Magazine Côté Femmes

Prends-moi la tête, Roger

Publié le 07 juillet 2008 par Mawquise

Bien le bonjour les pygmées cinéphiles!

Tu peux pas imaginer comme c’est dur d’être une célébrité de la toile.

Des fois on craque oui, on se fait quelques rails de cocaïne, on se retrouve en plein gang bang on sait pas trop comment vu qu’on s’est enfilé deux panachés et qu’on a perdu connaissance; bref, tu comprendras aisément que y’en a ras le bibi par moments.

Alors on revient à des plaisirs simples, genre vivre nue sous un tablier de cuisine avec des faux nichons dessinés dessus, regarder Les Zinzins de l’espace et en soumettre les phrases cultes à Trivial Pursuit Corp., relire tous les “drames vécus” des Sélections du Reader’s Digest (le pire ayant été l’histoire du mec qui s’était planté un burin dans la carotide par mégarde et qu’avait perdu 13 litres de sang MAIS qui a survécu) (ou alors l’histoire du touriste en vacances en Asie qui s’est fait prendre en chasse par des guérilleros locaux dans la jungle, jusqu’à devoir boire sa propre urine pour survivre).

Bref, du easy-living quoi.

On commence par ça:

On a pas fait mieux que la saccharose pour faire baisser la pression.

A part l’alcool et le sexe mais quand on a ni l’un ni l’autre sous la main, on improvise.

Et surtout, on ressort du fond du placard la perfection ès ramollissement du bulbe, j’ai nommé

L’EROGENATOR

Ah bah voilà, là je l’ai votre attention bande de glandus.

L’Erogénator, que nous avons rebaptisé “Roger Nator” pour pas faire trop tache lors des galas de charité. Un jour j’ai prononcé le mot “vaseline” devant l’allemande Comtesse Y Von Tebönn, et elle nous a fait un malaise vagal qu’elle a fini la tête dans l’assiette de tripes.

L’Erogénator kessdonc que tu fronces le mono-sourcil?

C’est ça:

“Paye ton sextoy”, que ça clame dans l’assemblée. Que dalle les enfants, ceci ne stimule que les multiples points G de ton crâne.

(et non, je ne crois pas que l’on puisse battre des blancs en neige avec)

Ce qui fait qu’on peut s’en servir en toute innocence avec Eudes-Philibert, même sans diamant gros comme le Ritz au doigt, et avec le feu vert de grand-tante Eugénie.

Mais laisse moi te dire que grand-tante Eugénie n’est rien qu’une conne, rapport que moi tu m’érogénatorise, je ne réponds plus de rien.

Bon mais là ouais, j’étais toute seule donc j’ai répondu de tout et il ne s’est rien passé avec Roger.

Même quand il a commencé à prendre de l’ampleur.

Je suis restée de marbre et j’ai continué à piocher allègrement dans mon saladier de graisse de porc chamarrée.

C’est comme ça, quand Roger me prend le chou, je boude.


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