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Mes amis, mes amours

Par Luc24

La critique  

Mes amis, mes amoursUne guimauve estivale qui fonctionne

Un homme (Vincent Lindon) peine à se remettre de sa séparation avec sa femme. Son meilleur ami (Pascal Elbé) tente de le convaincre de venir s’installer dans le quartier français de Londres où se trouvent justement sa petite fille et son ex. Il finit par se laisser tenter et décide de reprendre une bibliothèque française. Mais voilà que son ex femme part justement à Paris…Toujours plus déprimé, se sentant particulièrement seul, il propose à son ami de vivre ensemble. Deux papas célibataires, deux enfants…et le début des joies et aléas de la cohabitation. L’un est maniaque, l’autre est bordélique, et voilà que notre déprimé de service est pris d’un coup de foudre pour une jeune journaliste (Virginie Ledoyen). Et vu qu’à la maison les règles sont strictes (pas de femmes, rentrer pour minuit, pas de baby sitter…), cet amour naissant ne démarre pas sous les meilleurs auspices…

Mes amis, mes amours

Adaptation du livre de Marc Levy, Mes amis mes amours est une comédie romantique à la française mais tourné en Angleterre, lieu de tournage de nombreux classiques du genre. Evitant toute référence pesante, le film s’appuie sur un joli casting et présente une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres. De Pascal Elbé en papa poule maniaque et fermé à l’amour à Vincent Lindon qui redécouvre la beauté des sentiments après une longue période de solitude en passant par Bernadette Lafont en restauratrice de charme ou encore Florence Foresti en fleuriste romantique. Bon, rien ne sert de se voiler la face : le tout est très naif, voire cucul la praline. Et quelques points noirs sont à signaler : Virginie Ledoyen a du mal à convaincre (joue-t-elle mal ou est-ce seulement son personnage qui manque sur le papier de consistance ?) et Florence Foresti bien que très bonne interprète est censée jouer le rôle d’une célibataire mais était enceinte pendant le tournage (la réalisatrice ne parvient pas toujours à masquer ce détail malgré des robes amples et pour la peine on s’attend à ce que cela soit intégré à l’histoire mais en fait non !)

Mes amis, mes amours

Malgré des maladresses et un ton qui fera fuir à grande vitesse ceux qui n’aiment pas les œuvres à l’eau de rose, Mes amis , mes amours reste une comédie estivale particulièrement séduisante. Pour son rythme, l’ensemble de ses interprètes et une réalisation très soignée et souvent inspirée. Si le scénario n’a rien de novateur, Lorraine Lévy est au moins, elle , une réalisatrice qui a le sens de la mise en scène (rafraichissant après Enfin Veuve et Bienvenue les ch’tis qui ne ressemblaient formellement à rien). Mine de rien, les histoires d’amitié et d’amour des amis Elbé/Lindon nous touche et nous emporte. Où l’histoire d’une collocation a un âge tardif , les limites de l’amitié et la fuite quelque part de l’âge adulte. Ces quadra qui partent s’exiler dans le quartier français de Londres ne vivent-ils pas en dehors de la réalité ? Ils ne trainent qu’entre français, défendent ce petit quartier qui s’apparente à « Paris sans les parisiens » et agissent comme des gosses (incapables d’exprimer leurs sentiments, peureux sur bien des détails, bornés). L’amour pourrait peut être enfin les amener à grandir.

Si vous avez envie de vous sentir léger et de laisser parler votre cœur, cette petite guimauve vous fera le plus grand bien.


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