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Retourner au festival Diamant Vert, ou 5 bonnes raisons d’espérer en hiver

Publié le 21 septembre 2017 par Le Limonadier @LeLimonadier
Retourner au festival Diamant Vert, ou 5 bonnes raisons d’espérer en hiver Pour nous au Limo, les petits festivals c'est un peu comme un kouign-amann bien collant et sucré dégusté sur le port de Concarneau (ou une Tielle aux halles de Sète) : on en raffole. Et les petits festivals qui possèdent une âme, un joli site, une ambiance chaleureuse et une programmation cool... bah, on aime d'autant plus. On vous raconte notre expérience au rural Diamant Vert, festival situé dans le Cantal dont la troisième édition s'est déroulée les 18 & 19 août 2017. Depuis un mois, on a bien eu le temps de le digérer, et devinez ? On en veut encore !

Question de goût certainement, mais on trouve que les événements à tailles humaines ont rarement l'occasion de nous tromper : ils se posent là, bruts, honnêtes, transparents. Et de façon plus ou moins consciente, on va être encore plus exigeant avec ce type de festival, d'autant plus lors de leurs premières éditions. C'est nouveau, les rouages sont visibles, alors on analyse - on ne peut pas s'en empêcher.

Alors que les gros mastodontes (du type We Love Bio ou Proutchella) amènent souvent leur lot de compromissions, du genre " ok je fais la queue 45 minutes au bar encadré par des écrans lumineux faisant la publicité d'une boisson énergétique, mais au moins j'assiste à ce putain de concert des Red hot chili peppers - dont je n'ai écouté que deux disques sur onze - compressé dans une foule à perte de vue. Par contre je vais avoir envie de pisser donc il va falloir que je re-traverse la foule pour tenter d'atteindre les chiottes. Et si je me buvais une petite pinte après ?... ").

Donc voila, le Diamant Vert est un petit festival. Bien perdu. On y est allé, on a beaucoup aimé, on s'en souviendra et on vous explique les 5 raisons qui font qu'on y retournera. Parce-que vous faire croire à des informations concises tout en vous perdant dans une intro à rallonge est un petit plaisir que l'on ne sait (pas toujours) se refuser.

Un site dans la nature qu'elle est belle

Déjà le festival ne nous ment pas : le Diamant Vert porte vraiment bien son nom. Garé sur un parking du (très petit) village de Teissiere les Boulies (pas très loin d'Aurillac) on est ensuite conduit par des navettes, chargées de descendre tout le monde sur le site, situé en contrebas du village. Et quel site ! Arrivés au bout d'une petite route très pentue bordée d'une forêt de chênes magnifiques, nous prenons juste le temps de poser les tentes dans le champs reconverti en camping, et on part à la poursuite du Diamant Vert (il fallait bien la placer à un moment).

On découvre donc le spot où l'on va s'oublier tout un week-end : un joli plan d'eau bordé d'herbe bien verte, entouré par la forêt. On y trouvera des installations (nous y reviendrons), mais aussi une guinguette avec des DJ qui ambianceront les après-midi. Délimité par une grille (ouverte la journée) le site des concerts est aussi chouette qu'efficace. Une grande scène, un bar avec un coin piste de danse pour aller dandiner pendant les inter-plateaux, de multiples recoins pour se poser (au dessus d'une rivière, dans une boule en bois géante, sur des transats, etc...), deux food trucks, et un recoin caché abritant la fameuse " Charcuterie Musicale " (on vous en parle plus bas).

Des installations interactives (et pas chiantes)

Tout comme bon festival pluri-disciplinaire qui se respecte, des installations montées par des collectifs d'artistes étaient disséminées sur tout le site. Par exemple était posée sur le plan d'eau une plateforme flottante et dé-ambulante, que des dizaines de festivaliers se sont fait un plaisir de faire naviguer. Ou alors l'attraction surprise du festival : un fucking méga toboggan - tremplin, qui a procuré un maximum de fun aux festivaliers (et de bon plats qui piquent aussi), par le collectif RadCow. Intitulée " ça glisse au Pays des Merveilles " (ce qui était effectivement un peu le cas), cette installation était réellement impressionnante. Pas besoin d'en dire plus, matez ça :

Des activités "c'est les vacances youhouuuuu"

Des activités en tous genres étaient donc organisées : terrain de beach volley où les parties conviviales entre festivaliers en gueule de bois ont rythmé les après-midis, mais aussi des concours de pétanque et de molki, du yoga, des soins énergétiques (oui), des mariages (oui oui), des spectacles pour enfants, du yoga vodka (oui oui oui)... Et surtout, des festivaliers qui se baignent, qui se rencontrent, qui siestent à l'ombre des arbres, qui jouent au frisbee, qui profitent... Bref, les vacances.

Une programmation musicale "carton plein"

Constituée dans sa quasi totalité de groupes hexagonaux, la prog nous a régalés, et ce, grâce à ce fameux mot bien galvaudé, mais tant pis on en connait pas d'autres : son ÉCLECTISME ! Juste milieu entre volonté de défricher et celle de plaire au plus grand nombre, on dit juste bravo, les programmateurs ont tapé fort, et surtout JUSTE.

