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Cabu Swing. Souvenirs et carnets d'un fou de Jazz.

Publié le 16 juillet 2017 par Assurbanipal

Cet article est dédié à Philippe Lançon, journaliste et écrivain, survivant de la tuerie de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 à Paris en France. J'ai rencontré Philippe lors d'un concert de Jazz avant ce massacre. Depuis, je ne le vois plus dans les concerts de Jazz mais Philippe Lançon continue d'écrire.

Les assassins de Cabu (1938-2015) n'aimaient pas le Jazz. Cette évidence n'a nul besoin d'être démontrée. Le Jazz, c'est le triomphe d'Eros sur Thanatos aurait pu dire Sigmund Freud qui lui réussit à échapper à d'autres assassins qui n'aimaient pas le Jazz, les nazis.

Son premier choc musical sur scène, ce fut l'orchestre de Cab Calloway dès son arrivée à Paris en 1954. Il ne s'en est jamais remis assistant aux concerts de l'orchestre jusqu'à la mort de son leader en 1994. De Cab à Cabu, il n'y avait qu'une voyelle de plus.

Cabu aimait les machines à Swing et les Big Bands : Armstrong, Duke Ellington, Cab Calloway comme le chantait

Il préférait la musique solaire à la musique lunaire. Pour la trompette, par exemple, plutôt Louis Armstrong et Dizzy Gillespie que Miles Davis et Chet Baker.

Ses reportages sur le vif à Nice et Antibes-Juan-les-Pins sont d'un Balzac du dessin, d'un Daumier moderne. Rien ne lui échappait : les paysages, la rue, les musiciens, les techniciens, le public et les politiques. Pendant la grande Parade du Jazz à Nice, il allait croquer Jacques Médecin au conseil municipal, ce maire qui jumelait sa ville avec Le Cap (Afrique du Sud) en plein apartheid alors qu'il accueillait chaque été à bras ouverts des musiciens noirs américains.


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