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[Critique] Seven Sisters

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Seven Sisters

[Critique] Seven Sisters
2073. La Terre est surpeuplée. Le gouvernement décide d’instaurer une politique d’enfant unique, appliquée de main de fer par le Bureau d’Allocation des Naissances, sous l’égide de Nicolette Cayman (Glenn Close). Confronté à la naissance de septuplées, Terrence Settman (Willem Dafoe) décide de garder secrète l’existence de ses 7 petites-filles. Confinées dans leur appartement, prénommées d’un jour de la semaine, elles devront chacune à leur tour partager une identité unique à l’extérieur, simulant l’existence d’une seule personne : Karen Settman (Noomi Rapace). Si le secret demeure intact des années durant, tout s’effondre le jour où Lundi disparait mystérieusement.

Fruit d’une production internationale (États-Unis, Belgique et France), Seven Sisters est un film d’anticipation réalisé par Tommy Wirkola, à qui l’on doit notamment le peu séduisant Hansel & Gretel – Chasseur de Sorcières en 2013. Heureusement, le constat est nettement plus réjouissant ici puisque, si le film ne dépasse jamais le cadre de la série B divertissante, il se révèle toutefois particulièrement intéressant. Notamment dans son postulat de départ (7 sœurs condamnées à vivre clandestinement 6 jours sur 7), qui laisse poindre une belle réflexion autour de la politique d’enfant unique dans un monde totalement surpeuplé. Malheureusement, le sujet demeure au final à peine effleuré, le long-métrage préférant se consacrer à l’action plutôt qu’à la réflexion. Un choix toujours regrettable mais qui n’est pas spécialement disqualifiant dans le cas de Seven Sisters. Malgré les quelques raccourcis et incohérences dont souffre le film, celui-ci se laisse effectivement suivre avec plaisir. Il faut dire que le récit bénéficie d’un rythme soutenu et de nombreux rebondissements. Certes, tous ne sont pas imprévisibles mais ils suffisent néanmoins à se prendre au jeu.

[Critique] Seven Sisters
Sur le plan visuel, le long-métrage dispose également de quelques arguments. Sans être révolutionnaires, la photographie et les effets spéciaux sont en effet plutôt soignés. De même que la dimension technique permettant d’afficher à l’écran 7 personnages identiques est parfaitement maîtrisée. Des personnages tous incarnés par une Noomi Rapace à nouveau convaincante. S’il il est vrai que les 7 sœurs se différencient davantage physiquement que psychologiquement (caractérisation un peu trop stéréotypée), l’actrice suédoise ne manque en tout cas pas d’engagement pour les incarner. Les spectateurs les plus pointilleux regretteront cependant, à juste titre d’ailleurs, le manque de développement narratif dont elles pâtissent. Un défaut encore plus frappant chez le personnage – pourtant extrêmement intéressant sur le papier – de Glenn Close, celui-ci étant complètement sous-exploité. Enfin, la mise en scène de Tommy Wirkola s’avère aussi tout à fait correcte, offrant notamment des scènes d’action immersives et lisibles.

Loin d’être déplaisant, Seven Sisters s’avère donc être un film d’anticipation efficace et prenant. Malgré un scénario privilégiant trop l’action à la réflexion et des personnages pas assez fouillés, le long-métrage remplit sa mission première : divertir pendant 2 heures. Une bonne série B en somme !



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