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36 ans, où j’en suis ?

Par Missbavarde @Missbavarde
36 ans, où j’en suis ?

Aujourd'hui j'ai 36 ans. Je suis grande, une femme adulte, à ce qu'il paraît. Je ne fais jamais de bilan quand la fin d'année approche, je trouve ça ridicule. Etrangement, lorsque mon anniversaire arrive, j'ai tendance à regarder avec le plus de recul possible ce que j'ai accompli dans ma vie, notamment ces dernières années. Un conseiller Pôle Emploi m'a dit au téléphone qu'une femme était la plus épanouie entre ses 30 et ses 40 ans. Il a peut être raison, je vous le dirais dans 4 ans ! Quoi qu'il en soit, à partir de 30 ans, beaucoup de choses ont changé et ont été bouleversées dans ma vie. Peut être est-ce dû à la sagesse je n'en sais rien mais ce fut une grosse période de remise en questions. Cela a commencé avec mes séances chez ma psychanalyste durant quasi 2 ans, se prendre un mur ça forge le caractère. Puis mes changements de vie professionnelle notamment sur cette dernière année.

Retour en arrière. Il y a 1 an, je fêtais mes 35 ans à New York, mon cadeau d'anniversaire personnel. J'étais en CDI et j'avais même eu l'idée saugrenue d'avoir " un mec ". Waouh ! Aujourd'hui, je suis à Paris, à m'offrir un chauffe eau parce que le précédent est mort (retour aux basiques de la vie de proprio), je suis à mon compte en parallèle du chômage et je suis célibataire (pour changer). Une année s'est écoulée, une année compliquée, difficile moralement, professionnellement et personnellement. Une année très chaotique, dont je suis sortie abîmée malgré tout. Cependant, je suis passée dans le salon expert d'une psychanalyste géniale, j'ai énormément appris sur moi, sur les autres et sur ma capacité à rebondir sans cesse. Je l'ai compris lorsque j'ai quitté mon métier de graphiste, métier que j'avais pratiqué durant près de 12 ans. Je me suis aperçue que j'étais capable de faire autre chose par moi même, et que sortir de sa zone de confort me réussissait plutôt bien personnellement. J'ai fait mon bonhomme de chemin dans cet emploi et j'en ai profité pour voyager. J'avançais chaque jour un peu plus loin sur ma route, et lorsque j'en avais besoin, mes copines étaient là et j'utilisais ce que j'avais appris sur moi et ma force intérieure chez la psy pour prendre du recul et continuer à avancer. Mais si j'ai bien appris une chose ces dernières années et que j'ai parfois du mal à oublier, c'est qu'on ne peut pas tout prévoir.

Je n'avais pas prévu que mon mec de l'époque se comporte comme un lâche et un vrai couillon quand j'avais le plus besoin de son soutien, lui qui était un ami au départ. Quand j'ai eu besoin de lui, il n'était pas là et a eu le culot de me faire des reproches. Si ça peut l'aider à dormir, soit, sauf que moi à l'époque, tout commençait à dégringoler. Ce fut le 1er coup. Le second était professionnel, chaque jour ou presque c'était remarques, sur remarques. Toutes plus blessantes les unes que les autres, elles remettaient en cause mes capacités et compétences professionnelles et j'ai encaissé. Jusqu'à ce que je comprenne que j'avais été aussi loin que possible et que la seule solution était une rupture, peu importe la suite. Le moment présent ne me convenait pas et j'ai agi. Puis je suis partie à l'autre bout du monde.

36 ans, où j’en suis ?

Je suis partie seule à Bali pour me retrouver, retrouver qui j'étais, passer au dessus ce que j'avais encaissé et revenir grandie, et en forme. Ca a marché, je suis revenue boostée en ayant conscience de ce dont j'étais capable, de ce dont je pouvais accomplir. J'ai compris qu'il y avait pire que le chômage, il y avait travailler pour des personnes qui ne nous respectent pas, que cela soit personnellement ou professionnellement. Et ça je ne peux l'accepter. Le chômage à 36 ans n'est pas une partie de plaisir, il faut sans cesse croire en soi et ne pas se laisser abattre, parfois plus facile à dire qu'à faire. Mais je suis aussi freelance et je compte là dessus pour m'épanouir et progresser. Me réinventer, croire en mes qualités, et me donner les moyens d'y arriver, d'en vivre si possible pour quitter Paris. Et si je n'y arrive pas ce n'est pas grave, c'est avec de l'expérience et des embûches qu'on apprend. Peut être que ma vie est censée être parsemée d'embûches pour me donner de la force et me prouver que je peux y arriver.

Alors où est ma place professionnellement à 36 ans ? C'est d'être indépendante. Qui je suis moi ? Une femme de 36 ans indépendante. Ma vie sentimentale, cette vie que je n'arrive pas à réussir, va-t-elle évoluer ? Certainement. Mais chaque jour je m'aperçois que Paris n'est pas pour moi. Ma place ici est nulle part. Je suis amenée à autre chose, je suis amenée à voyager plus, à toujours découvrir une nouvelle facette de qui je suis. Aujourd'hui j'ai 36 ans. Je ne pense pas à demain, j'essaie de faire pareil avec le passé. Mais je vis le présent ou en tout cas m'y emploie et ça, c'est ce qui compte. Je redouble d'efforts pour communiquer sur mon activité de freelance, je travaille beaucoup sur mon autre blog pour me faire plaisir et communiquer autrement, et je communique ici. J'ai beau être parfois une véritable ourse des cavernes, aimé la solitude, aimé partir seule en vacances, je reste cette femme de 36 ans qui est passionnée par la communication et je suis cette femme qui croit de plus en plus en son instinct et en ses capacités. Je chute, souvent, j'encaisse régulièrement mais à chaque fois je me relève. Et à 36 ans ce n'est que le début !


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