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Thrice se forge une identité enfin structurée !

Publié le 18 juin 2017 par Desmondagreen @DesmondGreen6
Thrice se forge une identité enfin structurée !

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Thrice est un groupe de rock américain venant d'Irvine en Californie. Il est fondé en 1998 par Dustin Kensrue (Chant, guitare, synthétiseur, percussions) et Teppei Teranishi (Guitare, synthétiseur, backing vocals, piano). Comme beaucoup de groupes, ils se rencontrent sur les bancs de l'école et jouent dans un premier temps dans le groupe Chapter 11. Teppei recrute ensuite un ami du skate-park, Eddie Breckenridge, pour prendre en charge la basse (synthétiseur, backing vocals, et occasionnellement la guitare) et son frère Riley pour être derrière les fûts. Thrice est ainsi au complet en 1998 pour jouer leurs premiers shows, et un point important, leur line-up n'a jamais changé en près de 17 ans de carrière ce qui est assez rare pour le souligner 😉
Leur nom est choisi dans la précipitation de devoir avoir un nom afin de pouvoir jouer. Thrice était à la base une blague entre les membres du groupe, mais en raison de la notoriété qu'ils gagnèrent rapidement, ils ne purent plus changer de nom car les fans les associent déjà à Thrice.
C'est en 1999 que sort leur premier EP nommé First impressions, seulement tiré à 1000 exemplaires. En 2000 vient leur premier vrai album Identity Crisis, en 2002 sort un nouvel album, The Illusion of Safety, et leur troisième The Artist in the Ambulance sort en 2003 tout juste un an après. Les fonds obtenus grâce à leurs albums sont toujours en partie reversés à des œuvres de charité.

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Après une première période un peu fourre-tout mais tout de même avec une grosse identité hardcore, ils marquent ici un changement net avec ce troisième album beaucoup plus uniforme. Bien qu'il leur reste quelques reliquats de leur origine hardcore, cet album vire tout doucement vers du rock puissant mais beaucoup plus abordable tout en restant extrêmement fouillé.

Extrait musical !
Je vous propose d'écouter maintenant pas un mais deux extraits !
Tout d'abord Stare at the Sun, l'une de mes préférés du groupe. Je la trouve magnifique, autant dans sa version électrique qu'acoustique. Musicalement elle est travaillée, fouillée, comme si à chaque écoute j'en découvrais un peu plus. Elle me donne limite la chair de poule. Qui plus est, elle offre un aperçu de l'ensemble des capacités du groupe. Pour moi l'un de leurs meilleurs morceaux. Voyez par vous-même avec le clip.

Voici ensuite un titre exceptionnel de Thrice, d'une puissance phénoménale, Don't Tell and We Won't Ask qui clôture l'album.

Ce que j'en pense ?
Dans ce troisième album ils prennent le risque de faire évoluer leur musique alors que leurs précédentes production, bien que très bonnes, restaient assez similaires.
Cet album est pour moi LA porte d'entrée pour mettre un premier pied dans le monde de Thrice. Je le trouve très accessible sans pour autant être sans saveurs, loin de là. Beaucoup moins agressif que les deux premiers, on retrouve ici des morceaux toujours aussi rapide (seulement 39 minutes pour un album de 12 morceaux...), mais beaucoup plus travaillé, offrant déjà une toile de fond musicale impressionnante. Ils parviennent à conserver leur identité (Cold Cash And Cold Hearts), avec des aspects punk (Under A Killing Moon, The Artists In The Ambulance) avec des murs de guitares, du rock (Silhouette) ou encore des morceaux avec certaines touches presque métal (Paper Tigers, Blood Clots And Black Holes). En dépit de cette rapidité de jeu qui pourrait faire peur, ils prennent cette fois-ci le temps pour des breaks mélodiques, le tempo permet de respirer un peu pour repartir de plus belle. Certaines chansons commencent même sur des passages assez calmes, limites ambiancés (All That's Left). Cet album est empreint d'un mélange de sensibilité, d' agressivité et de mélodie qui en font une pièce unique qui peut s'écouter en boucle (oui, réellement car généralement c'est ce que je fais :D).

Le chant n'est pas en reste et marque un très gros changement. Dustin Kensrue met (en partie) de côté le chant hurlé du post-hardcore pour laisser place à vraiment davantage de mélodie (The Melting Point Of Wax). Bien qu'il ne délaisse pas ses envies de crier de temps à autre (ce qui n'est pas pour me déplaire), sa voix est plus posée, maitrisée, variant les intonations pour donner une ambiance rock sur vitaminée lorsqu'il le faut, et touchante à d'autres moments. L'empreinte post-hardcore s'efface lentement, je dirais même plus qu'elle est assimilée par leur style qui est en train d'évoluer. Ils nous offrent un album marquant , et bien qu'un peu court, il est pour moi dans mon top album, un des meilleurs que j'ai pu entendre.

Si je conseille ?
Alors que les précédents albums seraient plus pour les grands fans de Thrice, The Artist In The Ambulance serait l'album que je conseillerais pour mettre un premier pied dans le monde de ce groupe fantastique. Bien qu'ils gardent une rapidité de jeu, un chant - très rarement - hurlé, ils ajoutent plus de mélodies et plus de douceur à l'ensemble tout en conservant un jeu rock.
Un très bon album où aucun titre n'est à jeter et qui vaut un beau 15/20 !
A écouter de toute urgence ! Tout particulièrement Star At The Sun et Don't Tell We Won't Ask 😉

Enjoy 😉
A bientôt !
Desmond A. Green

. En 2004, lsland Records sort un pack CD/DVD nommé If We Could Only See Us Now, regroupant titres en live acoustique ainsi que diverses faces B. Presque aussi bon qu'un album. Ce If We Could Only See Us Now est un must have si vous aimez Thrice.
Send Me An Angel (Cover du groupe Real Life) est l'une des faces B que vous pouvez retrouver dans ce pack, une chanson qui est génial !
. Vous pouvez retrouver aussi un live fait à un Apple store en téléchargement numérique sur toutes les plateformes.


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