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American Vandal (Saison 1, 8 épisodes) : Making of a Dick Vandal

Publié le 21 septembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Quand on regarde American Vandal, on se demande ce que cela peut être cette blague tout de même car mine de rien, la série semble s’éclater à raconter une histoire rocambolesque comme un vandale qui va peindre des bites sur les voitures des profs. On ne sait pas qui c’est encore, mais la série sait très bien s’amuser avec les preuves et les retournements de situation tout en créant quelque chose de parodique et efficace dans ce sens là. Faire la satire de Making of a Murderer (et plus précisément des séries de True Crime) est assez fun, surtout que le point de départ est bon. American Vandal ne cherche pas à en faire des caisses. Alors que la série a déjà été renouvelée pour une saison 2 par Netflix, en espérant que l’affaire traitée dans la saison 2 parte d’un truc aussi ridicule et fun que dessiner des bites. On suit durant toute cette saison l’histoire de deux amis qui tentent de découvrir qui a dessiné les 27 bites sur les 27 voitures garées sur le parking du lycée. Tout cela alors que Dylan a été renvoyé, sans preuve. American Vandal tente d’illustrer à sa façon et avec humour les failles du système judiciaire américain où la présomption d’innocence n’existe pas. On est coupable jusqu’à ce que l’inverse soit prouvé… C’est écrit dans les textes de loi américain, on n’est pas en France.

Mais Dylan est connu pour avoir fait tellement de conneries dans sa vie et aussi dessiné des bites sur les tableaux des salles de cours. American Vandal est tout de même une sorte d’OVNI car la série ne ressemble à rien de ce qui peut exister actuellement et cette originalité aide aussi grandement le tout. Même si c’est inspiré d’un truc qui existe réellement mais ici en le tournant à la parodie, j’ai réussi à accrocher avec American Vandal jusqu’au bout sans problème. Si cette série est une grande farce et qu’elle est fun et sympathique pour ça, American Vandal n’oublie pas non plus de se prendre au sérieux afin de pousser l’enquête jusqu’au bout et raconter une vraie histoire. Ce n’est pas qu’un enchainement de blagues sur des histoires de bites, de branlettes et cie, mais c’est bien plus que ça. C’est aussi une série qui raconte une vraie histoire jusqu’au bout. Et c’est ce qui est paradoxal car finalement si au premier abord ce n’est qu’une bonne blague potache, American Vandal est addictive. Je me suis investi dans cette enquête jusqu’au bout, enchaînant les épisodes sans problème. Je regrette presque que cela ne dure pas un peu plus longtemps.

American Vandal cherche aussi à faire passer des messages sous jacente. Le sous texte sur ce qui ne fonctionne pas dans le système éducatif américain est intelligent. Le boulot est solide et la preuve que finalement American Vandal est bien plus intelligente que l’on ne pourrait réellement le croire. Du coup, la série parvient à faire plusieurs choses à la fois : nous faire rire et nous captiver. Quand on réfléchit finalement à cette série, on peut se dire que c’est peut-être l’une des meilleures séries de ces dernières années. Le premier épisode n’était pas suffisant pour voir ce que American Vandal voulait réellement valoir. C’est pourquoi, on peut très bien prendre cette série aussi bien au premier ou au second degré. Il y a plusieurs façons de la regarder et de profiter du spectacle car la série veut nous donner suffisamment d’ingrédients pour séduire un public assez large. L’important n’est pas la vérité, mais bel et bien ce que la série parvient à faire pour nous immerger dedans. Cela me rappelle toutes ces émissions de faits divers que je pouvais regarder plus jeune et qui me fascinaient. Généralement je pouvais regarder plusieurs épisodes d’un coup de ce genre d’émissions sans jamais en décrocher. Car c’était passionnant. Et American Vandal réussi le pari aussi fou soit-il de l’être également…

Note : 8.5/10. En bref, une excellente surprise qui mérite vraiment le coup d’oeil.


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