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Max | Je pars

Publié le 19 juin 2017 par Aragon

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Je pars, il est temps.

Voilà quelqu'un qui n'a jamais travaillé, qui est jeune, sémillant, séduisant, vraie carte postale, le gendre idéal mais il est déjà marié à une ancienne ministre. Il a fait l'IEP, puis l'ENA, puis il a été secrétaire général de préfecture, puis secrétaire général adjoint de l'Elysée. Il a poussé dans ce "milieu" plus vite que le maïs ne pousse par ici. Il n'a donc jamais travaillé.

Tout ce que le peuple français ne veut plus, tout ce que les électeurs ont exprimé dans les votes Le Pen et Mélenchon, millions de bulletins dans ce sens. On ne veut plus de ces glandos de politicards, qui n'ont jamais rien fait que de la politique, qui ne savent faire que ça, qui demeurent des lustres accrochés à des mandats avec une petite cuillère de platine dans la bouche en guise de cure-dent, fruits luisants mais indigestes de l'arbre "Parti" ou "ENA" ou les deux..

Eh bien, ce jeune homme arrive dans la 3ème des Landes, parachuté, n'ayant aucune expérience de la vraie vie des travailleurs, ne sachant rien à rien, que des leçons apprises à l'ENA ou sous les lambris de la République, ce jeune homme aux antipodes de tout ce que les français réclament actuellement : de l'expérience, la connaissance du monde du travail, celle de la société dans sa pluralité. Rien, il n'a rien de tout ça, il est le représentant d'une politique, d'un vieux monde politique dont les français ne veulent plus et... il vient d'être élu député chez moi.

Le ciel me tombe sur la tête, je repense aux mots amers d'Henri Guaino que je comprends même si je ne partage pas les idées du bonhomme. Guaino qui disait récemment "Mais que les électeurs sont cons !"

Ils sont aussi très cons, ici, chez moi, dans la 3ème des Landes. Cervelles arriérées, accrochées à l'image d'un parti socialiste qui doit survivre ici à tout prix avec sa bannière fanée, usée jusqu'à la trame, élimée, en miettes, mais devant flotter coûte que coûte au point le plus de notre département pour montrer aux "autres" que nous, on tient, nous on est des irréductibles landais socialistes et fiers de l'être.

Y'a une tare génétique sans doute par ici. Z'ont élu et réélu un directeur de la banque Rothschild, parachuté aussi en son temps, qui s'est accroché à son siège, ses privilèges, pendant 40 ans, oui, 40 ans. Un sacré vieux briscard d'entremetteur que feu M. Emmanuelli. Ils nous refont le coup d'Emmanuelli. Les cons !

À pleurer que ces mentalités d'un autre temps, ces habitudes politiques qui n'évoluent pas, ces cervelles qui ne se remettent jamais en cause, et puis le reste aussi, ces passes-temps d'un autre temps : fiestas vineuses et corridas honteuses, rugby mercenariat ou les gnons sentent aussi bon que les cèpes car "On est des mecs, des vrais, nous !!! Non mais", bérets gascons, flonflons, cocarde OC à la boutonnière, cet océan qui ne se laisse approcher et baigner qu'un jour sur dix, qui ne sait faire que des vagues, cette fausse impression d'être toujours en vacances dans un pays de maudite cocagne. Je ne vous aime plus Landes.

Je mets ma maison en vente, je pars. Sans regrets, sans amertume, sans joie, je pars parce que les Landes avec leurs murailles de maïs ne savent faire pousser que le trop, l'excessif, l'inutile, le passé.

Je pars vers un port, vers La Rochelle ou Saint-Malo, ailleurs, je pars pour un nouveau départ, je suis prêt à larguer les amarres, je pars...


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