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[Critique] Mary

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Mary

[Critique] Mary
Après le suicide de sa mère alors qu’elle n’était qu’un bébé, Mary Adler (Mckenna Grace) se voit confiée à son oncle, Frank (Chris Evans). Dès son premier jour d’école, sa maîtresse, Bonnie (Jenny Slate), découvre qu’elle est un génie, étant capable de résoudre des problèmes de mathématique très complexes et bien trop avancés pour une enfant de 7 ans. Commence alors une bataille juridique pour sa garde, menée par sa grand-mère maternelle (Lindsay Duncan). Frank, opposé à l’idée que sa nièce soit envoyée dans une école pour génies, se bat pour en conserver la garde.

Mis en scène par Marc Webb, surtout connu pour son fabuleux (500) Jours Ensemble et son sympathique reboot de Spider-Man (avec Andrew Garfield et Emma Stone), Mary (Gifted en VO) est un drame poignant qui vaut principalement pour la prestation absolument remarquable de Mckenna Grace. Bouleversante de sincérité dans la peau de cette surdouée au caractère bien trempé, la jeune actrice américaine délivre effectivement une interprétation pleine de charme et d’émotion. Si ses scènes avec Chris Evans font certainement partie des plus touchantes du film, en grande partie pour leur immense portée dramatique, elle se montre aussi très à l’aise face à Octavia Spencer et Lindsay Duncan, dans un registre cette fois beaucoup plus comique. Ainsi, si on rit souvent devant les péripéties du duo, l’émotion n’en est pas moins palpable à bien des moments. A l’image par exemple de cette scène finale particulièrement intense dans laquelle Chris Evans se révèle incroyablement émouvant. Les spectateurs les plus sensibles risquent d’ailleurs d’avoir beaucoup de mal à retenir leurs larmes.

[Critique] Mary
Au-delà du sans faute du casting, le long-métrage peut aussi s’appuyer sur un scénario, certes classique, mais plutôt efficace. En particulier dans sa première partie, qui donne lieu à des scènes d’une grande justesse. Par la suite, on regrettera par contre les quelques facilités du récit, destinées à nous emmener un peu poussivement vers la conclusion attendue (malgré un twist étonnant). Les émotions restent, fort heureusement, assez sincères, mais l’évolution quelque peu artificielle de l’histoire laisse forcément un goût amer à l’issue du visionnage. Au rayon des mauvais points, on soulignera également l’écriture inégale des personnages. Si le duo principal, ainsi que la mère, sont plutôt bien écrits et bénéficient d’une vraie trajectoire dramatique, les seconds rôles incarnés par Octavia Spencer et Jenny Slate ne semblent en revanche jamais peser réellement sur le récit, se cantonnant à quelques apparitions fortuites pour les besoins de l’intrigue. Malgré tout, fort de quelques très belles séquences, l’ensemble se laisse suivre sans déplaisir.

Porté par la révélation Mckenna Grace (bien accompagnée par Chris Evans), Mary s’impose donc comme un drame, certes classique, mais terriblement poignant, se servant du prisme du génie pour dépeindre avec authenticité toute la profondeur des liens familiaux. Légèrement perfectible sur le fond, le film a néanmoins pour lui sa formidable justesse, vecteur de séquences d’une rare sensibilité.



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