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[CRITIQUE] It comes at night

Par Elodie11 @EloFreddy

[CRITIQUE] It comes at night

Réalisé par: Trey Edward Shults

Avec: Joel Edgerton, Riley Keough, Christopher Abbott…

Durée: 1h37

Genre: Thriller/Horreur

Date de sortie cinéma: 21 Juin 2017

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis

Alors que le monde est en proie à une menace terrifiante, un homme vit reclus dans sa propriété totalement isolée avec sa femme et son fils. Quand une famille aux abois cherche refuge dans sa propre maison, le fragile équilibre qu’il a mis en place est soudain bouleversé.

[CRITIQUE] It comes at night

Critique

Dans une époque visiblement post-apocalyptique où une espèce de virus fait pousser de jolies pustules sur le minois des humains, Trey Edward Shults nous fait vivre le quotidien mollasson d’une famille qui va accueillir dans sa maison ce qui pourrait bien devenir leur perdition.

Filmé à la manière d’un huis clos suffoquant, Shults étouffe les braises d’explications qui auraient peut-être pu attiser, outre  notre curiosité, cette angoisse latente qu’on attend pendant ces 1h30 de dépression horrifique.

D’accord il s’agit d’un thriller psychologique exit donc les monstres, les zombies et autres effusions de gore. Le réalisateur nous fait bien comprendre dès les premières minutes qu’on va s’emm…s’embarquer dans un univers bien loin de l’horreur habituelle.

Malheureusement pour lui, d’autres petits génies sont déjà passés par là, baladant leur caméra avec efficacité et maitrise. L’effet de surprise étant passé, on rentre dans les faiblesses de ce qui aurait pu alors être une véritable réussite.

[CRITIQUE] It comes at night

Filmé avec une lenteur énervante, It Comes at Night ne parvient jamais à nous prendre dans ses filets. Si dans un premier temps la curiosité de cet univers nous cueille, son scénario linéaire se comporte comme le plus efficace des somnifères.

 Shults fait de la réalité un thriller basique pour mieux s’attarder sur le sujet de son film: les cauchemars. Reflets d’un adolescent perturbé, ces derniers nous permettent quelques frissons à la lueur d’une lanterne qui à défaut d’allumer la notre, provoque quelques beaux petits bons sur notre siège.

Ce qui rend bien plus dur le réveil et son retour à cette réalité pompeuse. Pourtant Shults maitrise à la perfection cette paranoïa envahissante qui fait de chaque geste ou regard une possible contamination.

On se prend au jeu en cherchant la moindre pustule qui pourrait mettre enfin un terme à ce funeste portrait de famille. Mais lorsque vient enfin la délivrance, Shults manque encore le coche sur cette terre trop stérile en émotions. Psychologie des personnages peu exploitée, rebondissements peu nombreux et intrigue convenue, le réalisateur passe à côté de son propos malgré une belle brochette d’acteurs qui se démène.

It comes at night se termine comme il a commencé: dans l’ennui et l’indifférence mais avec la déception du travail bâclé qui aurait tellement pu faire grimper notre trouillomètre. On peut tout de même lui accorder cela: sortir de la salle au soleil n’aura jamais fait autant de bien, ces ténèbres là on s’en passera…

Thriller prétentieux d’une lenteur catastrophique, It comes at Night avait tout de même de bonnes idées pour nous embarquer dans les ténèbres de la paranoïa. Malheureusement quand on s’y plonge, mieux vaut avoir eu son baptême avant et visiblement Shults a encore quelques heures à faire devant lui avant de nous proposer un scénario digne de son propos. Ne rien vouloir dévoiler est une chose, mais ne rien en faire en est une autre.

Votre dévoué Freddy

Note:

note 2


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