos subversives dans un écrin classique

L'ange rouge de Marseille de James Lee Byars

Les oeuvres présentées, dont les plus emblématiques sont certainement celles de Michel Blazy, Chutes, sorte de guirlande réalisée à partir de papier WC et étrangement glamour, et L'ange rouge de Marseille de James Lee Byars, proviennent toutes des collections du Centre Pompidou.

Admirez un peu leur façon d'occuper superbement l'espace et de mettre en valeur le sol et les moulures de la Monnaie de Paris, qui les subliment à leur tour. On retrouve également des oeuvres de Marcel Duchamp ou Giacometti, mais ma préférence est allée vers celle de Claudio Parmiggiani, Peinture pure lumière , sorte de damier contenant des pigments de différentes couleurs, qui tranche avec le décor très sobre du lieu.

La Monnaie de Paris : des expos subversives dans un écrin classique

L'oeuvre de Michel Blazy, réalisée avec du papier WC, et sans fils ni colle

La Monnaie de Paris : des expos subversives dans un écrin classique

Peinture pure lumière de Claudio Parmiggiani

Tous les ans, ce sont pas moins de 4 expositions qui investissent le premier étage de la Monnaie de Paris. La programmation, bien que toujours contemporaine, est très variée, ce qui donne le sentiment de redécouvrir à chaque fois l'endroit. Je vous conseille d'aller au moins une fois fouler le beau parquet pour découvrir des oeuvres dans une atmosphère unique.

Monnaie de Paris

11, quai de Conti, 75006 PARIS

Tarif plein : 10€ - Tarifs réduits : 7 et 5€


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