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Stone Temple Pilots sur les Plaines

Publié le 11 juillet 2008 par Epicure
Festival d'été de Québec 2008

On s’attendait à un bon show et on a eu beaucoup plus. STP s’est surpassé hier soir sur les Plaines et son imprévisible chanteur s’est avéré à la hauteur de sa réputation… dans le sens positif du terme.

La soirée a débuté trop tôt avec les Secret Machines, un groupe que j’aime beaucoup mais qui a malheureusement souffert du manque d’affluence et de l’indifférence du public. De plus, leur rock expérimental à forte influence psychédélique cadrait bizarrement dans cette soirée hard rock. Malgré tout, il faut absolument écouter leurs trois albums et leur demander de revenir dans une petite salle où ils pourront nous épater davantage.

Les Montréalais de Priestess suivaient et ils n’ont pas manqué leur coup dans le cadre de leur plus important spectacle en carrière. Les quatre poilus (un euphémisme) pratiquent un metal qui me laisse plutôt indifférent mais l’énergie est débordante et les gars tripent comme des fous. La foule a beaucoup apprécié. Pas facile de briser la glace devant un public qui te connaît peu mais Priestess a réussi haut la main et ça augure bien pour l’avenir.

22h10… on attend encore Weiland et sa gang. Viendra-t-il jouer ou bien sommes-nous tombés sur un de ces soirs où il n’en a rien à foutre? Finalement, le groupe surgit 10 minutes plus tard avec "Big Empty", un choix douteux - trop doux - pour une entrée en matière. Weiland, tout de cravate et chapeau vêtu, est titubant mais ne manque pas une parole. On comprend pourquoi STP a voulu le reprendre malgré son renvoi de Velvet Revolver et ses multiples conneries liées à la surconsommation. Il a un charisme fou, tous les yeux sont rivés sur lui. Entre les pièces il tente de s’adresser à la foule mais il est complètement buzzé et n’arrive pas à articuler convenablement. Comment fait-il pour chanter et bouger pendant les pièces? Aucune idée. Weiland est sans contredit l’archétype de la rock star, l’un des porte étendard de l’attitude sex, drugs and rock ‘n roll. Et ç’a en fait un personnage fascinant. Comme me l’a dit un de mes collègues ce matin, s’il avait été complètement sobre et lucide on aurait presque été déçus. Pervers mais bizarrement vrai.

Musicalement, les STP ont été fort généreux en nous servant tous leurs hits : "Plush", "Creep" (version acoustique improvisée), "Vasoline" (ma préférée!), "Big Bang Baby", "Sour Girl", "Interstate Love Song", "Sex Type Thing" et j’en oublie. En écoutant tout ça, je me suis rendu compte que leur rock a fort bien vieilli et qu’il n’aurait jamais dû être étiquetté grunge. Rien à voir, mis à part le fait que "Plush" à sa sortie sonnait un peu comme du Pearl Jam. Aujourd’hui, STP fait simplement de la bonne musique et il nous l’a servie exactement comme je la voulais.

Reste maintenant à voir combien de temps la nouvelle association Weiland-STP va durer. Il est clair que le chanteur est toujours en phase d’auto-destruction et ça augure plutôt mal de ce côté.  Perso, j’avais carrément l’impression à la fin de la soirée qu’on n’est pas près de les revoir. On verra bien.


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