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Solidays ep 1 : Nadaxeler was there

Publié le 06 juillet 2008 par Phantomas

Photo : Olivier Samyde
A week-end exceptionnel, équipe exceptionnelle. Si tu suis un petit peu la vie de ce blog, j'ai passé le soirée de vendredi à interpeler verbalement le public et à distribuer les claques sonores dans le cadre de la 2ème édition de 2 Many Bloggers. Donc pas de Solidays pour moi. Par contre, j'ai dépêché un homme de confiance, blogger de l'ombre et amateur averti pour te faire le post-report de cette première journée Solidays. Cette homme s'appelle Nadaxeler...
Je n’ai jamais été à un festival. Mais quand j’ai appris la programmation du dixième Solidays, j’ai mis de coté mes a prioris et j’ai cliqué sur acheter...

Dans l’impressionnante file d’attente pour la navette, je suis sur le point de regretter. Je suis Français et je me fie aux apparences, c’est mal. Des jeunes, des moins jeunes, des cadres, des fluokids, des fans de reggae, de rock… Je me dis qu’il y’a trop d’artistes programmés, trop d’horizons musicaux représentés, que le site est trop grand, bref, que je serai mieux dans mon lit à me reposer avant d’aller admirer ce line up de fou dans un club. Le slogan des 10 ans de Solidays me reste en travers de la gorge « entre rock chic et electro choc » : Comment se mettre dans une ambiance quand il en existe plusieurs ? Pour l’instant il m’évoque plus une gymnaste soviétique qui rate son grand écart sur une poutre des internationaux de Minsk.
J’arrive au beau milieu d’un moment de flottement, le site est bondé contrairement au chapiteau qui doit accueillir les Midnight Juggernauts. Le bon point : je suis devant la scène ; le mauvais : ils arrivent dans une demi-heure… J’en profite pour jeter un coup d’œil à la prog’, les artistes de « la nuit électro » jouent sous deux chapiteaux à 500 mètres de distance ; je sombre dans des calculs pour établir un plan d’attaque pour voir tout le monde, le line up de ce soir est massif ! Para One, Busy P., Laurent Garnier, Vitalic, DJ Medhi,
Midnight Juggernauts donc et Agoria un DJ techno de renommée internationale dont je n’ai jamais entendu parler – shame on me. Les sets commencent et terminent au même moment, impossible de voir tous ceux que je veux sans en manquer d’autres – choisir c’est renoncer - je vais devoir changer de scène toutes les demi-heures. Déception.
Les Midnight débarquent interrompant mes pensées obscures et cartésiennes.
Ils font plonger le chapiteau dans leur univers, psyché. Certes leurs titres sont puissants et plus appréciables en live que sur l’écoute confidentielle de leur album mais je suis trop occupé à me dire que je rate Vitalic alors je n’arrive pas à les suivre… C’est bien mais pas top allez je change de scène. Et là arrive ce que je redoute depuis le début, je marche en broyant du noir et en apercevant Vitalic dans la lumière… qui salue… je n’avais pas fait attention mais le chapiteau Domino avait pris du retard ! Je suis dégoûté, mais m’installe devant la scène – normal tout le monde est parti.
Deux minutes plus tard, voici que débarque un petit homme, tout simple, il traverse la scène, le public fait à peine attention à lui, on jurerait un technicien ! Il agite ses petits doigts et BOUM, un beat puissant sort des enceintes, rejoint par un sample minimal ensorcelant : Electro choc. Je suis perdu, suspendu à ses disques, il enchaîne ces derniers, je danse, choqué par ce DJ qui sans autre forme de procès m’a donné ce que je n’attendais plus. J’avais trop pensé, j’étais hermétique à la nouveauté et voilà que lui me remet à ma place. J’ai l’impression de revivre ma première soirée en club, je ne connais aucun des disques qu’il joue mais il guide mes pas et mes émotions. Ce génie c’est Agoria, c’est si bon l’inconnu, en fait je crois que je n’en avais plus l’habitude, c’est trop rassurant d’aller écouter des choses qui nous sont familières.
Frappé par l’electro choc tant attendu, je vais voir ce qui se passe du côté de l’autre scène, Busy P. vient d’arriver. Je suis enthousiaste, il balance 20 secondes de Genesis de Justice pour couper court avec un oldie hip hop, puis renchaîner sur un morceau très toy bending. Son set est dingue, protéiforme dans la technique et le genre.
J’ai vaincu mes craintes et comprends tout. C’est ça Solidays : la diversité du public, des lieux des styles, unie par une chose l’amour de la musique et de la cause.
DJ Medhi rejoint le manager des Daft Punk et envoie un a capella soulful qui fait vibrer ma cage thoracique, c’est mon cœur qui a pris le pas sur ma tête - God I love music !!!

Busy P. écoute son pote mixer tandis qu’au loin la passation de platines entre Agoria et Laurent Garnier ressemble à une communion.
Tout est dit, le public n’est plus qu’une masse rythmée par le son electro d’une part, techno de l’autre, il n’y a plus de différences, entre tous ces gens de divers horizons guidés par les artistes : tout le monde partage. Il n’y a pas d’artifices, comme Agoria qui m’était apparu seul et chétif dans la lumière, rien d’autre que lui, ses platines et ses disques. C’est aussi simple que de croiser un ruban rouge, tout est entendu.
Je quitte l’hippodrome de Longchamp me retournant une dernière fois, Laurent Garnier qui a apporté les musiques électroniques en France fait danser les générations qu’il a enfantées, éclairées par les spots aux couleurs de l’arc en ciel.
Peace.
Peace Nadaxeler et merci pour ce post-report...


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