Magazine France

Ingrid Betancourt

Publié le 03 juillet 2008 par Philippe Thomas

La joie unanime qui salue la libération d’Ingrid Betancourt, je la partage pleinement et intensément. Mercredi soir, après les premières infos entendues à la radio, j’ai suivi avec émotion le flash spécial sur France 2, avec David Pujadas, Dorothée Olliéric et une journaliste colombienne. Emouvante cérémonie à l’Elysée, avec les enfants d’Ingrid. Sarkozy bien dans son rôle de Président mais sans en rajouter, sobre et humain. L’après-midi même, j’avais encore croisé le portrait de la désormais ex-otage des FARC en passant devant la mairie de La Rochelle.

Les premières images d’Ingrid libre furent donc comme un avènement. Une présence soudain réalisée et tenant du miracle, d’autant plus qu’elle apparaissait en pleine forme, effaçant d’un coup le souvenir des rares images parvenues de sa captivité. Comme tant d’autres, en effet, j’avais signé les pétitions un peu comme on met un cierge à l’église. Pour faire nombre afin de peser contre l’absurde cruauté de son sort. Pour envoyer comme une prière muette dont la première fonction aurait été de conjurer notre sentiment d’impuissance. Le miracle a donc eu lieu, grâce à l’incroyable finesse d’une opération militaire salvatrice, où la ruse la plus éclairée a finalement prévalu sur la force aveugle.

Reste qu’Ingrid Betancourt est devenue, par sa personnalité et par l’élan de sympathie qu’elle a suscitée en Colombie, en France et ailleurs, un symbole. Celui de tous les otages détenus par les FARC ou d’autres factions de par le monde. Ingrid l’a rappelé elle-même avec force. Quinze otages ont été libérés mais des centaines restent encore détenus dans la forêt colombienne. La vigilance citoyenne et médiatique doit donc continuer : Uribe aurait-il mandé l’armée colombienne sans la pression de l’opinion publique internationale ? Allez savoir…

Voilà. Je suis heureux d’avoir eu envie de revenir au blog à la faveur d’un bonheur dont l’actualité n’est guère prodigue. Les circonstances de l’événement seront disséquées, les propos des uns et des autres analysés, mais le bonheur d’Ingrid, de ses proches et de tous ses frères humains restera entier. Ca ne sert peut-être à rien, mais c’est tellement bon de dire sa joie !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Philippe Thomas 103 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte