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Installation des courts d’inquisition pour l’Ahmadiyya

Publié le 21 juin 2017 par Amroune Layachi
Installation des courts d’inquisition pour l’Ahmadiyya

Algérie : Installation des courts d’inquisition pour l’Ahmadiyya

Bien que leur nombre ne dépasse pas les 2000 individus, une campagne de poursuites a été lancée par les instances sécuritaires et judiciaires dans 39 wilayas et a touché plus de 280 Ahmadis. Leurs affaires sont devant les tribunaux.

L e procès des six Ahmadis du 21 juin 2017 a commencé à 14h30 et fini à 17h05. Les prévenus ont été appelés par le juge qui leur a rappelé les chefs d'inculpation et le jugement rendu contre eux en date du 27 mars 2017.

A rappeler que 5 individus ont été condamnés à 4 ans de prison ferme et à une amende de 300 000 DA chacun et le sixième à 2 ans de prison ferme et à une amende de 300 000 DA.

Le procès a eu lieu dans une bonne atmosphère. Le juge a donné tout le temps aux accusés de répondre, et elle a même prononcé une belle expression : « Soyez ahmadis ou mohammadis !» La plupart des questions posées par la juge à tous les accusés ont été sur la façon dont ils ont rejoint l’Ahmadiyya, comment ils pratiquaient leurs rites, comment ils faisaient la prière du vendredi, et s’ils faisaient la collecte de dons, et s’ils distribuaient des tracts.

Les réponses des accusés étaient similaires :

1. Ils ont tous connus l’Ahmadiyya à travers leur chaîne de télévision et leur site internet.

2. Ils font leurs rites comme tous les musulmans, ils font la prière, ils donnent l’aumône, jeunent pendant le Ramadhan, ils font le pèlerinage à la Mecque.

3. Ils font leurs prières chez eux. Quant à celle du vendredi, ils la pratiquent tantôt avec les membres de leurs familles, tantôt ensemble chez l’un d’eux.

4. A propos de la collecte de dons, ils ont nié l’accusation.

5. Concernant la distribution des tracts, ils ont nié catégoriquement ce chef d’inculpation.

Et chaque fois la juge termine avec un accusé, elle donnait la parole au procureur général. Lui aussi a posé les mêmes questions :

S’ils détenaient une autorisation pour la collecte de dons, s’ils étaient agréés pour exercer leurs rites, s’ils distribuaient les tracts.

Cependant, le procureur général à précisé qu’il s’intéressaitplutôt à l’aspect juridique et non religieux.

Les réponses des accusés étaient similaires :

1. Ils ne détiennent pas d’autorisation pour la collecte de dons car ils ne faisaient que des cotisations entre eux.

2. Il ne possèdent pas d’autorisation officielle pour la pratique de leurs rites.

3. Quant à la distribution des tracts, ils ont nié cette accusation.

A propos du plaidoyer de la défense, Maître Salah Debouz(volontaire) a commencé en posant la question quelle était le tort qui a touché la Direction des Affaires Religieuses pour se constituer comme partie civile contre six citoyens qui adorent leur Dieu. Il a demandé ainsi de rejeter sa constitution.

Il a ajouté que la Constitution garantit la liberté du culte, que la personne soit athée, juive ou chrétienne, que l’Islam est la religion de l’Etat mais sans précision d’aucune référence religieuse.

Il s’est également interrogé si le Malékisme était agrée par l’Etat algérien ! en réponse au Procureur général qui demandait aux accusés s’ils possédaient une autorisation. Il lui a demandé aussi de lui donner les preuves que les accusés faisaient la collecte de dons et des preuves sur les autres accusations.

Ensuite, la parole a été donnée à Maitre Farid Rihani. Il s’est interrogé si les livres confisqués contenaient ce qui prouve que les accusés n’étaient pas des musulmans ou ce qui portait atteinte à la cohésion de la société. Il a terminé son plaidoyer en demandant l’acquittement des accusés et la récupération des objets confisqués.

A la fin de sa plaidoirie, il a demandé l’acquittement des accusés. Il a demandé la récupération des objets confisqués.

Rappelons que la représentante de la Direction des affaires religieuse a demandé 2000.000 DA.

Le procureur général a précisé qu'il n'a pas fait appel du verdict. En conséquent, il n'a rien demandé.

Le juge a dit que le verdict sera prononcé le 28 juin 2017.

Le bureau de la Laddh à M’sila (Aile- Me Salah Dabouz) demande :

 aux autorités supérieures de l’Etat de récupérer cette frange de la société et de mettre un terme définitif pour ces pratiques injustes qui ternissent l’image de l’Etat algérien.

P/le bureau de la LADDH de M’sila
( aileSalah DABOUZ)Amroune Layachi     0662741154         BATNA LE :21-06-2017


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