seul sur la terre des morts
seul à aiguiser ma voix
au tranchant glacé du silence
seul à macérer
dans le sang noir et visqueux
d’un égorgement sans fin
aujourd’hui si je suis encore là
c’est comme un roi déchu
qui revient hanter
son empire de ruines
***
Francis Giauque (Prêles, 1934 – Neuchâtel, 1965) – Parler seul (Nouvelle Jeune Poésie, 1959)
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