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[CRITIQUE] Love Hunters

Par Elodie11 @EloFreddy

[CRITIQUE] Love Hunters

Réalisé par: Ben Young

Avec: Ashleigh Cummings, Emma Booth, Stephen Curry…

Durée: 1h47

Genre: Thriller/Horreur

Date de sortie cinéma: 12 Juillet 2017

Interdit aux moins de 16 ans

Synopsis

Australie, été 1987. Un soir, alors que la jeune Vicki Maloney se rend à une soirée, elle est abordée dans la rue par Evelyn et John White, deux trentenaires qui l’invitent chez eux. Sur place, elle comprend qu’elle est tombée dans un piège. Séquestrée, sa seule chance de survie sera d’exploiter les failles du couple…

[CRITIQUE] Love Hunters

Critique

Terre d’horreur bien poisseuse (Wold Creek), l’Australie nous livre sa dernière claque.

Parce qu’elle a bravé le couvre-feu, Vicki va se retrouver séquestré par un couple aux rapports inégaux, flingués par la passivité de l’une et la folie de l’autre.

Derrière un scénario déjà vu, Ben Young brosse les traits d’un thriller psychologique baigné aux effluves d’un huis clos malsain et dérangeant. Sans jamais tomber dans le torture porn, le réalisateur laisse sa caméra suggérer l’horreur visuel sans pour autant la divulguer à nos yeux déjà bien malmenés. Cette violence en coulisse permet de renforcer non seulement ce climat poisseux mais aussi et surtout le jeu de ses trois superbes acteurs.

Comme son titre l’indique, c’est une quête de l’amour qui se joue pour chacun: l’amour d’une mère, celui de ses enfants où l’amour pervers et dominateur. Chacun tourne dans son cercle espérant le salut ou simplement la jouissance facile. Ben Young en dit peu mais la simplicité a parfois du bon obliquant le scénario vers une espèce de poésie macabre et funeste où tout peut se jouer pour un peu de cet amour.

[CRITIQUE] Love Hunters

Bien en tête de ce trio, Emma Booth sublime la mise en scène. Tantôt femme amoureuse ou torturée à son tour, son personnage emprunt d’ambiguïté tient à lui seul toute l’intrigue malmené par un mari pervers narcissique qui joue avec son âme pour mieux lui faire partager son Enfer personnel. Ben Young préfère ainsi délaisser sa victime rabattue dans une chambre miteuse, pour se concentrer sur son duo de tueurs en série. Un choix original  qui réussit à étouffer notre bien être.

On suffoque devant tant de réalisme cru où la pauvre Vicki ne sera finalement qu’un instrument de thérapie à ce couple tué dans l’œuf.

Sublimé par une bande son 80’s et ses images parfois tournées à la manière d’un clip vintage, Love Hunters se termine dans une apothéose émotionnelle parfaite rythmée par la chanson Atmosphere de Joy Division qui n’aura jamais aussi bien trouvé sa place dans une bande originale. Les critiques amplifieront peut-être la facilité de cette fin mais il faut parfois savoir chercher au-delà et devant tant de tension on ne peut que saluer cette bouffée d’air salvatrice.

Suffoquant de réalisme pervers, Love Hunters est un premier essai réussi de Ben Young qui modifie au passage les codes du cinéma d’horreur. Percutant, filmé avec grâce et poigne, il vous fera soit quitter la salle soit crier au chef d’œuvre mais ça c’est à vos tripes de choisir…

Votre dévoué Freddy

Note:

note 4,5


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