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L'école de « désapprentissage »

Publié le 26 juillet 2017 par Go11
Mes premières années de scolarité ont été marqués par une bonne école primaire, dans une toute petite pièce où sept classes de jeunes garçons étaient entassés et instruit par monsieur Losserand, l'instituteur du village.
J'y ai beaucoup appris, compte tenu des circonstances, et mon avenir semblait presque assuré quand j'ai pris le chemin du « cours complémentaire ». Cette fois, le bus m'emmenait tous les jours à St Jean d'Aulps, 6,5 kilomètres plus bas dans la vallée, je déjeunais à la cantine et je changeais de cours toutes les heures comme à l'université ; en tout cas c'est ce que je pensais.
Notre nouveau « collège », comme il allait être rebaptisé, était encore en construction, et nous devions littéralement faire des kilomètres à pied jusqu'au hameau de l'Abbaye, pour y prendre la plupart de nos cours.
L'école de « désapprentissage »L'un de nos professeurs, mademoiselle Krack, était censée nous apprendre l'anglais, mais la seule chose que j'ai appris et retenu avec elle étaient ses remarques en début de cours qu'elle proférait en français : « vous vous asseyez et vous vous taisez ! »
Inutile de dire qu'au lieu d'améliorer mon savoir, j'ai complètement « désappris » tout ce que monsieur Losserand avait si méthodiquement engrangé dans mon petit crâne. Il est vrai que du coté positif, j'ai appris à mastiquer les chewing-gums Malabar et à fabriquer les scoubidous, tout en amusant la gallerie.
Cela dit, chaque année, mes notes ne faisaient que décliner, et après trois ans de cette descente aux enfers, je décidais de changer d'école, afin de ne pas en arriver à un point où je risquais d'oublier mon propre nom.
Cet établissement qui s'appelait « Collège Henri Corbet » m'a presque exterminé mais mon instinct de survie aura été plus fort !

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