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Riverdale (Saison 1, 13 épisodes) : mystère et boule de gomme

Publié le 29 mai 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Quand The CW tente de faire son propre Twin Peaks, ça donne Riverdale. Bien évidemment, les deux séries restent différentes mais l’on sent malgré tout que la dernière s’est inspirée de la première à un moment donné. Le comics dont est adapté la série était fait pour être une série de The CW. Produite par Greg Berlanti (qui doit finalement avoir la plupart des séries de la chaîne entre les mains), la série permet à ce dernier de revenir à ses racines Dawson-esque ou même Everwood. C’est une histoire de mystères, de meurtres, avec un brin de David Lynch qui navigue au dessus. Riverdale est un mélange savoureux de ce que The CW aurait dû faire beaucoup plus tôt. Pendant des années elle a tenté de faire des séries fantastiques alors qu’il y avait une série à faire avec un sujet comme celui de Riverdale. Certes, il y a des côtés parfois un peu étranges dans cette série, mais globalement le tout fonctionne. Les personnages sont intéressants, l’histoire aussi et l’on ne s’ennui pas du début à la fin de la saison. Je dirais que Riverdale est une synthèse parfaite de tout ce que The CW (et accessoirement WB) a pu incarner depuis ses débuts. Il y a tout dans une seule et même série, ce qui a du sens et même si je ne connais pas les comics Archie, je trouve que globalement Riverdale ne s’en sort pas trop mal à parvenir à créer des mystères passionnants.

On plonge petit à petit dans l’histoire des personnages sans se poser de questions, simplement en appréciant ce que l’on a en face de nous. La série se permet également de nous faire des révélations petit à petit, distillant parfaitement tout un tas de choses. Certes, Riverdale a des personnages très archétypes pour certains mais j’aime bien ce genre de personnages. Les intrigues savent être intelligentes pour ne jamais nous donner l’impression que l’on nous prend pour des débiles. Ce que j’ai apprécié avec Riverdale c’est la capacité de la série à faire tout un tas de choses différentes et de nous proposer de nouvelles aventures à chaque fois. Même le cliffangher final de la saison est solide. Il donne envie de voir la suite et comment tout cela va se goupiller pour Luke Perry. Les éléments du meurtre mystérieux, le côté Lynchien, etc. participent à faire de Riverdale une solide série. Si au fond il n’y a rien de neuf dans ce que Riverdale nous propose, c’est une série qui sait comment le genre fonctionne et l’exploite alors intelligemment en rapport avec tout ça. Mais la force de Riverdale est aussi de savoir jouer avec la nostalgie du téléspectateur, de cette époque où les séries de The WB étaient cultes pour les adolescent(e)s.

Si par moment on a l’impression que les scénaristes n’ont pas rencontré d’adolescents depuis au moins 5 ans, tout cela participe aussi à faire de Riverdale un endroit éloigné de tout le reste qui vit sa petite vie de son côté. Tout cela implique bien évidemment la technologie moderne, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. On n’est pas dans Pretty Little Liars par exemple. Et quand on voit la série parler de Twitter à un moment, on se demande si les scénaristes savent que maintenant les ados sont plus sur Snapchat que sur Twitter. Enfin, je suppose. Twitter c’est plus ma génération. Finalement, Roberto Aguirre-Sacasa nous offre une petite série bien sympathique avec une galerie de personnages complémentaires. L’ensemble fonctionne très bien et l’on ne peut qu’espérer voir la suite. En effet, avec tout un tas de nouvelles pistes pour la saison prochaine et un tout nouveau mystère, je pense que l’on est bien parti. Les personnages se dévoilent petit à petit et le mystère s’épaissi. Ce qu’il y a comme force dans Riverdale c’est qu’elle a été capable de ne pas être trop prévisible. Peut-être que la série a encore des choses à corriger dans la prochaine saison mais j’espère surtout que Riverdale saura être aussi palpitante. Ainsi, Riverdale parvient à séduire à sa façon et même si tout n’est pas parfait, la série se laisse déguster petit à petit…

Note : 6.5/10. En bref, une agréable surprise.


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