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La semaine des vieilleries

Par Matlebat
Bonjour à tous,
C'était le WE des vieilleries la semaine dernière. Le moment ou l'on vide les vieux trucs qui trainent au fond de la cave pour entamer une nouvelle année sur de bonnes bases :-). Mais avant, pour se mettre en jambe :
La semaine des vieilleriesVouvray, Huet le Mont sec 2010 : Un nez séduisant, fin, de chenin sec et tendu, sur la pomme granny, puis le coing, note fleur blanche, tilleul, pointe légère mais gourmande de miel fleur oranger, fond de roche de craie avec un côté tourbé fumé, les chenins comme j'aime. La bouche est droite, tendue, précise, matière cristalline, c'est profond mais vif, tout juste enrobé par la matière, sur le citron, la pomme granny, puis note coing, de tilleul, fond de roche, cailloux, et ce côté tourbé fumé. La finale est fraiche, mais l'empreinte enrobe bien la fraicheur, cela reste tendue, sec, ça claque, joli persistance de pomme granny, de citron, note fleur, tilleul, fond roche, cailloux et ce coté tourbé. TB-Excellent 90-93 90+ à date (16+) car c'est presque trop vif pour moi, vivement que la matière enrobe cette fraicheur.
La semaine des vieilleriesGevrey Chambertin, Boillot 2009 : Un nez plutôt discret mais élégant, fruit noir mûr, note réglisse puis cuir, pointe ronce sous bois, fond léger balsamique et fumé. La bouche est corpulente, large, tanins soyeux, pas d'une grande densité mais c'est élégant, ça reste tonique et droit, sur le fruit noir, la cassis, note réglisse, puis ronce sous bois qui apporte de la fraicheur, pointe cuir, fond fumé léger balsamique. La finale est ronde, tonique, presque fraiche (?), avec une vivacité étonnante donnant un coté acidulé, cassis, note réglisse, toujours cette pointe cuir, puis ronce sous bois, fond fumé balsamique. TB-Excellent 90 (16)
On commence pour le déjeuner avec :
La semaine des vieilleriesPomerol, Chateau la Commanderie 1978 : Un nez évolué évidemment, champignon, cèpe, note de cuir, d'encre, fond plutôt cacao, pas d'une grande complexité. La bouche est corpulente aux tanins soyeux, doux, il reste de la structure qui tient le vin droit, un côté acidulé sur la prune, note de cèpes, de champignons, puis de cuir, pointe d'encre fond cacao et léger fumé. La finale est acidulée voir fraiche, bien tonique, belle empreinte tanique soyeuse, persistance intéressante de prune, de cèpes, de cuir, fond encre et léger cacao. Le vin se tient encore bien grace à la fraicheur mais l'aromatique est en bout de course, il était temps de la boire TB 89 (15,5)
Enfin, pour la côte, aéré plus de 12H (ouvert tard le soir, dégusté le lendemain midi, ce qui leur a fait grand bien)
La semaine des vieilleriesHaut Medoc, Chateau La Lagune 1982 : Un nez très séduisant, tout juste évolué !!! Sur le cassis, la cerise kirchée, notes gourmande pain d'épice, sirop d'orgeat, puis plus cèdres, bois précieux, fond champignon, cèpe, léger cuir et fumé. La bouche est robuste aux tanins fondus, soyeux, amples, belle structure très cathédrale, équilibré sur le cassis, la cerise confite, note épice réglisse, puis bois précieux, cèdre, pointe encre/cuir fond fumé classe. La finale est fraiche, puissante, mais civilisé (enfin le temps a fait son oeuvre) et longue persistance de cassis, de cerise, note d'épice plus boite à cigare, cèdre, pointe cuir et fond fumé. Plus musclé, structuré, long que 89 mais aussi plus austère du coup, et moins ciselé, profond, complexe que 90 mais plus puissant, imposant, dense. Excellent 94 (17,5) . En tout cas 3 beaux millésimes que 82 89 et 90. Il faudra attendre 96 pour retrouver ce niveau.
La semaine des vieilleriesChapelle Chambertin, Rossignol Trapet 1999 : (après plus de 10H d'aération), un nez magique pour moi, encore très marqué fruit rouge, groseille, framboise, cerises légèrement macérées, note de cuir classe, puis d'épice girofle, réglisse, pointe fraiche ronce sous bois et fond fumé pointe encre. La bouche est charpentée, fraiche, acidulée, tanins denses, mais fins, soyeux, c'est profond, élancé, ça s'étire parfaitement sur la groseille, la framboise, note épice plus girofle que réglisse, fond fumé et cuir classe en diable. La finale est fraiche, tonique, puissante mais précise, délicate, profonde et belle persistance de groseille avec un petit coté acidulé gourmand, épice girofle, pointe fraiche végétal ronce sous bois et un fond de cuir et fumé. Tout ce que j'aime, les grands pinots quoi :-) Excellent 95 (18). Et enfin un 99 qui ne tombe pas dans l'austérité excessive, le côté cistercien du millésime frais.
Amicalement Matthieu

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