Le vendredi

La bande de hippies chanteurs de sont venus chercher les festivaliers en chantant sur le camping, et ont ensuite déroulé l'excellent premier concert du festival, devant un public conquis mais encore assez parsemé, une majorité encore affairée à s'établir un campement digne de ce nom. Mais la scène n'étant pas trop loin, il était possible d'entendre tous les concerts ! Nous avons un peu loupé le blues africain de Toto et les Sauvages Cherif Mbaw, malheureusement trop occupé à nous sustenter (quand c'est l'heure, c'est l'heure). On a ensuite digéré en planant sur la pop new wave des jeunes Keep Dancing Inc, une très chouette découverte. Notre concert préféré de la soirée fut celui du duo Ambeyance, avecleur géniale disco electro alliant nappe perchouze et kicks profonds, un cocktail étoilé qui a mis tout le monde loin, heureux et surtout d'accord. Le vendredi s'est terminé sur le set afro-électro bien péchu de Turnbalism, une bonne partie du public sur scène, une liesse générale pour une bien belle conclusion.

Le samedi

Le moustachu Basile Di Manski avait la charge d'introduire la soirée du samedi. On aimait bien sa musique, mais on se demandait vraiment ce que ça pouvait donner sur scène. Et bien les amis, ça défonce. Le mec chante parfaitement, régale avec des petits solos de synthés et de samplers, les mélodies sont cool, bref, de la bonne pop moderne et inspirée comme on l'aime. Suivait ensuite le concert des rappeurs très Ouest Coast (car originaires de la Rochelle wesh), Los Niglos, qui ont bien fait lever les bras en l'air à un public réceptif.

Arrivait ensuite le groupe de funk The Fat Badgers,clairement notre plus grosse découverte du festival. Les mecs ont tout compris : une musique groovy de zikos mais qui ne se regarde pas jouer, des tracks funk psychédéliques à la The Funkadelic, une grosse basse qui claque, des synthés qui suintent, une batterie mêlée à des samplers envoyant ce qu'il faut de gros beats funk. Et surtout, un délire vraiment très communicatif ; Mention plus plus pour le leader du groupe, très drôle et décontracté, qui a parsemé le concert d'assertions débiles et de résultats sportifs, le tout sans forcer. A l'aise !

Se sont ensuite enchaînés deux Dj Set bien péchus par Léon x Léon du collectif Les Yeux Orange et par SupaGroovalistic, faisant danser les festivaliers jusqu'au petit matin sur de la bonne biscotte house bien groovy et bien tartinée, et vous savez qu'au Limonadier, ben on aime bien ça les biscottes 🙂

Une ambiance chaleureuse, et surtout, très SYMPA

Oui il faut le dire, on a surtout pris beaucoup de plaisir au Diamant Vert #3 grâce 0 une ambiance ultra SYMPA / un public sympa, réuni dans un lieu sympa encadré par une équipe de bénévoles sympas, des vigiles sympas, des pompiers sympas, des cuisiniers sympas, des boulangers sympas...

Et on ne peut pas parler d'ambiance sans parler de la Charcuterie Musicale, petit camion posé au fond du site du festival, qui a enchaîné pendant deux jours, et jusqu'au bout de la nuit les blind tests débiles, avec des gens qui dansent. Oui un blind test dancefloor. Comme une soirée dans votre salon, mais réussie, mais en extérieur, devant un camion, toute la nuit, avec des animateurs chantant très faux et distribuant des tee-shirts " cochon ". Du n'importe quoi très sympa 🙂

Allez maintenant que l'on vous a bien chauffés, et comme dans la vie rien n'est totalement noir ou blanc (Word !), voici les quelques bémols du festival. Parce que même si on n'est pas vraiment des journalistes, on a nous aussi le droit d'être un peu relou.

Le samedi aprem tous les festivaliers étaient en maillot et t-shirt, et c'est peu dire que la température du soir a clairement surpris son monde (en tout cas les noob qui ne connaissaient pas trop la région). Une bonne vague de froid des familles. Et pour des raisons de sécurité, certains n'ont malheureusement pas pu rentrer dans leur tente chercher des affaires plus chaudes. Sortie définitive du site où se déroulait les concerts oblige. Du coup, on a senti la jauge se vider au fil de la nuit. Alors que tout le monde semblaient très chauds. Mais il faisait vraiment froid. Chaud / Froid. Logique. Et dommage. Bon, nuançons un poil : on pouvait acheter des jolis pulls à l'effigie du festival, et des plaids. Deuxième petit bémol : les deux food trucks présents sur le festival se sont fait littéralement défoncés. On en aurait bien vu un troisième (note pour l'année prochaine ?).

Voila donc si vous êtes arrivés jusque là (bravo à vous), allez mater la petite vidéo souvenir publiée récemment sur le facebook du festival. Très réussie, elle résume tout ce que l'on vient de vous dire, mais en deux minutes, sur un morceau de Basile Di Manski. Mais non vous n'avez pas perdu votre temps, lire c'est bon pour la santé. Le Diamant Vert aussi d'ailleurs. Surtout quand on y repensera cet hiver. Bisous !

LA TROP CHOUETTE VIDEO PAR ICI

CHEERS 🙂


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