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Fillon 2, ou la preuve que les suites sont rarement à la hauteur de l’original

Publié le 25 juin 2007 par Nico2312
image : timeomedium_Sarko.JPG
Après Alain Juppé, la TVA sociale vient de faire une nouvelle victime collatérale : la crédibilité gouvernementale. Alors que le premier gouvernement Fillon était équilibré et jouait l’ouverture, la seconde mouture (plutôt qu'une liste fastidieuse, voici le lien vers la composition officielle) frôle le ridicule… et l’atteint même par moments.
Jean-Louis Borloo paie au prix fort le fait s’être fait avoir comme un bleu par Laurent Fabius le 10 juin au soir. En effet s’il récupère une breloque avec le titre pompeux de ministre d’Etat, il doit laisser Bercy (qui rétrograde de deux places dans l'ordre protocolaire, preuve de l’intérêt que porte le gouvernement aux sujets relatifs à l’emploi…) à Christine Lagarde. Le nouveau ministre de l’Ecologie a beau rappeler qu’il fut, avec Brice Lalonde (c’est tout dire…) l’un des fondateur de Génération écologie, il aura du mal à faire croire qu’il accède au poste de ses rêves.
Mais en dehors de ce changement de tête d’affiche, le casting pêche principalement dans le choix des seconds rôles (seconds couteaux) qui par moment frôle zéro absolu. Jean-Marie Bockel vient rejoindre la cohorte de renégats du PS qui se sont vendus pour un (sous) maroquin. Plus grave, le maire de Mulhouse qui s’était autoproclamé social-démocrate est en passe de donner raison à l’aile gauche du parti qui ne voit dans la sociale-démocrate qu’un cache-sexe de la droite. En revanche on se délecte à l’avance des futurs têtes à têtes entre Fadela Amara, la fondatrice de Ni putes ni soumises avec sa ministre de tutelle… Christine Boutin (qui à sa manière est elle-aussi ni pute ni soumise…). Mais le grand prix du n’importe quoi revient tout de même à la nomination par anticipation de Bernard Laporte comme secrétaire d’Etat aux Sports. Poste qu’il ne prendra qu’à la fin de la coupe du monde Rugby, ou plus exactement au lendemain de l’élimination du 15 de France.
Franchement, Nicolas Sarkozy n’aurait pas du s’arrêter en si bon chemin et aurait du nommer Johnny Hallyday ministre de la Fiscalité avec prise de fonctions au lendemain de la dernière date de sa tournée d’été…

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