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Autour du portrait à la galerie Catherine Mainguy

Publié le 15 juin 2017 par Miss Acacia @GrainedAcacia

Autour du portrait à la galerie Catherine Mainguy

Du 1er Juin 2017 au 1er juillet 2017, la galerie Catherine Mainguy à Lyon propose une exposition collective de 5 artistes peintres dédiée au portrait.

Une fois réglée ma recherche d'appartement, j'ai pu redevenir une touriste. Enfin, pas tout à fait. Jeudi, j'ai eu envie d'aller me balader dans ce qui sera mon futur quartier pour voir un peu à quoi il ressemble et comment on y vit. Me voilà donc partie pour la Croix-Paquet.

Au fil de ma balade, j'arrive à la galerie Catherine Mainguy où l'artiste nous propose de découvrir une exposition collective " Autour du portrait ". Elle a rassemblé sur les murs 5 artistes aux univers différents : Eric Lacombe, Peggy Viallat-Langlois, Victor Otéro, Agnès Mariller et Florian Eymann.

Cinq univers à " fleur de peau " : c'est l'Art du portrait qui prend une claque. Bien au delà des simples apparences, la chair devient témoin des émois. Les profondeurs abyssales de l'âme ressurgissent en surface.

Cinq artistes, cinq visages

Avant de découvrir les oeuvres avec quelques photos, voici une courte présentation des artistes.

Peintre, graphiste, plasticien, Eric Lacombe vit et travaille à Lyon. C'est un artiste autodidacte au centre d'un univers entre fantasmagorie et thaumaturgie. En proie à la mélancolie, Eric forge intimement, son univers dans son atelier.

La peinture de Peggy Viallat-Langlois propose une expérience sensible basée sur la couleur, les glacis et les empâtements, le geste et la touche, les grands formats et la toile brute affleurant ça et là. Autant d'éléments qui imposent une forte présence matérielle et semblent s'adresser plus directement aux sens qu'à l'esprit.

La relation que l'artiste entretient avec les photographies qui lui servent de documents de travail n'a rien à voir avec le travail minutieux d'un hyperréalisme appliqué. Si la photographie désincarne le corps, l'aplatit, le fixe, le fige, l'acte pictural qui rejoue cette image opère une forme de réincarnation par la matière, le geste, la couleur, l'émotion. L'image devient peinture, elle prend corps et âme. De cette tension entre peinture et photographie la figure émerge comme ressuscitée de son état de fantôme lumineux. Il est ici question de donner une profondeur qui ne doit rien à la perspective et qui va au-delà du simple modelé des formes par l'ombre et la lumière.

Victor Otero est originaire de Barcelone et réside à Bologne (ltalie). Artiste autodidacte, ses dessins, les aquarelles et les huiles se situent entre l'expressionnisme figuratif et le réalisme. Il nous montre à travers le portrait des êtres mélancoliques, fragiles, timides et introspectifs, qui nous font penser à l'existentialisme de l'être humain, le thème principal dans le travail de l'artiste.

Cette série a été réalisée alors qu'il était retourné à Barcelone pour être auprès de son grand-père qui était en train de mourir. Ces tableaux expriment ce qu'il a ressenti pendant ce long mois. Tout dans sa peinture est devenue sombre, les couleurs vibrantes et brillantes des peintures italiennes ont disparu. Les visages sont dans l'obscurité et l'autoportrait en est le thème principal.

Ces tableaux sont un hommage à mon grand-père Enric, qui a aimé mes peintures et m'a poussé à peindre jusqu'au dernier jour.

Partant de la posture de se prendre comme modèle, objet mais non sujet, Agnès Marillertravaille à représenter ce personnage archétypal qui n'est qu'un "corps-lieu", une "incarnation" et tend au générique. Le corps devient chair à représenter ; un corps comme un paysage à traquer. Agnès Mariller laisse tomber tous les " masques ", au point de s'imaginer sans chevelure, sans ornementation aucune, à l'opposé de toute sublimation, c'est une mise à nu totale que nous propose l'artiste, avec recul et dérision.

Florian Eymann est un artiste autodidacte, qui n'aime pas suivre les codes. Ses oeuvres remuent, déstabilisent, même les regards aguerris. Toute expression humaine se trouve transfigurée, comme si la captation rétinienne de Flo Eymann fonctionnait en miroir déformant ; le geste frénétique, en prolongement de la perception, transgresse les critères de la beauté, altère en profondeur la réalité des chairs.

Non, le Beau canonique ne peut plus être : il s'agit de déconstruire ses stéréotypes, pour en proposer une interprétation provocante, insolente.

" Autour du portrait " en images

Pour vous donner envie d'aller découvrir cette expo ou d'en savoir un peu plus, je vous invite à regarder les quelques photos suivent. Ou mieux encore, à découvrir mon album Autour du portrait - Galerie Catherine Mainguy.

Le travail de chaque artiste présente un véritable intérêt qui donne envie de les découvrir. Personnellement, j'ai eu un énorme coup de coeur pour les oeuvres de Peggy Viallat-Langlois. Ses portraits sont magnifiques. Les personnages semblent vivants tant il y a d'intensité dans leur regard et son travail au couteau de boucher donne de l'épaisseur aux visages.

Galerie Catherine Mainguy
130, montée de la Grande Côte
69001 Lyon

La galerie est ouverte les mercredi, jeudi et vendredi de 10h à 17h30 et le samedi de 11h à 19h.

Finissage le samedi 1er juillet en présence de Peggy Viallat-Langlois et Agnès Mariller dans la cadre d'un journée festive dans le quartier des pentes de la Croix-Rousse.

Final en musique avec une découverte musicale...


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