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Brussels Summer Festival 2017 - day three - Calypso Rose - Salle de la Madeleine -Bruxelles, le 8 août 2017

Publié le 08 août 2017 par Concerts-Review
Brussels Summer Festival 2017 - day three - Calypso Rose - Salle de la Madeleine -Bruxelles, le 8 août 2017

Brussels Summer Festival 2017 - day three - Calypso Rose - Salle de la Madeleine -Bruxelles, le 8 août 2017

Direction la Madeleine, après le concert de Part-Time Friends, tu te présentes rue Duquesnoy alors que Wuman arrive à la seconde tranche d'un set impressionnant.

Il n'y a pas photo, les compositions du groupe de Tournai tiennent vachement mieux la route que les ténues fredaines du duo d'outre-Quiévrain, vu il y a dix minutes!

Calypso Rose.

Pas de bol pour les nombreux et avides photographes, seul trois d'entre eux sont autorisés à shooter Linda McArtha Monica Sandy-Lewis, alias Calypso Rose!

La légende de Trinité-et-Tobago affiche 77 balais au compteur, mais la madame tient une forme du tonnerre, son Far from Home Tour a débuté en avril et se poursuivra jusqu'au 20 août, le BSF est la seule date belge, pas étonnant que les fans de calypso se soient déplacés en masse pour saluer la reine incontestée du genre!

Du monde sur le podium: des musiciens et choristes français, africains, guadeloupéens, certains d'entre eux faisant partie de Radio Bemba, le groupe de Manu Chao, qui a produit le dernier album de la diva.

On avance quelques noms, Jam'ba, un fabuleux guitariste, Gregory Louis (batterie), Corey Wallace (basse), David Aubaile (claviers), Fabien Kisoka (saxophone), Sylvain Bardiau (trompette, trombone), Corey Wallace ( basse) et les superbes filles Pascale Kameni Kamga et Audrey Gbaguidi (chœurs).

La troupe a pris place, Calypso Rose, appuyée sur l'épaule bienveillante d'une accompagnatrice, se dirige vers le micro planté au milieu de la scène, sourit et entame 'I am African' . Les sonorités tropicales ont tôt fait d'enflammer le public, Mamie Rose déploie une énergie étonnante, le chant est juste et puissant, elle ose déjà quelques déhanchements carré blanc, on est loin de la personne âgée qu'il fallait soutenir pour arriver face au public, un public qui se frottera les yeux en voyant la sémillante grand-mère se mouvoir.

Bien accompagnée par les choristes, la reine enchaîne sur l'ensoleillé ' Zoom, zoom'.

Elle est toujours coquette et rayonnante dans sa tenue traditionnelle, d'un vert synonyme d'espoir.

Madames in the room, l'une d'entre vous a -t-elle été domestic servant?

Non, et bien la chanson suivante, ' No Madame' date de 1974, une époque où les domestiques travaillaient 18 heures par jour pour un salaire de misère, cette chanson a réussi à faire changer les lois de l'archipel de Trinité-et-Tobago.

Cet appel à la désobéissance a mis le feu à la salle, le brasier ne s'éteindra qu'à la fin du show!

Elle décore ' Leave me alone' de quelques gestes suggestifs, cocasses en tenant compte de son âge, nous montre son ventre en coinçant le micro dans le pantalon, se retourne pour nous montrer comment bouger la partie la plus charnue de l'anatomie aux rythmes du calypso, fait un clin d'oeil au gamin qui se dandine devant toi, puis revient aux choses sérieuses en narrant la vie de son arrière-grand-mère.

Son ancêtre, africaine, avait été kidnappée et vendue comme esclave pour arriver à Tobago, elle n'a jamais revu sa terre natale, Calypso Rose était âgée de 5 ans lors du décès de l'ancienne esclave, ' Back to Africa' lui est dédié.

Fabien Kisoka nous place un solo de sax prodigieux, la diva en profite pour offrir un CD à une gamine du premier rang invitée à monter sur scène.

Un petit signe de la main, à tout à l'heure, je vous laisse en compagnie du band!

Celui-ci envoie un ' Calypso blues' bouillant et funky en diable, chaque instrument se paye un laïus, mention spéciale à la trompette de Sylvain Bardiau et, une nouvelle fois, au sax de Fabien.

Jam'Ba ne veut pas rester à la traîne, sa digression, digne de Carlos Santana, a ravi les amateurs de guitare.

Aucun clown parmi ces musiciens, des mecs et des filles pouvant passer du calypso, à la rumba, au mambo, au reggae, au jazz fusion ou au funk, sans mollir!

Retour de sa majesté, elle choisit de reprendre le fil avec ' Far from home' et ' Abatina' précédé de deux messages, aux gentlemen, ne levez jamais la main sur une femme, aux dames, never marry a man for his money.

Toute la salle sourit en la voyant mimer une querelle conjugale!

Avant, dans l'archipel, il y avait un Calypso King, par après, en 1977, le titre s'est appelé The Calypso Monarch, moi, je suis la ' Calypso queen'.

Personne n'en doutait, Miss Rose!

Terminus?

Nous revenons dans 5 minutes, kids!

Gregory Louis est le premier à resurgir, il lance la boîte à rythmes, la Madeleine bout, l'équipe rapplique, Calypso Rose a repéré une fillette près de l'escalier, la demoiselle reçoit également un CD, tandis que le groupe a entamé le brûlant ' Give me more tempo' suivi par la bombe 'Fire in me wire'.

Quoi, Shaggy?

Shaggy, tu rigoles, c'est du pipi de chat à comparer à Calypso Rose!

Un souk impérial sur scène et dans la salle, mucho caliente, constate la reine, la fête bat son plein, il faut pourtant prévoir d'éteindre les feux, vite ' Wah fu dance' pour terminer ce concert magique!

Bien après le départ de la clique et de la grande dame, toute la salle chantait encore Calypso Rose, Calypso Rose...

Brussels Summer Festival 2017 - day three - Calypso Rose - Salle de la Madeleine -Bruxelles, le 8 août 2017
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