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Trajets domicile travail

Publié le 27 juin 2008 par Malesherbes
Nous n’allons certes pas reprocher à notre Président de n’avoir pu «chercher la croissance avec les dents». Mais je vais me permettre de lui suggérer une piste d’économies.
La résidence officielle du Président de la République française est le Palais de l’Elysée. Si l’on en croit certains médias, Nicolas Sarkozy préfère dormir dans l’appartement de son épouse, du côté de la Porte de Saint-Cloud. Comme bien évidemment il n’est pas concevable qu’il se déplace sans protection, à chaque fois un cortège officiel est mobilisé pour assurer son transport entre ces deux lieux. Il s’ensuit la neutralisation de certaines voies, des temps d’immobilisation pour un certain nombre d’automobilistes, un gaspillage d’essence en ces temps de pétrole cher, des dégagements superflus de gaz à effet de serre peu compatibles avec les nobles recommandations du Grenelle de l’environnement.
Il me semble qu’en ces temps où «les caisses de l’Etat sont vides», notre Président pourrait donner l’exemple et ne pas lui imposer les frais générés par ses déplacements privés. Sans compter que ceux-ci lui occasionnent également une perte de temps tout à fait choquante chez un fervent adepte du «travailler plus».
Certains m’objecteront que semblables économies ne sont guère significatives et que ma suggestion est plutôt mesquine. Je la considère moins mesquine que la mesure consistant à imposer à tout patient, quel que soit son niveau de revenu, d’acquitter cinquante centimes d’euro sur chaque boîte de médicaments. Et pour achever de les convaincre, je citerai cette belle envolée du candidat Sarkozy, prononcée à Tours, le 10 avril 2007 :
«Il ne faut pas être candidat à la Présidence de la République si l'on n'est pas prêt à s'imposer davantage de devoirs que les autres. Parce qu'un Président de la République c'est quelqu'un qui n'a pas plus de droits, plus de privilèges et moins de devoirs. Mais quelqu'un qui au contraire a moins de droits, moins de privilèges que quiconque et plus de devoirs.»
Je ne pense pas qu’il faille inscrire au fronton de l’Elysée, s’il en est un, ces paroles impérissables. Elles pourraient être ressenties comme un affront par des successeurs plus dignes que l’actuel occupant à temps très partiel de ce palais. Mais comme cela serait bien si, chaque matin, son chauffeur, en guise de bienvenue, pouvait les lui répéter.

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