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La mécanique de l’ombre (2016) ★★★☆☆

Par Olivier Demangeon @critiks_moviz
LA MÉCANIQUE DE L’OMBRE (2016) ★★★☆☆

Synopsis : Deux ans après un " burn-out ", Duval est toujours au chômage. Contacté par un homme d'affaires énigmatique, il se voit proposer un travail simple et bien rémunéré : retranscrire des écoutes téléphoniques. Aux abois financièrement, Duval accepte sans s'interroger sur la finalité de l'organisation qui l'emploie. Précipité au cœur d'un complot politique, il doit affronter la mécanique brutale du monde souterrain des services secrets.

Origine du film : France, Belgique
Réalisateur : Thomas Kruithof
Scénaristes : Thomas Kruithof, Yann Gozlan, Marc Syrigas, Aurélie Valat
Acteurs : François Cluzet, Denis Podalydès, Sami Bouajila, Simon Abkarian, Alba Rohrwacher
Musique : Varda Kakon
Genre : Action, Espionnage, Thriller
Durée : 1 heure et 28 minutes
Date de sortie : 11 janvier 2017 (France)
Année de production : 2016
Sociétés de production : 2425 Films
Distribué par : Océan Films
Titre original : La Mécanique de l'Ombre
Notre note : ★★★☆☆

Notre commentaire : " La Mécanique de l'Ombre " est un thriller d'espionnage français datant de 2016, co-produit, co-écrit et réalisé par Thomas Kruithof, qui signe là son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont François Cluzet qu'on a pu voir dans " Intouchables " (2011), Denis Podalydès, qu'on a pu voir dans " Les Conquérants " (2013), Sami Bouajila, qu'on a pu voir dans " Braqueurs " (2015), Simon Abkarian, qu'on a pu voir dans " Rage " (2009), et Alba Rohrwacher, qu'on a pu voir dans " Perfect Strangers " (2016).

L'histoire proposée par " La Mécanique de l'Ombre " nous invite à suivre La manipulation est de mise, et le pauvre Duval, un ancien cadre au chômage, qui se retrouve bien malgré lui, mêlé à une histoire d'espionnage où se distingue progressivement les arcanes du pouvoir politique, du monde des affaires et d'agents de la DGSI, le service de renseignements du ministère de l'Intérieur. Duval est baladé, ne sachant pas vraiment pour qui il travaille.

Etant recruté pour faire de simples retranscriptions écrites de conversations téléphoniques sur bandes audio, voilà que ce quinquagénaire au chômage se retrouve au cœur de l'action, plongé dans une opération d'espionnage fortement liée à l'élection présidentielle en cours, sans trop comprendre pleinement la mécanique brutale du monde souterrain des services secrets.

L'histoire n'est pas fondamentalement innovante, mais l'intrigue est bien orchestrée, laissant longuement planer le doute sur les fonctions réelles des différents protagonistes. Finalement, il n'y a pas vraiment de bons ou de mauvais, car tous ont quelque chose à défendre, tous ont de bonnes raisons de faire ce qu'ils font. Même le personnage campé par François Cluzet y trouve finalement son compte.

Une sous-intrigue est proposée, Duval étant alcoolique, il participe régulièrement à des réunions d'alcooliques anonymes. Lors de l'une d'entres elles, il se retrouve à parrainer Sara (Alba Rohrwacher), dont on se demande longtemps ce qu'elle vient faire dans cette histoire, et quel est finalement son rôle dans l'intrigue. Ce personnage sera finalement l'enjeu d'une négociation, qui aurait certainement méritée un développement plus poussé.

Le rythme est plutôt lent, la mise en scène étant principalement axée sur l'aspect suspense. Qui est qui ? Qui fait quoi ? Qui sont les bons ? Qui sont les méchants ? Les choses s'intensifient légèrement lors de la scène de l'effraction dans un cabinet d'avocats, et se terminent brutalement lors de la séquence finale dans le stade de football. L'ambiance est pesante, voire parfois opprimante. Les dialogues sont minimalistes, tout comme les décors. La photographie est épurée et joue essentiellement sur des teintes ternes, sombres, grises.

En outre, on pourra déceler un message de dénonciations des collusions supposées entre le monde politique et les services secrets. Les premiers faisant appel aux seconds afin d'orchestrer des pressions, de la surveillance, pour peser sur certaines décisions dans le but d'infléchir dans une direction plutôt qu'une autre. Des pratiques que beaucoup supposent, mais qui n'ont, par leurs natures, aucune existence avérée.

Dans l'ensemble, la distribution offre de bonnes prestations. On retiendra principalement la performance de François Cluzet, qui offre un personnage sombre, taciturne, solitaire, qui se remet difficilement d'un burn-out et qui accepte finalement ce boulot sans trop de conviction, probablement appâté par l'argent. Il accepte d'ailleurs des règles et des méthodes de travail qui éveilleraient les soupçons de n'importe quel quidam. Sami Bouajila est une nouvelle fois parfaitement à l'aise dans le rôle d'un agent de la DGSI, froid, méthodique et finalement opportuniste. Denis Podalydès est glacial dans le personnage de Clément, avec des faux airs à Jean-Pierre Darroussin.

" La Mécanique de l'Ombre " a fait l'objet d'une édition en DVD ainsi qu'en Blu-ray, paru le 17 mai 2017 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n'hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.

En conclusion, " La Mécanique de l'Ombre " est un bon thriller, disposant d'une histoire intéressante mais quelque peu usuelle. L'intrigue est habilement ficelée, offrant une mise en scène lente. Certains aspects et certains personnages auraient mérité d'être plus développés. La photographie est usitée et sans particularité. Les dialogues sont minimalistes. La distribution offre d'honorables prestations, François Cluzet étant assurément mis en avant. L'acteur offre un jeu sobre et propose un personnage ténébreux, taciturne. L'ensemble reste un divertissement correct.

Bande-annonce :

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