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(Refuser et lutter contre) le racisme anti-gros, c’est politique #antifa

Publié le 13 juin 2017 par Mister Gdec
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Ma lutte si personnelle, qui s’inscrit ou non selon les cas et le contexte dans celle, plus collective (dite intersectionnelle), contre toutes les formes de dominations et de discriminations, est passée au fil du temps, des lectures, des rencontres, des discussions et des débats par différentes étapes, plus ou moins longues et fastidieuses, voire contrariantes. Certaines ont nécessité un travail sur soi et une plus ou moins forte déconstruction selon les cas, jusque dans les détails (il paraît que le diable auquel je ne crois pas s’y cache ;). Cela me fut cependant éminemment salutaire, mais toujours à confirmer et à consolider. Demeurer vigilant. Je reviens de loin. J’ai en effet vécu dans un milieu grossier, rustre même, où les violences, en actes comme en paroles, le racisme, le sexisme et l’homophobie étaient monnaie courante. Je le sais d’autant mieux que je me suis construit contre. Et je m’en suis extrait, détaché, ne conservant de ce milieu originel que le meilleur, en rejetant le pire. Il se trouve que ce pire là est éminemment présent dans le camp de l’ennemi politique que je traque ici, sur ce blog. Racisme, xénophobie, haine raciale ou religieuse, homo et transphobie, sexisme, machisme, virilisme ¹ sont bien présents à l’extrême-droite, comme chacun(e) peut le constater par lui-même tous les jours. Il inonde jusqu’au dégoût tous les réseaux sociaux, si peu modérés. Mais il est une forme de « racisme », de mépris, de dévalorisation, d’oppression, voire de haine de l’Autre à laquelle je ne me suis pas encore attaqué ici, alors que cette cause m’est si chère, et que j’ai vus tant de proches en souffrir. Et l’un d’eux, en mourir. Elle découle de cette tyrannie des corps imposés, soi-disant idéaux, que cultive notre société hyper-médiatisée, où le culte de l’image est tellement et excessivement important, au point que cela me révolte et m’indigne. Dans les pays anglo-saxons, on qualifie cette maladie sociale de «fat shaming ». Ici, on emploi le terme de « grossophobie ». Quoi de plus logique que je m’attaque donc ici à ce fléau de notre société soi-disant progressiste qu’est le racisme anti-gros ? Nul doute que, par exemple et au hasard , le pauvre type d’une médiocrité intellectuelle et morale assez affligeante qu’est l’un des tenanciers de Suavelos ² ne s’opposerait frontalement à mon positionnement, en le raillant, pratique banale et dérisoire des bas du front qu’ il s’agit de démasquer ici. Eux qui cultivent souvent un tel culte du corps d’un virilisme assez pathétique…

Gaelle Prudencio, sur son blog, que j’ai découverte grâce à un article du Huffington Post à qui j’ai emprunté la superbe photo de ce billet, est l’un(e) des témoins de ce racisme là, pour le subir durablement à plus d’un titre. Et comme elle s’exprime à ce sujet bien mieux que je ne le pourrais, sans en faire comme moi un sujet politique, mais en inscrivant simplement et chaleureusement son histoire toute personnelle dans sa jolie petite robe vichy, j’avais donc simplement envie de lui faire un petit coucou en passant. Merci pour son courage, sa fraîcheur et son franc parler qui me renforcent en la lisant. J’aimerais d’ailleurs bien savoir ce qu’elle pense, elle comme toutes celles et ceux qui sont potentiellement victimes de ce racisme là, de cette récente polémique déclenchée par la énième émission de télé-réalité du genre le plus abject que je dénonce généralement :

(Refuser et lutter contre) le racisme anti-gros, c’est politique #antifa
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… Moi, il me suffit de savoir qu’un ami est mort peu après la pose d’un Bypass, l’une de ces techniques que ces non professionnelles là – pas plus dans le domaine médical que psycho-pathologique d’ailleurs –  entendent populariser ici de la pire manière qui soit.

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J’ai donc signé la pétition de nos ami(e)s du Gras politique, ici.

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Sur le même sujet, à lire aussi :

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et aussi…  Pourquoi le féminisme doit s’emparer de la grossophobie

¹ tous ces sujets de haine de l’Autre, le mépris social en prime (« pauvrophobie ») que j’ai tenté (en vain) d’inscrire sous le terme générique d’altérophobie. Mais le terme est trop conceptuel hélas. Même s’il avait pu présenter l’avantage non négligeable de me permettre une économie de mots, force est de constater qu’il n’est pas entré dans le sens courant. Et comme je ne veux pas faire mon pédant…


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