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La bébête étatique qui monte, qui monte...en puissance.

Publié le 29 juin 2008 par Francisrichard @francisrichard
L'Etat c'est nous et, en même temps, une entité indéfinie sur laquelle nous avons peu de prise. Nous le bénissons quand il nous couvre de bienfaits. Nous le maudissons quand il reprend d'une main ce qu'il a donné de l'autre. Frédéric Bastiat, qui avait le sens de la formule juste disait que "l'Etat c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde". A méditer.
Quand la bébête étatique croît et embellit, qu'elle monte en puissance et régente toujours plus notre vie, notre pouvoir d'achat et notre liberté se réduisent de plus en plus, jusqu'à devenir, à l'extrême, une peau de chagrin. Car notre pouvoir d'achat est une mesure de notre liberté, qu'on le veuille ou non. La semaine qui vient de s'écouler a vu la confirmation de cet état de fait. L'Etat a fait marcher la pompe à finances à plein régime et prévoit de continuer sur cette lancée, pour son plus grand bénéfice et pour la plus grande perte de notre pouvoir d'achat.
Ainsi l'essence a-t-elle encore augmenté à la pompe, à essence cette fois, et l'Etat helvétique a continué de prélèver au passage ses près de 45% de commission. Il gagne plus que les compagnies pétrolières vouées aux gémonies. Il paraît que nous devrions être contents puisque, dans les pays qui nous entourent, l'Etat est plus vorace encore. Piètre consolation. Que cette politique désastreuse conduise à plus d'inflation et à un ralentissement de l'économie n'émeut pas le grand argentier qu'est Hans-Rudof Merz.
Pour réduire la dette de l'assurance-chômage, qui culmine à 4,8 milliards de francs, le Conseil fédéral ne propose rien d'autre que d'augmenter les cotisations de 0,2%, à répartir - ce qui est une fiction - entre le salarié et son employeur. Ce genre de mesure est contre-productif comme on dit maintenant. Il est bien certain qu'elle va détruire des emplois et que le ralentissement induit de l'économie se traduira par davantage encore de chômage. Plutôt que de chercher à réduire les dépenses la solution de facilité consiste toujours à augmenter les recettes.
Hans-Rudolf Merz a présenté sa réforme de la TVA en deux volets - on ne répétera jamais assez que la TVA, invention française néfaste, est un impôt plus sournois que les autres puisqu'il s'attaque à la valeur ajoutée, donc au moteur même de l'économie. Le premier volet de cette réforme est une simpflication administrative, ce qui n'est pas trop tôt. Le second volet c'est le taux unique de TVA, prévu à 6,1%. Sous une apparente simplicité cela promet de jolis bouleversements. Les produits de première nécessité augmentant, les autres diminuant, du moins sur le papier.
Il y aura en fait un taux unique de 6%, augmenté de 0,1% pour opérer une redistribution au niveau des primes d'assurance-maladie afin de ne pas prétériter les revenus modestes - toujours la reprise d'une main etc.: on ne se refait pas -, et augmenté vraisemblablement l'an prochain de 0,4% pour assainir l'assurance-invalidité, qui est un chef d'oeuvre étatique en péril. Quand j'aurai précisé que la TVA représente un tiers des recettes de la Confédération, j'aurai tout dit.
Tous les prélèvements évoqués ci-dessus vont dans le bon sens pour nourrir la bébête étatique et appauvrir le consommateur. Bonjour les dégâts !
Francis Richard 

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